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mardi 9 août 2011

"La lutte des classes et de couleur", au coeur du jeu politique, selon Edwin Zenny

Rétorquant à l’élu du nord Moïse Jean-Charles qu’il n’avait pas choisi sa couleur de peau, le Sénateur pro-Martelly du sud-est pète les plombs à son tour et qualifie "d’imbécile" l’un de ses collègues et corrégionnaires Joseph ou Wencesclass Lambert
Publié le mardi 9 août 2011
Le premier Sénateur du sud-est et grand supporter de Michel Martelly, Edwin Zenny, a annoncé lundi que le chef de l’Etat allait désigner dans quelques jours, si possible ce mardi, un nouveau Premier ministre tout en déclarant la guerre à plusieurs de ses collègues identifiés comme des adversaires dans une « lutte des classes et de couleur ».
M. Zenny qui, depuis un certain temps, ne mâche pas ses mots dès qu’il s’agit de prendre la défense de son ami Président, n’a toujours pas digéré l’éviction de l’ancien Premier ministre désigné, Bernard Gousse. Une semaine après le rejet de sa candidature par le Sénat, il a traité l’un des autres représentants de son département d’intellectuel traditionnel et d’imbécile travaillant contre l’avancement du pays.
A la Chambre haute, les frères Joseph et Wencesclass Lambert occupent deux des trois sièges du sud-est.
Se prononçant contre toute cohabitation avec le groupe des 16 Sénateurs de l’opposition dans la formation du futur gouvernement, le très atypique élu, issu des rangs de l’ancienne plateforme présidentielle INITE, affirme qu’entre le Président Michel Martelly et un certain nombre de parlementaires il y a « non seulement une lutte de pouvoir, mais aussi une lutte des classes et de couleur ».
« Le Sénateur Moïse Jean-Charles me traite d’affranchi et agite la question de couleur alors que les anciens Présidents Jean-Bertrand Aristide et René Préval ont tous deux épousé des mulâtresses », s’est emporté Edwin Zenny. Il souligne à l’attention de son collègue du nord qu’il n’avait pas lui-même choisi d’être un métis.
Le parlementaire estime que Martelly doit pouvoir gouverner avec sa famille politique, car, dit-il, les parlementaires qui lui sont opposés représentent l’ancien régime ayant rendu le pays exsangue au cours des 25 dernières années. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/

Commentaire
Il n'y a qu’Haïti, au XXIe siècle, où quelqu'un qui s'est hissé sans qu'on sache trop comment, au rang de sénateur, puisse réduire tous ses arguments politiques à une question de couleur. C'est frustrant qu'un pays qui a eu des dirigeants du nom de Price-Mars, Jacques Roumain, Dantès Bellegarde, Jean-Claude Bajeux, etc tombe aux mains inexpertes d'apprentis politiciens à court d'arguments et obsédés par la couleur de leur peau! Cet aveu d'incapacité devrait suffire à exclure de tout débat sérieux ces handicapés mentaux, ces aveugles (et nous n'avons que du respect pour les personnes littéralement affectées par ces maux) qui vivent dans un monde dont ils ne comprennent même pas la signification. Pourquoi avoir choisi la politique si on n'est pas prêt à en apprendre les règles? 2011, ce n'est plus le Moyen-âge, même si certains de ceux qui nous ont gouvernés et qui, malheureusement font encore de la politique le croient dur comme fer. Ouvrez les yeux, messieurs, vous parlez au nom de toute une nation, montrez-vous digne de la faveur qu'elle vous a accordé! Tout autre que vous se cacherait après avoir révélé ainsi la profondeur de leur faiblesse. Souhaitons que M. Zenny et ceux qui expriment leurs opinions sans blesser leurs collègues, ne se laissent pas intimider par ces cris sauvages des "gamins qui nous gouvernent" (Si l'on me permet d'utiliser l'expression d’un éditorialiste...)

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