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dimanche 21 août 2011

Les places St-Pierre et Boyer bientôt vidées de leurs occupants

Confiante, ferme et déterminée, la mairesse de Pétion-Ville, Claire-Lydie Parent annonce pour bientôt la récupération totale des places Boyer et St-Pierre occupées depuis janvier 2010 par des sinistrés du séisme. L'annonce a été faite à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de l'aide humanitaire.
Haïti: La mairie de Pétion-Ville s'apprête à relancer le projet de récupération des places publiques de la commune, stoppé faute de moyens. « Les places vont être réparées », a affirmé la mairesse Claire-Lydie Parent lors de la célébration de la Journée internationale de l'aide humanitaire à l'hôtel Montana. Elle dit avoir déjà recensé tous les sinistrés occupant encore les places St-Pierre et Boyer. La moitié des déplacés du séisme qui se sont refugiés sur la place St-Pierre ont été contraints de vider les lieux après avoir reçu 20 000 gourdes de la mairie. Contrairement à la première phase du projet, Mme Parent a précisé que les sans-abri seront cette fois-ci relogés.
Selon les informations disponibles, les sinistrés occupant les Places St-Pierre et Boyer habitaient en grande partie à Nerrettes, Morne Hercule et Morne Lazarre. Ces trois quartiers seront réhabilités dans le cadre du projet 16/6 approuvé par la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) en vue de la réhabilitation de six camps dans 16 quartiers prioritaires de Port-au-Prince, de Delmas et de Pétion-Ville. « Ce projet vise à faciliter le retour à leur quartier d'origine aux personnes déplacées dans six camps prioritaires qui accueillent actuellement 5 239 ménages — environ 30 000 personnes - provenant de ces seize quartiers, répartis à travers les communes de Port-au-Prince, de Delmas et de Pétion-Ville », a indiqué la CIRH dans un communiqué de presse.
D'un coût total de 78 millions de dollars US, le projet 16 quartiers 6 camps approuvé le 16 août 2011 est financé à hauteur de 30 millions de dollars par le Fonds pour la reconstruction d'Haïti (FRH). « La première phase du projet va durer entre 24 et 28 mois », a informé Clément Bélizaire, le directeur du projet. Il a par ailleurs fait remarquer que la CIRH cherche des fonds pour le financement de la 2e phase du projet. Il s'est gardé pour des raisons dites stratégiques de révéler la liste complète des camps et quartiers concernés par le projet.
C'est dans le cadre du projet 16/6 que la mairie de Pétion-Ville va trouver les fonds nécessaires pour le relogement des sinistrés des places Boyer et St-Pierre. « On est maintenant en mesure d'accompagner les sans-abri ayant leur maison marquée en jaune, a déclaré Claire-Lydie Parent d'un ton confiant. On pourra donner de l'argent à ceux qui doivent louer une maison ». Comme une athlète qui vient de remporter une compétition, Mme Parent a remercié tous ceux qui ont accompagné la mairie dans sa démarche, notamment la présidence et les Etats-Unis d'Amérique.
La célébration de la Journée internationale de l'aide humanitaire a été aussi l'occasion pour l'Organisation internationale de la Migration de révéler le nombre de sans-abri vivant encore dans les camps de sinistrés. « Le nombre d'Haïtiens vivant dans les camps est maintenant d'environ 594 800 tandis que le nombre de camps a diminué en dessous de 1000 en mai à 894 en juillet », a informé l'OIM dans un communiqué de presse.
Malgré la baisse considérable du nombre de personnes vivant dans les camps, les responsables de l'OIM estiment que l'ampleur du problème des sans-abri demeure préoccupante. Les cas d'expulsion de sans-abri des terrains privés constituent aujourd'hui un casse-tête pour l'organisation. « La commune de Delmas continue à être la commune avec le plus grand nombre de cas d'expulsion, suivi de Pétion-Ville et de Tabarre », a fait remarquer l'OIM.
La Journée mondiale de l'aide humanitaire de cette année est la troisième célébrée à travers le monde. Elle a été instituée sur décision de l'Assemblée générale des Nations unies à la suite de l'attentat meurtrier de Bagdad contre le siège des Nations unies qui avait coûté la vie à l'ancien secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, Sergio Vieira de Mello, et 21 autres fonctionnaires de l'organisation mondiale.
Jean Pharès Jérôme
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=96217&PubDate=2011-08-19

Commentaire
Les lieux mentionnés qui ont fait la fierté des habitants de Petionville méritent de reprendre leur visage d'antan tout comme les autres. Cependant il serait bon que le processus suive son cours normal, c'est à dire que les gens qui y sont par nécessité, puisque tout le monde sait que le tremblement de terre a précipité bien des choses, soient relocalisés dans un endroit adéquat, qu'ils puissent reprendre une vie normale et que le pays fasse ce qu'il faut pour commencer à travailler. Sinon à quoi sert tout cela? Est-ce que leur donner tout simplement un chèque, quel que soit le montant, est une solution? Nous en doutons.

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