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mercredi 4 mai 2011

Contrat de gestion ou privatisation pour sauver l'EDH

Yves Bastien, membre du Conseil national de modernisation des entreprises publiques (CMEP) a indiqué que l'Etat haïtien envisage un contrat de gestion de deux ans et non une privatisation de l'ED'H, une "entreprise en faillite", selon ses termes.
Haïti: « L'Etat haïtien n'envisage pas la privatisation de l'ED'H, mais plutôt la signature d'un contrat de gestion avec une entreprise - ayant l'expertise en la matière - pour deux ans en vue de colmater les brèches », a confié au journal Le Nouvelliste M. Yves Bastien, directeur du Conseil de modernisation des entreprises publiques CMEP, le mardi 3 mai 2011. «Ces brèches, a-t-il expliqué, coûtent 150 millions de dollars américains de subvention, tirés du budget de la République pour l'exercice en cours. 1/5 de toutes les recettes confondues de l'Etat, soit 6,4 milliards sur 32 milliards de gourdes ».
L'ED'H est en faillite et ne peut fonctionner sans apport de l'Etat qui y a injecté au cours des cinq dernières années 465 millions de dollars, a poursuivi Yves Bastien. Cet apport aurait une valeur réelle, s'il était investi dans les infrastructures pour augmenter la production, faciliter l'accès du courant électrique dans tout le pays, réhabiliter des sous-stations, a fait remarquer Yves Bastien en présentant le plan de contrat de gestion comme une "solution juste".
« Le contrat de gestion prévoit de ramener les pertes techniques de 65 % aujourd'hui à environ 9 à 10 %. 350 à 400 millions de dollars seront investis par les Etats-Unis, la BID, la Banque mondiale et éventuellement l'ACDI », a indiqué Yves Bastien. Selon M. Bastien, le processus de finalisation de l'appel d'offres pour recruter la compagnie qui se chargera du contrat de gestion avance. L'USAID paiera entre 3,5 et 4 millions de dollars l'an, a-t-il indiqué. Une dizaine d'experts travaillera avec des cadres de l'ED'H. Il n'y aura pas de licenciement, mais des programmes de formation en vue de rendre plus professionnel et plus apte le personnel de l'ED'H, a précisé Yves Bastien.
Le Nouvelliste en Haiti - Nouvelles d'Haiti: actualités politique, nationale, économique, société, culture, sport. Haitian news: Politics, economy, society, culture and entertainment, sports.
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« Compte tenu du fait que depuis plus d'une décennie l'Etat haïtien achète du courant électrique de producteurs indépendants pour compenser ses pertes techniques et son incapacité d'en assurer la production, sans compter le vol d'électricité et l'incapacité de l'ED'H à recouvrer ses comptes à recevoir, il est urgent d'élaborer un cadre légal et réglementaire devant déboucher sur un organe de réglementation qui définit les normes et procédures et les règles du jeu », a plaidé M. Yves Bastien, qui croit que les deux ans de ce contrat de gestion pour colmater les brèches servira de temps d'élaboration, de définition d'une politique énergétique pour le pays.
De la « privatisation sauvage » ?
« Il n'y a jamais eu de privatisation sauvage en Haïti. L'Etat haïtien, par la loi de 1996, prévoit 3 options : capitalisation, contrat de gestion et concession », a indiqué M. Bastien. « Dans toutes les entreprises déjà privatisées ou modernisées, l'Etat maintient sa capacité de contrôle et de supervision à travers ses représentants au conseil d'administration et les rapports qui sont soumis mensuellement », a-t-il expliqué en citant l'exemple de la Cimenterie nationale, la Natcom ou les Moulins d'Haïti.
D'autres entreprises en passe d'être modernisées ?
« L'Etat haïtien travaille sur le secteur portuaire à partir d'études financées par la BID menées par une firme espagnole après le tremblement de terre, et par SFI dont l'étude a été publiée en août 2010 », a révélé le directeur du CMEP, Yves Bastien.
Le 25 avril 2011, le directeur général de l'ED'H, l'ingénieur Serge Raphael avait confié au Nouvelliste qu'il est contre la « privatisation sauvage » mais pour un contrôle de l'Etat dans la modernisation de ses entreprises. L'ED'H - qui perd plus de 50 % de sa production et qui a englouti, rien qu'en 2010, 150 millions de dollars de subvention compensation du Trésor public - a pourtant fait quelques bonds en avant, avait confié M. Raphael .
« Les résultats financiers et techniques des dernières années sont des signaux intéressants qui appellent l'apport d'investissements importants, l'appui d'un Etat fort et la sensibilisation citoyenne pour permettre aux acteurs du secteur électrique de remplir pleinement leur mission et jouer leur rôle de moteur du développement économique et social d'Haïti », avait soutenu le directeur général de l'ED'H, qui dit attendre les choix de développement et de reconstruction en vue de mieux peaufiner la politique énergétique, sans négliger le développement de l'hydroélectricité.

Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=92011&PubDate=2011-05-03

Commentaire
Privatisation ou pas, il est bon que le public sache en tout temps ce qui se passe. Il faut que ces responsables rendent compte de la gestion des affaires publiques. Sinon, Haiti étant ce qu`elle a toujours été, bien des «fuites» seront à craindre. Si les élections, une opération censée se dérouler sous les projecteurs du monde entier, ont connu le sort que nous savons, que ne ferait-on de ces opérations compliquées pour le public, même quand on lui offre des explications, et qui se déroulent généralement à huis clos? Chat échaudé doit craindre l`eau froide!

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