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mardi 24 mai 2011

Interdiction de départ contre les membres du CEP

Les membres du Conseil électoral provisoire sont dans le collimateur de la justice. Une mesure d'interdiction de départ a été adoptée contre eux par le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince sur la demande du Sénat de la République.

Haïti: Le président de l'institution électorale, Gaillot Dorsinvil; son vice-président Jean Thélève Pierre Toussaint, et les autres membres actifs - Ribel Pierre, Anthénor Guerrier, Leonel Raphael, Jacques Belzin, Laurette Croyance et Ginette Chérubin (membre démissionnaire) ainsi que Pierre-Louis Opont, directeur général du CEP - sont visés par une décision du parquet de Port-au-Prince relative à l'ímpossibilité pour eux de laisser le territoire national.
Une correspondance en effet, selon les informations disponibles, a été adressée le 19 mai en cours par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Harycidas Auguste, au directeur général du Service de l'immigration et de l'émigration pour l'informer de la mesure d'interdiction de départ prise à l'encontre des membres du CEP. Ces derniers ne pourront pas traverser les frontières terrestre, maritime et aérienne du pays jusqu'à nouvel ordre.
La mesure du parquet à l'encontre des membres du CEP est intervenue à la suite d'une requête du Bureau du Sénat. « C'est la commission d'enquête spéciale du Sénat de la République sur les élections qui avait demandé au Bureau du Sénat de produire la requête au parquet de Port-au-Prince », a confirmé le sénateur Youri Latortue, président de la commission. La commission d'enquête - qui a déjà interrogé plusieurs personnalités, dont le ministre de la Justice, Paul Denis - compte faire de même dans les prochains jours pour les membres du CEP sur les allégations de fraudes au cours des dernières élections. En attendant, la commission va rencontrer demain mardi le directeur de la Police nationale, Mario Andresol, sur le même sujet.
A côté de la mesure d''interdiction de départ adoptée contre les membres du CEP par le parquet de Port-au-Prince, leurs noms figurent
déjà sur une liste de personnalités dont les visas américains seraient révoqués par les Etats-Unis. Réhabilités à la suite des résultats partiels du second tour des élections, Gaillot Dorsainvil et ses collègues du CEP sont accusés de tous les maux du monde depuis la publication des résultats définitifs des législatives qu'ils auraient fabriqués.

Jean Pharès Jérôme
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=92823&PubDate=2011-05-23

Commentaire
Au moins une occasion offerte aux autorités judiciaires du pays pour montrer leur efficacité et surtout leur impartialité. Ce serait une si belle leçon si ces législateurs pouvaient enquêter, établir la vérité, indiquer les coupables, les juger convenablement et leur appliquer les sanctions prévues par la loi. Mais comme on est en Haiti, il faudra attendre pour savoir réellement à quoi tout cela va nous conduire.

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