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lundi 16 mai 2011

Support à Martelly, carton rouge pour Préval

Sur la place d'Italie, devant le périmètre de sécurité établi par les forces de l'ordre, sont massés plusieurs milliers de sympathisants du président élu Michel Joseph Martelly qui, pour sa prestation de serment, avait rendez-vous au Parlement. S'ils ont tenu des propos élogieux à l'endroit du nouveau chef de l'Etat, mais, contre le président sortant, ils ont craché leur ras-le-bol.

Haïti: Très tôt ce samedi, des milliers de partisans du président Michel Joseph Martelly ont monté la garde devant le Parlement. Ils attendent. Certains plus curieux que les autres, ont grimpé aux arbres de la place d'Italie pour mieux voir ce qui se passe dans la cour du palais législatif. Quelques minutes avant 8h a.m., l'heure prévue pour la cérémonie, un cortège arrive. Suspense. « Voici le président « Têt Kalé » (crâne rasée) », crient certains. Fausse alerte. Les minutes s'écoulent. Des cortèges se faufilent tour à tour à l'entrée du Parlement. Une demi-heure s'est écoulée après 8h. Ni le nouveau président ni le président sortant ne sont toujours pas aperçus. Les nerfs sont à fleur de peau. « Où est passé Préval ? Son devoir est de venir attendre Martelly pour lui remettre le pouvoir », a martelé un fanatique du président Martelly, qui se montre impatient. Quelques minutes plus tard, des applaudissements surgissent. « Le voici, il arrive », ont affirmé quelques-uns.

Venus des quatre coins de la région métropolitaine, les sympathisants de Martelly, le 56e président de la République, disent venir devant le Parlement pour supporter celui à qui ils ont fait confiance pour prendre la barque du pays. « Nous avons voté Martelly, c'est ce qui explique notre présence. Ensuite, il est venu le moment de pousser le dos de Préval », ont clamé certaines personnes qui ont fait le déplacement pour venir devant le Parlement. Elles ont surtout en horreur le président sortant René Préval. « Arrêtez Préval ! Jetez-le en prison », crient des membres de la foule au moment où se déroule la cérémonie de prestation de serment au Parlement. « Nous avons voté Préval, mais il n'a rien fait pour nous. Même après le tremblement de terre, moment où nous nous l'attendions le plus, il ne s'est pas penché vers nous », reprochent-ils à l'ancien président. « Gade-m nan je, m'ap gade ou nan je », ont-ils scandé, pour reprendre les propos de Préval qui, selon eux, ne se soucie pas des douleurs de la population.

Outre le président sortant, certains membres du gouvernent de Jean-Max Bellerive et du Conseil électoral provisoire se trouvaient dans le collimateur de la foule. « Nous demandons à Martelly, notre président, de ligoter les personnes suivantes : Paul Denis, ministre de la Justice ; Gaillot Dorsinvil, président du Conseil électoral provisoire, et ses acolytes », ont-ils martelé. Des gens ont élevé leur voix pour demander le départ de la MINUSTAH. « La MINUSTAH, responsable du choléra, doit partir avec Préval pour mettre sur pied l'armée d'Haïti », ont déclaré des jeunes gens massés sur la place d'Italie. Ils en ont profité aussi pour dévoiler leurs attentes. « Sécurité, création d'emplois, relogement des sans-abri, changement sont, entre autres, nos principales attentes », ont affirmé un groupe de jeunes portant des t-shirts frappés à l'effigie du nouveau président.Ils disent placer toujours leur confiance en Michel Joseph Martelly, le 56e président de la République, pour mener le pays à bon port.

Gérard Jeanty Junior
gjeantyjr@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=92488&PubDate=2011-05-14

Commentaire
Voilà les revendications d`un peuple fatigué. Sera-t-il écouté? Cela devrait être le cas. Ce sont les premières actions du nouveau gouvernement qui diront dans quelle direction va s`orienter la barque de l`état. Alors?

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