Le président élu, Michel Martelly s'est entretenu, mercredi, avec le président dominicain, Leonel Fernandez sur les relations haïtiano-dominicaines. Pendant quelques heures au Palais présidentiel de la République voisine, les deux hommes ont discuté sur un ensemble de points dont l'épineuse question de la migration et le commerce.
Haïti: Dix jours avant son investiture le 14 mai prochain, le président élu a rendu une visite officielle à son homologue dominicain. Tôt ce mercredi 4 mai, Michel Martelly et quelques membres de son équipe ont quitté Haïti en avion pour se rendre en République dominicaine où il a été reçu par Leonel Fernandez au Palais présidentiel.
L'épineuse question de la migration a été au centre des discussions entre les deux hommes. Les dispositions qui vont être adoptées pour aboutir au réaménagement de la frontière commune à Malpasse ainsi que l'aménagement des douanes dans les autres points en vue d'aider au renforcement des contrôles pour une réduction de la contrebande et de l'évasion fiscale, ont été également débattus.
Pendant sa campagne électorale, Michel Martelly avait promis de combattre avec la plus grande rigueur la contrebande et l'évasion fiscale. Une lutte qui, selon le président élu, l'aidera à augmenter les recettes de l'Etat.
En outre, la réhabilitation de la commission mixte haitiano-dominicaine a été aussi un point central parmi les thèmes abordés au cours de cette rencontre.
M. Martelly était accompagné d'une délégation composée de son chef de cabinet, Me Thierry Mayard-Paul, des conseillers M. Laurent Lamothe et M. Daniel Rouzier et de l'ambassadeur dominicain en Haïti, M. Ruben Silié Valdez. Au Palais présidentiel dominicain, le président Leonel Fernandez Reyna avait à ses côtés son ministre des Affaires étrangères, Carlos Morales Troncoso.
Le Président élu, en a profité de l'occasion pour inviter officiellement le chef de l'Etat dominicain à la cérémonie de son investiture le 14 mai prochain.
La République dominicaine étant le deuxième partenaire commercial d'Haïti, M. Martelly a partagé avec son interlocuteur sa volonté d'oeuvrer à la promotion de l'investissement et la facilitation des procédures pour une amélioration des échanges commerciaux entre les deux pays.
Par ailleurs, dans une interview spéciale accordée à RFI, Michel Martelly a qualifié de rumeurs les informations faisant croire que l'actuel Premier ministre, Jean-Max Bellerive sera son prochain chef de gouvernement. Le président élu a indiqué que M. Bellerive est un Premier ministre sortant tout en soulignant que le remplaçant de ce dernier sera connu la semaine prochaine.
Il est important de noter que le président élu a nommé Daniel Supplice, coordonnateur de la transition. Ce dernier aura à collecter toutes les informations pour la nouvelle administration. Ce qui se passe dans les ministères, l'état d'avancement des projets initiés par le gouvernement sortant, l'état des comptes de la République, l'argent qui n'a pas été encore utilisé dans le budget 2010-2011, les dossiers de la coopération externe, etc., bref, Daniel Supplice doit avoir le maximum d'informations sur l'appareil de l'État, ce qui a été fait et les engagements de l'Etat.
Le Bureau de communication du président élu annonce pour ce jeudi 5 mai, un point de presse au cours duquel Michel Martelly exprimera sa position autour de la crise née de la publication des résultats définitifs des élections législatives par le CEP, entre autres.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=92088&PubDate=2011-05-04
Commentaire
Tout le monde sait l`extrême maladresse dont le président élu a fait montre lors de son passage à Santo Domingo tandis qu`il était en campagne. Espérons que ses conseillers se sont informés sur le sujet et l`aideront à prévenir un incident comme la dernière fois. Si l`autre avait provoqué la protestation du secteur nationaliste,(le candidat Martelly avait demandé la légalisation de la condition des Haïtiens nés en R. D.) celui-ci provoquerait la protestation pure et simple du gouvernement dominicain. Et cette nouvelle équipe haïtienne serait très mal partie pour gouverner le pays en paix a cote d`un voisin hostile. Exactement ce qui s`est passé du temps d`Aristide avec les idées hyper-révolutionnaires de Lavalasse! Joaquin Balaguer n`a pas manque de lui rendre la vie dure. Malheureusement que les citoyens haïtiens l`ont eue plus dure!
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