Mardi, 31 mai 2011 06:35
Le vice-président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Jean Telev Pierre Toussaint, brise son silence en révélant son désaccord avec ses collègues en ce qui a trait au processus électoral. Toujours silencieux dans l'ombre du président Gaillot Dorsainvil, le vice président de l'organisme électoral révèle qu'il avait manifesté sa réprobation en ce qui a trait à la formation du Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN), le tribunal suprême ayant rendu les décisions contestées par les observateurs et la communauté internationale.
Le processus de formation du Tribunal suprême n'était pas conforme à la procédure, précise t-il révélant que les juges ont été sélectionnés et non désignés par tirage au sort. Il soutient qu'il n'avait pas participé au BCEN ni au BCEN spécial en dépit des insistances du président du CEP.
Se présentant comme un homme honnête, M. Toussaint assure qu'il n'a jamais été impliqué dans les fraudes électorales. Ce juriste rappelle qu'en raison de sa foi chrétienne il ne saurait jeter le déshonneur sur sa famille.
Il s'est toutefois gardé de prendre la défense des autres conseillers accusés d'avoir reçu des pots-de-vin pour faciliter l'élection de plusieurs candidats de l'Inité. " Si des personnes sont impliquées dans ces actes je ne suis pas concerné", dit-il faisant remarquer que des cas de corruption seraient très graves.
Réagissant à la convocation du Parquet, M. Toussaint se dit prêt à répondre à une convocation du commissaire du gouvernement même s'il est convaincu que les conseillers ne peuvent être mis en cause que par la haute cour de justice.
M. Toussaint n'entend plus rester cloitrer dans un silence complice et exhorte ses collègues non impliqués dans les fraudes à faire entendre leurs voix.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19173
Commentaire
Eh oui, une exception à la règle! Cela ne nous surprend pas! Quand même il n'y aurait que celle-là, ce serait quelque chose. Mais nous savons qu'il y en a d'autres. Cela au moins nous conforterait dans l’idée qu'il n'y a pas de règles sans exception. Nous insistons sur l'existence de ces exceptions-là. Rares mais réelles. Et maintenant, la justice haïtienne prétendra-t-elle plus longtemps ne pas avoir suffisamment d’éléments pour une enquête sérieuse? Donnera-t-elle l'exemple aux jeunes, à tout le pays, que la fraude n'est pas la conduite naturelle d'une société qui veut avancer et se faire respecter dans le monde?
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