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dimanche 8 mai 2011

Début de la bataille pour le poste de Premier ministre

Haïti: Le sénateur Joseph Lambert, coordonateur de INITE, cinglant, s'insurge contre le président élu Joseph Michel Martelly qui aurait, sans consultation avec les présidents des deux Chambres, désigné l'économiste Gérard Daniel Rouzier comme Premier ministre. "Je rappelle à M. Micky qui, peut-être, ne maitrise pas les différents articles de la Constitution ou la Constitution dans sa globalité qu'il doit arrêter de se comporter comme un éléphant dans un magasin de faïences", a confié le sénateur Lambert à Radio Métropole, vendredi 6 mai 2011. « Je lui dis tout de suite que le Parlement n'est pas une foire où l'on fait n'importe quoi », a-t-il poursuivi, rappelant que le gouvernement est l'émanation du Parlement, co-dépositaire de la souveraineté, de la légitimité populaire, habilité à voter ou non le Premier ministre et la politique générale du gouvernement.

Selon le sénateur Lambert, le président élu part du mauvais pied. "Avoir ce comportement rappelle étrangement Jean-Bertrand Aristide qui avait conduit le pays dans une catastrophe politique", a ajouté le sénateur Lambert.

Menaçant, le sénateur du Sud-Est prévient : " s'il continue de se comporter ainsi, il va se retrouver sur la corde raide avec le Parlement et particulièrement avec la majorité INITE".

Le sénateur Lambert, incisif, a aussi rappelé que c'est par-devant le Parlement, en Assemblée nationale que le président élu prêtera serment sur la Constitution. Sur les médias sociaux et dans la presse, le nom de l'économiste Gérard Daniel Rouzier a été cité comme celui choisi par le président élu pour conduire la barque du gouvernement. Certaines stations de radio de la capitale ont révélé que des sources proches de M. Rouzier ont rapporté que l'intéressé s'est dit à la disposition du président élu.

La sortie musclée du sénateur Lambert intervient moins de 24 heures après les menaces de poursuites judicaires du président élu contre les membres du CEP appelés à corriger leur cahier et à respecter le vote du peuple. En clair, selon certains, d'écarter plus d'une quinzaine de candidats de INITE à la députation et au Sénat donnés gagnants par le BCEN, contrairement aux résultats du 4 avril salués par l'OEA et des observateurs électoraux. Aussi, ce nouvel affrontement intervient-il aussi après que le sénateur Lambert, peu après les résultats contestés des législatives du 20 mars, eut déclaré, sur un ton ferme, que INITE était désormais en mesure d'imposer un Premier ministre.
Roberson Alphonse
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=92191&PubDate=2011-05-06

Commentaire
Que le parti INITE déclare triomphant qu`il était désormais en mesure d`imposer un premier ministre sonne fort. Mais qu`il le fasse sachant que ce scénario n`était que le paravent tissé par la fraude, c`est plus que fort, c`est arrogant et provocateur. Il est difficile de porter des gens habitués à vivre du chantage et de l`illégalité, d`améliorer leur comportement du jour au lendemain. Ils n`ont pas la culture de la modération, du respect de leur limite. Mais compte tenu de la leçon que vient de recevoir son parti, compte tenu du désaveu de la population face à leur incompétence, les membres de ce parti pourraient, tout en accomplissant le rôle réservé à ceux qui ont normalement gagné, rester tranquilles pour se faire oublier. Le silence aussi peut servir d`alliés (à long terme) quand vous avez la patience de le laisser cicatriser les blessures que, par action ou omission, vous infligez aux autres.

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