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jeudi 26 mai 2011

"Un poste dans la fonction publique vient avec une paire de menottes"

"Un poste dans la fonction publique vient avec une paire de menottes" semble être le mot d'ordre dans l'administration publique sous le gouvernement de Martelly.
Haïti: La fameuse phrase a été d'abord prononcée par le président Martelly avant même son investiture, elle a été répétée mardi par son Premier ministre désigné Daniel-Gérard Rouzier pour signifier que les fonctionnaires quels qu'ils soient auront à rendre des comptes de leur administration et qu'ils encourent des peines en cas de corruption, selon l'agence en ligne HPN.
« Si quelqu'un enfreint la loi, il sera sanctionné », a-t-il lancé menaçant.
Interrogé sur l'importance à donner à la phrase "Un poste dans la fonction publique vient avec une paire de menottes", s'il fallait la prendre au sérieux, Daniel Rouzier a répondu que lui il la prenait au sérieux. Il dit en outre espérer que ses futurs ministres, au cas où il serait ratifié, feront de même.
« Certains luxes ne sont pas normaux dans des pays pauvres, surtout quand on occupe un poste dans la fonction publique. S'il quelqu'un veut faire de l'argent qu'il rejoigne le secteur privé et investisse son argent, et ne pas se servir dans les poches des contribuables », a ajouté le Premier ministre désigné.
Opinant sur le nouveau slogan certains croient c'est bien de vouloir mettre de l'ordre, « mais cela ne se fera pas d'un coup et pas de manière cavalière », selon Renaud.
"Démagogie et business as usual", répond pour sa part Juliette, à la fois sceptique et ironique.
"Attendons voir cette mesure à l'oeuvre, ajoute-t-elle cependant. Car ce n'est pas la première fois que les nouveaux arrivants au pouvoir annoncent des mesures d'éclat. Si cela marche tant mieux, mais je suis sceptique".
"J'espère, commente Louis, que ces menottes auront les mêmes dimensions pour tous les poignets. Je n'aimerais pas qu'ils puissent se glisser seulement dans ceux des petits fonctionnaires et qu'ils ne s'adaptent pas aux puissants et aux amis du pouvoir".

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=92978&PubDate=2011-05-25

Commentaire
Voilà une mise en garde intéressante! Mais nous avons suffisamment d’expérience pour savoir qu'il s'agit d'impressionner la galerie. Le président Joaquin Balaguer en République Dominicaine, quand il a repris le pouvoir dans son pays en 1986 après huit ans de silence (qui ont fait suite à ses douze ans à la présidence 1966-1978) était allé plus loin. Il avait promis de "faire couper des doigts" si un seul fonctionnaire se corrompait au sein du gouvernement. Et l'histoire, que je sache, n'a enregistré jusqu'à sa mort, aucune mutilation dans ce sens. Les nouveaux fonctionnaires, par dessus tout, le nouveau président, peuvent se faire une place dans l'histoire en réalisant des actions concrètes et dignes d'une société qui ne demande qu'à aller de l'avant. Nous avons déjà dit qu'une réputation, cela se construit. Et comme nous refusons la fatalité, nous voulons partir à zéro avec ce président néophyte en politique. Nous ne cesserons de répéter qu'Antonio Guzman en République Dominicaine était aussi, d'une certaine manière, un néophyte (en 1978). La différence? Il a su s'entourer d'hommes capables, dont la vocation était de servir leur pays. Et il s'est distingué de ses prédécesseurs. Ce ne sont pas les discours creux, mais des actes concrets qui feront de Michel Martelly un grand président, si cela est réellement son objectif.

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