vendredi 20 mai 2011
P-au-P, 20 mai 2011 [AlterPresse] --- Le président de la République, Michel Martelly, participe ce vendredi à l’inauguration d’une école publique aux Côteaux dans le Sud, où il lance officiellement le Fonds National pour l’Education (FNE), annonce la présidence.
Ce fonds doit permettre la scolarisation de 500 mille enfants et réaliser ainsi l’une des principales promesses du président.
Le FNE sera opérationnel dès le 15 juin prochain, selon le communiqué. L’exécutif entend pour cela appliquer un « surplus tarifaire » de 23 cents sur chaque minute d’appels internationaux entrants, desquels 5 cents seront prélevés et versés au FNE.
« Il ne s’agit pas d’une taxe mais d’un surplus tarifaire accepté volontiers par les quatre operateurs locaux (Digicel, Voila, Haitel, Natcom) », lit-on dans la note.
Toutefois, le communiqué ne précise pas combien l’Etat arrivera à tirer en tout à partir de ce surplus, alors que 4 mois nous séparent de la rentrée scolaire.
Aujourd’hui 9% seulement du budget national est consacré au financement de l’éducation. Sur les 60% du budget national provenant de l’aide internationale, la part de l’éducation représente seulement 3%.
Pour arriver a la scolarisation gratuite effective des enfants durant les 6 premières classes fondamentales, il faudrait disposer de 4,3 milliards de dollars sur les 5 prochaines années.
L’Etat devrait aussi augmenter sa contribution dans le budget national à l’éducation de 30%, et une part égale de l’aide internationale devrait aussi y être allouée.
Martelly « réaffirme sa ferme détermination à rendre l’Education obligatoire et gratuite durant son mandat et, en ce sens, il entend mobiliser toutes les ressources disponibles en vue d’atteindre ses objectifs pour le bien-être de la population », signale le communiqué.
Cependant outre la volonté et l’énergie, sans cesse affichées par l’ex-chanteur, il faudra surtout relever de multiples défis et composer avec des enjeux politiques. Les responsables auront également à redresser les inégalités du système éducatif pour que « éducation gratuite » ne soit pas synonyme d’ « éducation au rabais ». [kft gp apr 20/05/2011 10 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11068
Commentaire
Un programme "honnête", et j'insiste sur le mot honnête, ne peut pas mal partir. La transparence avant tout! Or imposer cette mesure qui n'est qu'une prérogative du parlement représente déjà un handicap. Ensuite, qui va contrôler la collecte de ces fonds, leur gestion, leur canalisation vers l'objectif allégué? Ou bien ces aspects-là cessent-ils d’être importants parce que c'est le président populairement élu qui en a ainsi décidé? Si nous voulons vraiment faire quelque chose de sérieux, commençons par être sérieux. Peut-on demander à un parent d'envoyer obligatoirement son enfant à l’école s'il ne peut pas le nourrir, s'il ne peut pas le vêtir correctement, s'il n'a pas d'emploi? Il y a tellement de questions à poser, tellement de prémisses indispensables avant de se lancer dans cette voie ou l'improvisation s'est toujours révélée fatale!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire