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mercredi 6 avril 2011

Haïti-Élections : Martelly se présente comme le leader du changement

mardi 5 avril 2011

P-au-P, 5 Avril 2011 [AlterPresse] --- Le vainqueur des élections présidentielles du 20 mars dernier, Michel Martelly, se présente comme le leader du changement, dont Haiti a besoin, et plaide en faveur de l’unité au sein de la société haïtienne.

Martelly a obtenu 67,57% des voix contre 31,74% pour sa rivale, l’ex-première dame Mirlande Manigat, selon les résultats préliminaires annoncés le 4 avril et qui devront être confirmés le 16 avril.

Lors de sa première conférence de presse après l’annonce des résultats, Martelly promet d’être le « président de tous les Haïtiens » et de remplir convenablement la mission et le mandat qui lui sont confiés.

« Les choses vont changer », a lancé Martelly qui a invité les jeunes défavorisés des diverses régions d’Haiti à lever les yeux « vers l’arc-en-ciel du changement promis, du changement voté (…), du changement dû ».

Selon le président élu, les grandes gagnantes des dernières élections demeurent Haiti, la démocratie et les libertés publiques. « Vous avez voté le changement dans nos pratiques politiques, dans nos choix économiques et dans notre organisation sociale », ajoute-t-il.

S’affirmant comme « politiquement libre », Martelly promet de laisser au passé « les vieux démons de la politique haïtienne » pour se tourner vers l’avenir « avec toutes les forces politiques qui voudront privilégier Haïti d’abord ».

Martelly a fait savoir qu’il œuvrera à la réconciliation nationale. « Ensemble, nous pouvons soulever des montagnes », a-t-il déclaré plaidant en faveur de l’union au sein de la société haïtienne minée par la division.

Il a assuré qu’il travaillera au bon fonctionnement des institutions « pour qu’elles assument leurs responsabilités », en terme de « création d’emplois, d’accès à l’éducation, à la santé et à la justice pour tous ».

Pour ce qui est des difficultés à gouverner avec un parlement dominé par d’autres formations politiques, il a déclaré que les relations avec le législatif seront fructueuses et génératrices de « résultats » et non de conflits.

En ce qui concerne les relations avec la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), le vainqueur du dernier scrutin présidentiel a réaffirmé sa disposition à travailler sur un calendrier de retrait des forces multinationales, tel qu’il l’avait annoncé au cours de la campagne électorale.

Martelly a aussi exprimé son désir de travailler avec la communauté internationale pour « le bonheur d’Haiti ».

Par ailleurs, le chanteur a fait part de son « profond respect » pour Mirlande Manigat et ses partisans. « Par-delà nos différences et nos divergences un même rêve nous habite (…) : Haïti plus belle, Haiti plus juste, Haiti régénérée », soutient-il.

Après une carrière musicale à succès marqué par ses comportements extravertis et la grivoiserie, Michel Martelly se prépare à assumer bientôt le pouvoir en tant que 56e chef d’État d’Haiti.

En dépit du fait de n’avoir pas été sur la scène politique, Martelly a appuyé le sanglant putsch militaire contre l’expérience démocratique de 1991, lorsque le président Jean Bertrand Aristide était parvenu au pouvoir pour son premier mandat.[kft gp apr 05/042011 16 :00]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article1086

Commentaire
Michel Martelly président? Oui et comme tel, il sera respecté, nouveau statut oblige. Mais comme rien n`est donné pour rien dans aucune sphère de l`existence humaine, on attend des choses de lui aussi. Il devra véritablement se défaire (ce n`est même pas nécessaire verbalement) solennellement de «Sweet Micky». Un chef d`état n`est pas un exhibitionniste. C`est en se montrant à la hauteur de l`immense honneur dont il vient de bénéficier de la part de ce peuple aveuglé par la souffrance qu`il lui dessillera les yeux et du coup, bénéficiera de la gloire d`avoir fait mentir tous les pronostics sur son manque d`expérience, de maturité politique. Toute attitude revancharde, toute tolérance envers les groupuscules nuisibles, face aux délinquants-comme nous en avons vu ces derniers temps-, tout népotisme, toute tolérance envers la corruption, tout recours au populisme braillard et injustifié, seraient ipso facto condamnés comme des dérives susceptibles de conduire le pays vers le fond de l`abîme au bord duquel il joue déjà à l`équilibriste (M. Préval a déjà conseillé à ce peuple qui lui a été confié, de nager, pour s`en sortir. Le probleme? c`est qu`il a oublié de lui montrer comment). Car «un homme qui souffre, comme disait Césaire, n`est pas un ours qui danse.»

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