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lundi 11 avril 2011

Pourquoi Mme Manigat ne conteste pas? Ses avocats expliquent

La candidate malheureuse à la présidence d’Haïti assimile la victoire de son rival Michel Martelly à un « hold up » orchestré par le président du conseil électoral Provisoire, Gaillot Dorsainvil. Pourtant, jusqu'à l’expiration du délai légal, aucun dossier de contestation n’a été déposé par ses avocats.
09/04/2011
La candidate malheureuse à la présidence d’Haïti assimile la victoire de son rival Michel Martelly à un « hold up » orchestré par le président du conseil électoral Provisoire, Gaillot Dorsainvil. Pourtant, jusqu'à l’expiration du délai légal, aucun dossier de contestation n’a été déposé par ses avocats.

Dans un document transmis à la presse, les avocats de la candidate du Rdnp se disent convaincus que leur contestation serait recevable tant dans la forme que dans le fond. Mais Ils évitent de la produire officiellement en raison de « la partialité des conseillers électoraux » qui se convertiront en juges électoraux. « Par devant ces juges, ce ne sont point les arguments de fait ou de droit qui triomphent mais encore la valse effrénée des dollars et de la surenchère » critiquent les avocats. Ils reprochent aussi la passivité de l’Organisation des Etats Américains qui, à leur avis, n’a pas veiller à l’application de ses recommandations dans les décomptes du second tour, contrairement au premier. Ils s’en prennent à une « certaine communauté nationale et internationale » qui, selon eux, a accepté que les résultats électoraux soient détournés « pour éviter un bain de sang ».

Les défenseurs de Mme Manigat disent détenir un riche argumentaire qui pourrait appuyer leur contestation. Ils citent en exemple des manifestations tenues le jour même du scrutin par des partisans du camp adverse, en violation de l’article 112 de la loi électorale. « Le nombre de votants dépasse celui des inscrits dans la plupart des bureaux de votes » souligne le document qui parle aussi de bourrages systématiques des urnes.

Me André Michel et consorts reprochent enfin « les turpitudes et les vilénies » des conseillers électoraux, en critiquant particulièrement la visite nocturne du président du Cep, Gaillot Dorsainvil, au centre de tabulation, la veille de la publication des résultats. Selon eux cette visite a renversé des résultats qui jusque-là étaient favorables à la candidate du Rdnp, Myrlande Manigat.
Eddy Laguerre
Edgu85@yahoo.fr

http://www.lematinhaiti.com/contenu.php?idtexte=22682

Commentaire
Des changements de gouvernement, il en faut. Des gouvernements légitimes, il en faut aussi dans les pays sous-développées pour que le progrès soit rendu possible. Quel pays a amélioré la situation de ses habitants en jouant au plus malin? D`ou la nécessité d`un équilibre d`abord politique, puis économique, social, éducationnel. Si ces priorités ne sont pas respectées, on est pedu. Mais tout ce qui a été énuméré jusqu’ici est nul si à la base, la confiance ne règne pas. Et c`est ce que devraient chercher à établir ceux qui occupent des rôles aussi déterminants que les membres du CEP. Jusqu’à présent, nous n`avons pas les preuves qu`ils aient commis de fraude, mais des accusations. Or jusqu`au soir de la veille des élections, il y avait encore une possibilité de transparence ou du moins, d`impression de transparence. Ce qui est beaucoup dans un pays petri par les pratiques de fraudes électorales. Mais le président de l`organisme en a décidé autrement. C`est vraiment dommage! Est-ce qu`ils dorment tranquille!

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