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lundi 4 avril 2011

Haïti-ONU : Ban Ki Moon prévoit un sombre mandat pour le prochain président haïtien

vendredi 1er avril 2011

P-au-P, 1er avril 2011 [AlterPresse] --- Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, prédit un sombre mandat pour le prochain président haïtien et l’exhorte à instaurer l’Etat de droit, selon les informations disponibles sur le site de l’organisation onusienne.

« Le prochain Président haïtien pourrait bien devoir faire face à une longue période de cohabitation difficile avec un parlement divisé où règnent les dissensions », affirme Ban Ki Moon dans un rapport paru ce jeudi.

Le 4 avril prochain, les résultats préliminaires devraient donner une idée de qui, entre l’ex-première dame et universitaire Mirlande Manigat et le chanteur de Compas Michel Martelly, aura à faire face à tous ces défis.

Quoiqu’il en soit, d’après Ban Ki Moon, il ou elle « héritera de difficultés redoutables, auxquelles viendront s’ajouter le début de la prochaine saison des ouragans, l’absence de compétence du secteur public et la désillusion croissante de la population quant à la classe politique actuelle »

Selon lui la seule issue dans ce contexte, sera d’établir un Etat de droit en Haïti.

« Pour parvenir à la paix et à la prospérité durables, les Haïtiens doivent instaurer l’état de droit », souligne t-il.

Mais « cela demandera un engagement sincère, pour mettre en place un pouvoir judiciaire indépendant et efficace, un Parlement qui rende compte au peuple et ne soit pas mû par des intérêts particuliers et un gouvernement transparent, qui réponde aux besoins du pays et qui représente véritablement les Haïtiens », reconnait-il.

Prônant la collaboration entre les pouvoirs Exécutif et Législatif, Ban Ki Moon souligne que l’Etat de droit implique également l’établissement d’un véritable système foncier et d’identification des citoyens, de code de construction et de lois commerciales.

L’Etat de droit se traduira par ailleurs dans la résolution du cas de Jean Claude Duvalier, de retour dans le pays en janvier, par la justice haïtienne.

« Il est capital que les autorités haïtiennes prennent toutes les mesures juridiques et judiciaires pour régler cette affaire… en traduisant en justice ceux qui se livrent à des crimes contre leur propre peuple, elles diront clairement aux Haïtiens que l’impunité ne peut pas régner dans le pays », indique t-il. [kft gp apr 1/04/2011 14 :40]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10855

Commentaire
Ces beaux rêves du secrétaire général des Nations-Unies sont réalisables et surtout souhaitables. Mais il y a un problème. Des ambitions illimitées associées à la médiocrité, la peur de perdre des privilèges qu'on aurait du mal à conserver dans une société normale, l'habitude de vivre sans rien faire paralysent les politiciens haïtiens dans leur grande majorité. Si quelques-uns sont capables, ils ont peur, ceux qui vocifèrent le plus fort, sont les menaces permanentes qui pèsent contre les plus capables. Il semble qu'il y ait un niveau spécifique de timidité, de naïveté face a la vie quotidienne qui paralyse les vrais penseurs alors que les audacieux, ceux qui n' ont peur d'aucune bêtise, qui en font même une arme de combat, et qui seraient prêts à se battre et à battre pour imposer leurs obscurs desseins, dans un pays analphabètes, ont toutes les chances du monde de l'emporter. N' en déplaise à Ortega y Gasset, mais c'est une version particulière de ce qu' il appelle " La rebelion de las masas".

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