« Ceci offre une prime à la violence, monnaie d'échange dont on veut faire une constante dans la politique haïtienne », poursuit la constitutionnaliste, qui dénonce également un certain nombre de violations de la loi électorale. Elle a aussi formulé des critiques sur la mission de l'OEA qui, selon elle, n'a pas fait respecter les règles qu'elle avait établies pour le premier tour des élections.
« J'espère, mais sans trop d'illusion, que chacun assumera ses responsabilités devant l'Histoire, tout en souhaitant le meilleur pour Haïti », conclut la professeure qui maintient que la visite dimanche soir des conseillers électoraux au Centre de tabulation des votes, quelques heures avant la publication des résultats, était « illégale ».
Le gagnant des élections, Michel Martelly, qui vit l'une des plus belles pages de sa vie, a en quelque sorte « félicité » son ancienne adversaire pour sa décision. « Elle a pris la bonne décision de ne pas contester », a commenté le jeudi 7 avril M. Martelly dans le Miami Herald, qui était en visite en Floride.
Martelly « priorise la compétence sur l'idéologie »
Selon le quotidien floridien, le chanteur devenu 56e président de la République a réitéré sa volonté de se concentrer sur la reconstruction du pays et de son économie après son investiture le 14 mai prochain. Le président élu avec 67,57% des suffrages exprimés - qui fait du mot « changement » son cheval de bataille - a dit qu'il va renforcer le secteur de l'agriculture et mettre l'accent sur les paysans qui, selon lui, ont été « laissés de côté ». M. Martelly a également rappelé qu'Haïti est dans une phase de reconstruction, et que des emplois seront créés grâce aux efforts en cours pour reconstruire Port-au-Prince et ses environs.
Questionné par le Miami Herald sur la question du choix du Premier ministre qui sera fait en consultation avec les présidents des deux Chambres du Parlement, Michel Martelly n'a pas voulu spéculer sur qui sera le prochain Premier ministre du pays, mais a tout de même estimé que Jean-Max Bellerive - l'actuel Premier- est un « politicien de talent ».
« Le sujet n'est pas de savoir qui sera Premier ministre, mais il s'agit de la façon dont nous allons changer la vie du peuple haïtien », a analysé le futur locataire du palais présidentiel. Et en ce qui a trait à la présence en Haïti des anciens présidents (Jean-Bertrand Aristide et Jean-Claude Duvalier) de retour d'exil, le président au pseudonyme « Tèt kale » a soutenu : « Je ne priorise pas l'idéologie, je priorise la compétence », ajoutant « qu'il souhaite aussi bien la bienvenue à Duvalier qu'à Aristide ».
Michel Martelly - qui a eu une entrevue ce jeudi avec l'ex-président américain Bill Clinton et le Premier ministre Jean-Max Bellerive, les deux coprésidents de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) au cours d'une rencontre de deux jours de ladite commission à Port-au-Prince - devra faire face à de nombreux défis dès les premiers mois de son mandat avec la saison pluvieuse qui arrive alors que des dizaines de milliers de sinistrés du séisme vivent encore sous des tentes de fortune. En outre, quelque 3,3 millions d'Haïtiens vivent en insécurité alimentaire. Michel Martelly, qui promet « une nouvelle ère » après son élection, devrait également honorer ses nombreuses promesses faites durant sa campagne électorale, dont l'éducation gratuite dès le mois de septembre prochain pour tous les enfants du pays comme indiqué dans la Constitution ...
Valéry DAUDIER
vdaudier@lenouvelliste
Questionné par le Miami Herald sur la question du choix du Premier ministre qui sera fait en consultation avec les présidents des deux Chambres du Parlement, Michel Martelly n'a pas voulu spéculer sur qui sera le prochain Premier ministre du pays, mais a tout de même estimé que Jean-Max Bellerive - l'actuel Premier- est un « politicien de talent ».
« Le sujet n'est pas de savoir qui sera Premier ministre, mais il s'agit de la façon dont nous allons changer la vie du peuple haïtien », a analysé le futur locataire du palais présidentiel. Et en ce qui a trait à la présence en Haïti des anciens présidents (Jean-Bertrand Aristide et Jean-Claude Duvalier) de retour d'exil, le président au pseudonyme « Tèt kale » a soutenu : « Je ne priorise pas l'idéologie, je priorise la compétence », ajoutant « qu'il souhaite aussi bien la bienvenue à Duvalier qu'à Aristide ».
Michel Martelly - qui a eu une entrevue ce jeudi avec l'ex-président américain Bill Clinton et le Premier ministre Jean-Max Bellerive, les deux coprésidents de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) au cours d'une rencontre de deux jours de ladite commission à Port-au-Prince - devra faire face à de nombreux défis dès les premiers mois de son mandat avec la saison pluvieuse qui arrive alors que des dizaines de milliers de sinistrés du séisme vivent encore sous des tentes de fortune. En outre, quelque 3,3 millions d'Haïtiens vivent en insécurité alimentaire. Michel Martelly, qui promet « une nouvelle ère » après son élection, devrait également honorer ses nombreuses promesses faites durant sa campagne électorale, dont l'éducation gratuite dès le mois de septembre prochain pour tous les enfants du pays comme indiqué dans la Constitution ...
Valéry DAUDIER
vdaudier@lenouvelliste
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91202&PubDate=2011-04-08
Commentaire
De belles promesses? Oui, et beaucoup! Réalisables? Oui, même à long terme. Cependant, il faut et à nous nous répétons, prendre en compte l`adresse du nouveau locataire du palais en ruine à rallier derrière lui tous les secteurs de la vie nationale. Ce qui n`est pas de prime abord un travail facile. Mais s`il a l`adresse qu`il faut pour donner des signes précis de bonne volonté, d`écart du populisme qui a peut être été nécessaire pour prendre le pouvoir, de réalisme, il peut faire quelque chose. Quoi qu`on dise, rien n`est définitif. Un homme qui s`est trompé n`est pas automatiquement un cas perdu. Tout le monde se trompe, la bêtise, c`est de ne pas le reconnaître, de ne rien faire pour y remédier. Accordons, donc, ne serait-ce que sous toute réserve un minimum de crédit à celui qui, EN TANT QUE PRÉSIDENT, ne peut être jugé avant d`avoir agi! Cela aussi pourrait faire du bien à Haiti.
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