L'absence de vigilance dans le secteur de la finance faciliterait la tache aux criminels soutient le chef de la police judiciaire, Frantz Thermilus. Le numéro trois de la police haïtienne révèle que de nombreux criminels impliqués dans les actes de kidnapping et le trafic de la drogue parviennent à blanchir des sommes faramineuses obtenues à partir de leurs forfaits.
Les dealers de drogue s'évertuent à investir dans l'immobilier, précise le chef de la police judiciaire appelant à une plus grande vigilance des notaires. Outre l'immobilier les criminels réalisent d'autres transactions pour intégrer leurs butins dans le circuit normal. M. Thermilus cite le cas d'un ex agent du CIMO, Walder Saintjuste, qui a pu acquérir deux véhicules pour la somme de 64 000 dollars. Les voitures neuves ont été acquises en l'espace de 48 heures, précise l'officier de police qui déplore le silence des agents économiques impliqués dans la transaction.
Le directeur central de la police judiciaire estime que tous les organes de l'Etat doivent agir en synergie pour que la lutte contre le blanchiment d'argent soit efficace. Il a affirmé que le Bureau des Affaires Financières et Economiques a pu renforcer son action au cours des trois dernières années dans la lutte contre le blanchiment de fonds, la contrebande, le détournement de fonds, les faux et usage de faux et l'escroquerie.
49 personnes ont été interpellées au cours de cette période et saisi plus de 70 millions de dollars américains.

LLM / radio Métropole Haïti