Quinze mois après le terrible séisme de magnitude 7,2 qui a frappé le coeur de la capitale politique et économique d'Haïti, le Premier Ministre Bellerive affirme que le gouvernement d'Haïti est prêt à assumer une plus grande responsabilité dans la coordination des projets de reconstruction. Pour ce faire, la CIRH continuera à soutenir le gouvernement d'Haïti en renforçant sa capacité institutionnelle alors qu'il se prépare à assumer la pleine responsabilité des efforts de reconstruction en octobre, lorsque le mandat de la CIRH sera révolu.
Le transfert des responsabilités de la CIRH vers le gouvernement est en ligne avec le plan stratégique de la Commission.
« Maintenant que le processus électoral est terminé, nous avons un nouveau Président qui assumera la responsabilité de la reconstruction de notre pays, a déclaré le Premier Ministre d'Haïti, Jean Max Bellerive. À la CIRH, nous avons pour mission de mettre au service du pays un mécanisme efficace de coordination et d'orientation des efforts de reconstruction au sein du gouvernement haïtien. En tant que tel, l'intégration des fonctions de coordination de la reconstruction au sein du gouvernement est une étape importante dans le renforcement des capacités institutionnelles, a déclaré le Premier Ministre d'Haïti, Jean Max Bellerive. Lorsque le nouveau président d'Haïti prendra ses fonctions, la CIRH ne fera pas que lui présenter un plan d'action global, mais aussi les moyens de la mise en oeuvre de ce plan ».
Les deux coprésidents de la CIRH ont rencontré plus tôt aujourd'hui le président élu Michel Martelly et des membres de son équipe pour les assurer de leur engagement à travailler étroitement avec eux pour atteindre les objectifs nationaux qui ont été évoqués pendant la campagne.
Une mesure clé qui a été mise en place pour accélérer les efforts de relèvement est un rôle de leadership du ministère de la Planification qui va examiner les projets avant de les envoyer à la CIRH, prendre l'initiative sur les tables sectorielles et fusionner ses bases de données de projets et ses lignes directrices avec celles de la CIRH. La Commission continuera à jouer un rôle important dans la reconstruction d'Haïti, en mettant l'accent sur deux domaines: donner plus de pouvoir au gouvernement d'Haïti à travers le renforcement des capacités et la coordination avec les intervenants clés de la reconstruction, en particulier les bailleurs de fonds de la communauté internationale de manière à atteindre ses objectifs.
À cette fin, des experts sectoriels de la CIRH commenceront à assumer un rôle de conseil, en offrant une expertise technique et un soutien à leurs homologues du gouvernement, tandis que les coprésidents et les membres du Conseil poursuivront leurs efforts pour obtenir un soutien pour la reconstruction auprès des communautés haïtienne et internationale.
« La Commission a joué un rôle essentiel dans la coordination de la réponse post-catastrophe. Étant donné que ces efforts se poursuivent et s'étendent, au-delà de la banlieue de Port-au-Prince, dans l'ensemble d'Haïti, le gouvernement et le peuple haïtien auront une solide connaissance de leur destin partagé avec le soutien continu de la Commission. »
« Même si nous allons dans la bonne direction, il reste encore beaucoup à faire, a ajouté le Président Clinton. Aujourd'hui nous avons discuté des mesures spécifiques pour accélérer les progrès dans les efforts de reconstruction et veiller à ce que nous construisions un avenir meilleur pour le peuple haïtien. »
Décaissements de fonds plus rapides et sans restriction
Selon les derniers chiffres publiés par l'Office de l'envoyé spécial du Secrétaire général pour les Nations en Haïti, dirigé par le président Clinton, le taux de décaissement des fonds pour la reconstruction engagés, tel que rapporté par les bailleurs, a augmenté de 30% à 37% dans le cours des six dernières semaines. Bien que cette augmentation soit un pas dans la bonne direction, elle ne suffit pas pour répondre efficacement aux besoins de la reconstruction d'Haïti en temps opportun. En conséquence, les coprésidents pressent les bailleurs de fonds à poursuivre leur engagement envers la reconstruction par le versement immédiat et entier des fonds promis ni en les réservant pas à des projets spécifiques, mais plutôt en les orientant vers des programmes sectoriels prioritaires.
• Par exemple, un montant supplémentaire de 100 millions pour l'enlèvement des débris et la création de décharges supplémentaires sont nécessaires, en plus d'assurer que toute la capacité nationale soit utilisée correctement.
• Dans le domaine de la sécurité agricole et alimentaire, 56 millions de dollars sont nécessaires dans les 12 prochains mois afin d'éviter le développement d'une crise alimentaire au pays et plus de 175 millions de dollars sont encore nécessaires pour soutenir l'investissement du gouvernement dans le secteur de l'agriculture.
• Dans le secteur de l'éducation, de nombreux projets approuvés sont toujours sous-financés, y compris le Programme national d'alimentation scolaire que le président Clinton a visité aujourd'hui.
• En accès et approvisionnement à l'eau, où seulement environ 50 pour cent de la population a accès à l'eau potable, en particulier dans les zones rurales, le déficit de financement atteint 100 millions de dollars pour l'entretien et l'extension des réseaux d'aqueduc à l'échelle nationale, et 110 millions de dollars pour les systèmes d'assainissement.
« Nous avons un plan complet et une série de programmes clés qui sont prêts à être mis en oeuvre, mais nous ne pouvons reconstruire qu'à la vitesse où les fonds sont déboursés», a déclaré le Premier Ministre Bellerive. »
Réformes
Un certain nombre de décisions stratégiques doivent être prises par le gouvernement d'Haïti afin d'accélérer les efforts de reconstruction, y compris :
• Identifier des sites de décharge additionnels/des sites de décharge transitoires et le développement d'une stratégie nationale de gestion des débris
• Mise à jour du Plan national de gestion des risques et des désastres et faire approuver par le Parlement le cadre juridique élaboré par le Système national de gestion des risques et des désastres.
• Renforcer et appuyer les politiques de décentralisation et de réformes du secteur de l'eau
• Améliorer la clarté des politiques concernant l'accès aux titres fonciers et la sécurité du régime foncier, ainsi que la définition d'une politique de subvention pour guider les fonds de reconstruction en faveur des propriétaires et des locataires
• Élaborer une politique énergétique officielle
« Le Premier Ministre Bellerive a conclu en déclarant: «Si nous, à la CIRH, faisons notre travail jusqu'à la fin de notre mandat, l'État haïtien que nous avons connu après le tremblement de terre sortira beaucoup plus fort, plus transparent, plus efficace et plus cohérent que celui qui existait avant le tremblement de terre. La réalité est que le véritable relèvement commence ici. »
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91216&PubDate=2011-04-09
« Même si nous allons dans la bonne direction, il reste encore beaucoup à faire, a ajouté le Président Clinton. Aujourd'hui nous avons discuté des mesures spécifiques pour accélérer les progrès dans les efforts de reconstruction et veiller à ce que nous construisions un avenir meilleur pour le peuple haïtien. »
Décaissements de fonds plus rapides et sans restriction
Selon les derniers chiffres publiés par l'Office de l'envoyé spécial du Secrétaire général pour les Nations en Haïti, dirigé par le président Clinton, le taux de décaissement des fonds pour la reconstruction engagés, tel que rapporté par les bailleurs, a augmenté de 30% à 37% dans le cours des six dernières semaines. Bien que cette augmentation soit un pas dans la bonne direction, elle ne suffit pas pour répondre efficacement aux besoins de la reconstruction d'Haïti en temps opportun. En conséquence, les coprésidents pressent les bailleurs de fonds à poursuivre leur engagement envers la reconstruction par le versement immédiat et entier des fonds promis ni en les réservant pas à des projets spécifiques, mais plutôt en les orientant vers des programmes sectoriels prioritaires.
• Par exemple, un montant supplémentaire de 100 millions pour l'enlèvement des débris et la création de décharges supplémentaires sont nécessaires, en plus d'assurer que toute la capacité nationale soit utilisée correctement.
• Dans le domaine de la sécurité agricole et alimentaire, 56 millions de dollars sont nécessaires dans les 12 prochains mois afin d'éviter le développement d'une crise alimentaire au pays et plus de 175 millions de dollars sont encore nécessaires pour soutenir l'investissement du gouvernement dans le secteur de l'agriculture.
• Dans le secteur de l'éducation, de nombreux projets approuvés sont toujours sous-financés, y compris le Programme national d'alimentation scolaire que le président Clinton a visité aujourd'hui.
• En accès et approvisionnement à l'eau, où seulement environ 50 pour cent de la population a accès à l'eau potable, en particulier dans les zones rurales, le déficit de financement atteint 100 millions de dollars pour l'entretien et l'extension des réseaux d'aqueduc à l'échelle nationale, et 110 millions de dollars pour les systèmes d'assainissement.
« Nous avons un plan complet et une série de programmes clés qui sont prêts à être mis en oeuvre, mais nous ne pouvons reconstruire qu'à la vitesse où les fonds sont déboursés», a déclaré le Premier Ministre Bellerive. »
Réformes
Un certain nombre de décisions stratégiques doivent être prises par le gouvernement d'Haïti afin d'accélérer les efforts de reconstruction, y compris :
• Identifier des sites de décharge additionnels/des sites de décharge transitoires et le développement d'une stratégie nationale de gestion des débris
• Mise à jour du Plan national de gestion des risques et des désastres et faire approuver par le Parlement le cadre juridique élaboré par le Système national de gestion des risques et des désastres.
• Renforcer et appuyer les politiques de décentralisation et de réformes du secteur de l'eau
• Améliorer la clarté des politiques concernant l'accès aux titres fonciers et la sécurité du régime foncier, ainsi que la définition d'une politique de subvention pour guider les fonds de reconstruction en faveur des propriétaires et des locataires
• Élaborer une politique énergétique officielle
« Le Premier Ministre Bellerive a conclu en déclarant: «Si nous, à la CIRH, faisons notre travail jusqu'à la fin de notre mandat, l'État haïtien que nous avons connu après le tremblement de terre sortira beaucoup plus fort, plus transparent, plus efficace et plus cohérent que celui qui existait avant le tremblement de terre. La réalité est que le véritable relèvement commence ici. »
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91216&PubDate=2011-04-09
Commentaire
Plusieurs se demandaient si la situation que vit Haiti après le tremblement de terre était favorable à l`organisation d`élections. Nous avons dit oui et nous croyons encore que c`était le cas. Car comment organiser une société dans le chaos, comment faire comprendre aux gens, pour répéter Sophocle, que notre salut est dans la discipline? Maintenant que ce qui devait être fait l`a été, il est temps que les différents secteurs comprennent l`urgence de la tache mais surtout l`exclusivité de l`engagement. En effet, personne ne viendra développer le pays. Les Haïtiens devront dans l`harmonie, le respect mutuel, le respect envers les institutions démocratiques (en commencant par le gouvernement), s`atteler à cette urgence gigantesque qui consiste a (re)construire un pays qui, puisqu`il faut être honnête, n`a jamais été construit. Assumons chacun notre responsabilité et avançons dans la direction la plus conforme à cet idéal progressiste qui seul, pourra nous conduire à bon port!
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