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mercredi 13 avril 2011

$ US 510 millions pour reconstruire Carrefour-Feuilles


Carrefour-Feuilles, détruit à près de 60% par le séisme du 12 janvier 2010, est l'objet de toutes les attentions de la part de la mairie de Port-au-Prince. 510 millions de dollars américains, d'après un projet de la mairie, sont nécessaires pour la reconstruction de la zone.
Haïti: Le projet a été présenté lundi au Karibe Convention Center lors d'une journée de travail entre la mairie et les représentants des différentes ONG travaillant à Carrefour-Feuilles. « La proposition consiste à transformer les zones bidonvillisées dévastées par le séisme en habitat salubre », a précisé le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Jason Muscadin, dans sa présentation du projet. Carrefour-Feuilles, a-t-il poursuivi, sera mis en valeur en tenant compte de la topographie de la zone d'étude.
Le coût du projet s'élève à 510 millions de dollars, d'après le document présenté aux participants, dont le président élu, Michel Martelly. Quelque 14500 appartements, de deux niveaux, 1356 de trois niveaux et 12 304 de quatre niveaux devront être construits pour loger une population de 72 500 personnes. Le coût de la construction des appartements s'élèvera à 435 millions de dollars américains.
L'autre phase du projet est l'acquisition de 61 hectares qui coûtent 30 millions 500 000 dollars. 20 millions de dollars seront nécessaires pour le déblaiement de la zone contre 25 millions pour voirie et réseaux divers. « L'aménagement propose une nouvelle hiérarchisation des voies d'accès afin de fluidifier le trafic de la zone, explique la mairie dans le document présenté. Les services de proximité et d'infrastructure seront implantés dans ce quartier au bénéfice de la population. L'ensemble est conçu de façon à favoriser les déplacements des piétons. »
La concrétisation de ce projet dépendra de la bonne volonté du prochain gouvernement. Selon toute vraisemblance, le conseil communal de Port-au-Prince n'a pas trop de souci à se faire à ce sujet. Présent à la présentation du projet, le président élu, Michel Martelly, dit apporter un appui sans faille à la démarche de la mairie de Port-au-Prince.
La mairie de Port-au-Prince veut compter sur ses partenaires - notamment des villes soeurs - en vue de la réalisation du projet de reconstruction de Carrefour-Feuilles et d'autres projets en cours d'élaboration. « Nous bénéficions de l'expertise et du financement de nos villes soeurs dans le cadre de la coopération décentralisée telles que Montréal, Miami, Montevideo, Milan, Paris, La Rochelle, Bamako, Mexico, etc. », a indiqué le maire Jason.
La mairie de Montréal a déjà répondu à l'appel des autorités de Port-au-Prince. Michelle Picard, qui a représenté la mairie de Montréal à la journée de travail organisé lundi sur le projet de Carrefour-Feuilles, a fait état d'un projet de renforcement institutionnel concocté par les autorités montréalaises au profit de la mairie de Port-au-Prince. Ce projet de cinq ans a été réduit à deux ans, suite au séisme du 12 janvier 2010. « On veut aider Port-au-Prince à être plus efficace dans sa gestion », a affirmé Mme Picard ajoutant que Montréal entend mettre des équipements et des techniciens qualifiés à la disposition de la mairie de Port-au-Prince.
En attendant d'identifier les sources de financement pour le projet de Carrefour-Feuilles, la mairie de Port-au-Prince cherche à harmoniser ses relations avec les ONG travaillant dans la zone. La plupart d'entre elles, notamment les agences de l'ONU, Oxfam et Architect de l'urgence, étaient présentes à la rencontre de lundi. Elles ont affirmé leur volonté de travailler de concert avec la mairie, en vue d'améliorer les conditions de vie des habitants de Carrefour-Feuilles. Cela pourrait éviter à la longue la duplication des projets des ONG dans la zone comme c'est le cas sur le terrain actuellement.


Jean Pharès Jérôme

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91285&PubDate=2011-04-12

Commentaire
Ce serait tellement édifiant qu`on nous dise très clairement qui va administrer ces 510 millions de dollars! Cette partie du probleme une fois résolue, l`autre partie non moins importante: les ONG laisseront-elles la mairie travailler vraiment sans vouloir récolter tous les lauriers comme la plupart l`ont fait jusqu’à présent? Ce qui, disons-le honnêtement, ne diminue en rien le mérite de ceux qui travaillent vraiment.

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