Mirlande Manigat à Préval : Le mandat présidentiel prend fin le 7 février, pas le 14 mai
Alors que la candidate souhaite la poursuite du processus électoral en cours en cas de départ, le 7 février, du chef de l’Etat sortant, son rival Michel Martelly dit, pour sa part, attendre avec impatience les résultats définitifs du premier tour des présidentielles controversées de novembre
mardi 4 janvier 2011,
La candidate démocrate-chrétienne Mirlande Hyppolite Manigat, arrivée en tête du premier tour des présidentielles controversées du 28 novembre, a qualifié mardi d’inconstitutionnel tout éventuel maintien au pouvoir jusqu’au 14 mai du Président René Préval et a rappelé que seule la date du 7 février est prévue dans la constitution pour le début et la fin du mandat d’un Président élu.
Le chef de l’Etat sortant, qui entend céder son fauteuil à un "successeur légitime", a brandi une loi controversée l’autorisant à exercer ses fonctions si nécessaire jusqu’au 14 mai, date à laquelle il avait prêté serment en 2006.
Ne cachant pas ses inquiétudes sur l’avenir du pays et l’issue du processus électoral dont l’évaluation est confiée à une mission technique de l’OEA, Mme Manigat s’est montrée tout de même confiante quant à sa participation au second tour contre un adversaire restant à désigner.
"J’ai dit devan devan nèt (je suis en tête, j’y reste), par conséquent je m’attends à être au second tour pour y affronter un adversaire que je ne connais pas encore", a-t-elle affirmé.
En cas d’application de l’article 149 de la constitution pour combler la vacance présidentielle à la date du 7 février, le nouveau gouvernement provisoire devrait compléter le processus électoral et non repartir à zéro, a estimé la secrétaire générale du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP), une constitutionnaliste reconnue.
Opinant sur les déclarations fracassantes de l’ex-Représentant spécial de l’ONU en Haïti, Ricardo Seitenfus, très critique vis-à-vis du rôle prépondérant de la communauté internationale dans l’évolution du pays, la candidate les juge "anormales", mais aussi "bienvenues".
Le diplomate brésilien, qui faisait partie d’une organisation ayant de lourdes responsabilités dans la crise politique post-électorale, a aussi fait des révélations intéressantes sur les données dont dispose la communauté internationale sur Haïti, a fait remarquer Mirlande Manigat en marge d’un forum de l’observatoire citoyen sur l’action des pouvoirs publics (OCAPP).
Mis à pied deux mois avant l’expiration de son mandat, M. Seitenfus a, dans des récentes confidences à un journal brésilien, soutenu que des diplomates avaient sérieusement proposé le départ immédiat du Président Préval le 28 novembre en riposte à une journée électorale chaotique.
Egalement présent au forum d’OCAPP sur la gestion de l’aide post-séisme par les ONG humanitaires, le candidat de Repons Peyizan, Michel Martelly, troisième dans les résultats préliminaires des présidentielles, a indiqué brièvement qu’il attendait avec optimisme la proclamation des résultats définitifs.
"Je suis confiant, parce que le peuple a voté et il ne perd jamais", a lâché le chanteur qui, comme de nombreux autres aspirants, accuse le pouvoir d’avor orchestré des fraudes en faveur de son candidat, Jude Célestin, deuxième derrière Mirlande Manigat.
Ces résultats même provisoires avaient provoqué début décembre de violentes manifestations de rue et ont plongé le pays dans une crise post-électorale venue hypothéquer la tenue du second tour, prévue le 16 janvier, et la passation des pouvoirs, le 7 février. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7384
Commentaire
Quiconque appuie les exigences irrationnelles de Préval se montre par la indigne de s'appeler Haïtien car cet homme fait tout pour honnir ce pays. Il n'est pas responsable d'ignorer les moindres notions de protocole et d'orgueil en tant que président. Le peuple paie l’erreur d’avoir vote pour lui. Encore que…voter demeure un bien grand mot. N’a-t-il pas reconnu n’avoir pas eu de programme avant les élections qui l’ont porté au pouvoir ? Le seul geste honorable qui lui restait à faire? Renoncer. Mais il persiste...alors...Où est l’espoir de récupération morale ?
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