lundi 31 janvier 2011
P-au-P., 31 janv. 2010 [AlterPresse] --- La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a réaffirmé le 30 janvier aux différents acteurs politiques haïtiens le message de Washington en faveur du respect des recommandations de l’OEA pour la résolution de la crise électorale, passant par le retrait du candidat du pouvoir Jude Celestin.
« Nous voulons voir l’application des recommandations de l’OEA », a dit Hillary Clinton en s’envolant pour une brève visite en Haïti.
Au pied de l’avion, la secrétaire d’État a été accueillie par l’ambassadeur des États-Unis en Haïti Kenneth Merten et aucun officiel haïtien n’a été en ce moment remarqué.
Dans l’agenda de la secrétaire d’État américaine, il y a eu notamment des rencontres avec le président René Préval, les candidats Mirlande Manigat, Michel Martelly et Jude Celestin ainsi que le représentant spécial des Nations-Unies, Edmond Mulet et des dirigeants d’associations.
« Nous voulons aider le peuple haïtien », a déclaré Hillary Clinton. « Une des façons dont nous voulons l’aider est de s’assurer que son choix politique soit respecté », a-t-elle ajouté.
Devant l’aéroport, un petit groupe de personnes, portant des pancartes, a rejeté « l’ingérence » américaine dans les affaires haïtiennes.
Ces protestataires, critiques également vis-à-vis du gouvernement en place, ont exigé l’annulation des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2010 qualifiées de « sélections » et appelé à une « solution haïtienne ».
Des tentatives d’allumer des barricades enflammées ont été vite déjouées par la police, qui a rapidement pris le contrôle de la situation.
Hillary Clinton a effectué cette visite à deux jours de la proclamation des résultats définitifs des élections du 28 novembre 2010, dont les résultats préliminaires ont été violemment contestés par la population.
Une mission d’évaluation de l’OEA a confirmé les fraudes dénoncées et a, en substance, recommandé un deuxième tour entre Manigat et Martelly, laissant de coté Celestin, contrairement a ce qui se profilait à partir des résultats préliminaires.
Le parti au pouvoir, Inite, a publiquement fait retrait de sa participation dans la course à la présidence, mais l’impasse électorale ne semble pas encore résolue, en dépit de l’annonce d’un second tour le 20 mars.
A part la crise électorale, Hillary Clinton devait aborder également la question de la fin de mandat du président René Préval. « C’est un des problèmes dont nous devons parler », a-t-elle confié avant sa rencontre avec le chef de l’État.
A la veille de la visite du chef de la diplomatie américaine, plusieurs secteurs de la société haïtienne ont estimé, dans une déclaration commune, que la crise actuelle menace de « fragiliser les acquis républicains et démocratiques ».
Des sénateurs de l’opposition, le groupe des 12 candidats demandant l’annulation des élections et plusieurs dirigeants d’organisations socio-politiques et syndicales réclament le départ de Préval le 7 février, le renvoi du CEP et l’installation d’un « gouvernement de transition sera mis en place pour porter le projet de sauvegarde de la dignité nationale et celui de la reconstruction nationale ». [rh gp apr 31/01/2011 00 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10593
Commentaire
Préval et son équipe doivent être tenus responsables de tout problème confronté par le pays comme conséquence de sa fraude électorale. Les manifestants qui le défendent maintenant, sont les mêmes qui l'ont accusé hier. Ils ne le défendent que pour maintenir le chaos qui seul peut valider leur prétention à diriger un pays en ruine. Ou plutôt, pour prendre part à la gestion des fonds (des millions voire des milliards) qu'ils soupçonnent la CIRH de vouloir mettre à la disposition des constructeurs du pays. Voilà en peu de mots la motivation des guetteurs professionnels des fonds publics. Si avec beaucoup d'autres, je me trompe, ils peuvent au moins essayer de nous convaincre du contraire avec des arguments susceptibles de nous éclairer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire