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mercredi 12 janvier 2011

Haiti-Élections : Préval refuse de se prononcer sur le rapport de la mission de l’OEA d’évaluation du scrutin du 28 novembre

Ce document préconiserait la mise à l’écart du candidat du pouvoir
P-au-P., 10 janv. 2011 [AlterPresse] Le président René Préval a déclaré ce 10 janvier qu’il appartient au Conseil Électoral Provisoire (CEP) de se prononcer sur le rapport d’évaluation des élections du 28 novembre 2010 par une mission d’experts de l’Organisation des États Américains (OEA).
Selon les conclusions de ce rapport non acheminé officiellement aux instances haïtiennes, le candidat Jude Celestin, issu du secteur au pouvoir, devrait être écarté du second tour des présidentielles ayant régressé de la seconde à la troisième place après le nouveau comptage.
Cette information, diffusée par la presse internationale, n’a pas été confirmée par le chef de l’État lors d’une interview accordée à plusieurs journalistes locaux.
Le président a nié que le rapport lui a été déjà soumis et il a affirmé ne pas être au courant de son contenu.
Si l’existence du document était confirmée et que celui-ci était accepté par le CEP, Mirlande Manigat, qui est arrivée en tête au premier tour, devrait affronter Michel Martelly au second tour. Ce dernier était arrivé en troisième position dans les résultats préliminaires.
Selon des données disponibles dans la presse internationale, le travail des experts de l’OEA aurait permis à Martellly de dépasser Celestin de 3.000 voix après le traitement des irrégularités détectées.
Le nombre de voix attribués à Mirlande Manigat serait resté inchangé.
Les résultats officiels préliminaires du premier tour avaient donné la victoire à Manigat (31,37 %) contre Jude Celestin (22.48 %), tandis que Michel Martelly était crédité de 21,84 %. Ces résultats, rejetés par des secteurs politiques et d’importantes franges de la population, avaient provoqué des journées d’émeutes faisant 4 morts.
C’est dans ce contexte que le gouvernement avait sollicité l’envoi d’une mission de l’OEA pour évaluer partiellement les opérations.
Selon des membres de l’organisme électoral contactés par AlterPresse, le CEP attend toujours de recevoir le rapport de cette mission avant de décider de la suite du processus électoral.
Dans les circonstances actuelles, la tenue du second tour initialement prévue le 16 janvier est à écarter. Selon les autorités électorales c’est seulement en février qu’il pourrait être réalisé.
Cette situation fait planer des doutes sur le départ du président René Préval à la fin de son mandat à la date constitutionnelle du 7 février prochain.
Dans son entrevue avec les journalistes haïtiens, Préval rejette la perspective de laisser le pouvoir à un gouvernement provisoire, ce qui, selon lui, ne contribuera pas à la stabilité politique dans le pays.
Préval brandit la loi controversée votée par le parlement au lendemain du tremblement de terre pour lui permettre de rester au pouvoir jusqu’au 14 mai 2011 si un président n’est pas élu avant le 7 février.
La constitution qui prévoit la fin du terme présidentiel le 7 février stipule également que son mandat est de 5 ans, souligne Préval, qui avait prêté serment le 14 mai 2006. [gp apr 10/01/2011 22 :00]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10508

Commentaire
Comme il est évident que Préval ne pense plus, ne peut plus penser, est-ce son premier ministre qui lui conseil de courir le risque de prolonger son mandat au delà du 7 février? Ce serait le pire de tous les conseils qu’il n’ait jamais reçus. N'avons-nous pas émis l'hypothèse que la seule motivation de Préval pour s'approprier ces deux mois pourrait n'être qu'économique? En cela, il est clairement appuyé par le conseil électoral qu'il a contribue à infliger a la nation.

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