Mercredi, 5 janvier 2011 11:14
La candidate à la présidence du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes ( RDNP), Mirlande Manigat, est préoccupée par l'absence d'initiatives des autorités haïtiennes pour respecter l'échéance du 7 février. A ce jour, Mme Manigat est pratiquement la seule personnalité politique ayant exprimé ses préoccupations par rapport au non respect du calendrier électoral et de la date constitutionnelle pour l'entrée en fonction d'un nouveau chef d'Etat.
Mirlande Manigat croit déceler un petit jeu entre la communauté internationale et le gouvernement haïtien pour ne pas respecter l'échéance du 7 février. A ce jeu la communauté internationale et le gouvernement font montre d'incohérence dans leurs actions fait remarquer la secrétaire générale du RDNP.
Arrivée en tête après le premier tour de la présidentielle, Mirlande Manigat attire l'attention sur l'inconstitutionnalité de la loi prorogeant le mandat du président Préval au 14 mai 2011. Toutefois elle se garde de se prononcer sur la situation après le 7 février. Réagissant au discours du chef de l'Etat, Mme Manigat a soutenu que les intérêts de M. Préval ne sont pas forcement ceux de la nation.
Dans l'éventualité qu'un gouvernement de transition entre en fonction, Mme Manigat met en garde contre toute tentative visant à annuler le scrutin du 28 novembre. Le gouvernement présidé par le président de la Cour de Cassation devra boucler le processus en organisant le second tour de la présidentielle insiste t-elle.
La secrétaire générale du RDNP se dit préoccupée par le silence autour des législatives. Elle rappelle que la mission d'évaluation de l'OEA ne planchera que sur les documents de la présidentielle. Entre temps, les contestations des candidats n'ont pas été analysées par le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN).
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18637
Commentaire
Madame Manigat a raison de s'alarmer. Mais la nation entière devrait la suivre. Peut-on accepter que tout un pays soit assujetti aux seuls intérêts d'un homme qui ignore lui-même ce qui lui convient? Quel chef d'état responsable, quel politicien digne, quel dirigeant honorable courrait le risque de se demander si on va l'arrêter ou non, l'exiler ou non, avant même d'avoir bouclé son mandat, s'il n'a rien à se reprocher? Préval a bien terminé un premier mandat sans que personne ne l'empêche de rester en Haïti. Quel nouveau crime l'inquiète maintenant et qui n'existait pas avant ce dernier mandat? Pourquoi se trahir soi-même par sa maladresse? Ou est-ce sa conscience qui au moins une fois dans sa vie l'empêche de dormir tranquille? Quel œil dissimulé dans l’obscurité de sa conscience l’observe au point de le priver de sommeil comme Caïn se sentant scruté après l’élimination d’Abel ?
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