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samedi 30 avril 2011

Martelly promet un Premier Ministre rassembleur



Le président élu haïtien, Michel Martelly, refuse de dévoiler les noms des personnalités pressenties pour occuper le poste de Premier Ministre. Expliquant que le nom du prochain chef de gouvernement sera communiqué au moment opportun, M. Martelly se déclare prêt à collaborer avec les parlementaires de l'Inité, majoritaires dans les deux chambres.

Il fait remarquer que les législateurs et lui devront s'unir en vue de faire face aux nombreux défis. Cette collaboration débutera avec les consultations avec les présidents des deux branches du Parlement en vue de la désignation du Premier Ministre.

Le prochain chef du gouvernement devra être un rassembleur et un bon gestionnaire signale M. Martelly qui souhaite que cette personnalité jouisse de la confiance des nationaux et de la communauté internationale. Cette personnalité doit partager ma vision parce que j'ai fait des promesses à la population, insiste le chef de file de Repons Peyizan.

Dans une interview exclusive à radio Métropole M. Martelly a mis l'accent sur l'importance d'une bonne relation entre la Primature et la Présidence. Il espère maintenir une étroite relation avec la population et s'attaquer à d'autres dossiers importants tels l'appui à la culture, au sport et à l'action civique. Je pourrai évaluer l'action du gouvernement directement sur le terrain assure t-il.

Michel Martelly se considère comme un chef d'orchestre et donne l'assurance que les membres de son équipe disposent des compétences nécessaires pour apporter des solutions aux problèmes du pays.

LLM / radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19062

Commentaire
Nous souhaitons vivement que les actes fassent suite aux parole pour le plus grand bien d`un pays qui est fatigué de belles promesses. Bonne chance au président élu et au pays!

Haïti-Genre : Une féministe haïtienne reçoit le Prix Eleanor Roosevelt pour les droits des femmes

samedi 30 avril 2011

P-au-P, 29 avril 2011 [AlterPresse] --- La militante féministe et directrice exécutive de l’organisation Kay Fanm, Yolette Jeanty a reçu le prestigieux « Eleanor Roosevelt Award for Global Woman’s Rights », apprend AlterPresse.

Yolette Jeanty a obtenu la distinction le 26 avril dernier en compagnie de 3 autres femmes dont Aung San Suu Kyi, leader du mouvement démocratique au Myanmar (Birmanie) et Prix Nobel de la Paix.

Jeanty a été honorée pour le travail qu’elle accomplit au sein de Kay Fanm, notamment durant la période post-séisme, qui serait marquée par une remontée de la violence contre les femmes.

Eleanor Roosevelt fut première dame des Etats-Unis (1933-1945) et a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration et l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme. Ce Prix qui porte son nom honore tous les ans depuis plus d’une décennie des personnes ayant œuvré en faveur de l’équité de genre et des droits des femmes et des filles. [kft gp apr 29/04/2011 14 :10]


http://www.alterpresse.org/spip.php?article10974

Commentaire
Dans un pays ou les femmes font l`objet de toute sorte d`abus, c`est normal que l`une des leurs soit honorée. D`autant que le domaine ou elle a choisi d`aider ses congénères, c`est un secteur ou les risques sont élevés. Félicitations!

Haïti-Genre : Une féministe haïtienne reçoit le Prix Eleanor Roosevelt pour les droits des femmes

samedi 30 avril 2011

P-au-P, 29 avril 2011 [AlterPresse] --- La militante féministe et directrice exécutive de l’organisation Kay Fanm, Yolette Jeanty a reçu le prestigieux « Eleanor Roosevelt Award for Global Woman’s Rights », apprend AlterPresse.

Yolette Jeanty a obtenu la distinction le 26 avril dernier en compagnie de 3 autres femmes dont Aung San Suu Kyi, leader du mouvement démocratique au Myanmar (Birmanie) et Prix Nobel de la Paix.

Jeanty a été honorée pour le travail qu’elle accomplit au sein de Kay Fanm, notamment durant la période post-séisme, qui serait marquée par une remontée de la violence contre les femmes.

Eleanor Roosevelt fut première dame des Etats-Unis (1933-1945) et a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration et l’adoption de la déclaration universelle des droits de l’homme. Ce Prix qui porte son nom honore tous les ans depuis plus d’une décennie des personnes ayant œuvré en faveur de l’équité de genre et des droits des femmes et des filles. [kft gp apr 29/04/2011 14 :10]

vendredi 29 avril 2011

Haiti : Menaces sur la liberté de la presse dans un contexte postélectoral tendu

« Le président élu Michel Martelly doit d’urgence calmer le jeu avant l’investiture »

vendredi 29 avril 2011

Communiqué de Reporters Sans Frontières

Document soumis à AlterPresse le 28 avril 2011

Quatre journalistes sont cités à comparaître en tant que témoin, ce 28 avril 2011, dans l’affaire de diffamation opposant le directeur général de la Télévision nationale d’Haïti (TNH), Pradel Henriquez à deux des cinq journalistes récemment congédiés par ce dernier dans des conditions et pour des motifs controversés (http://fr.rsf.org/haiti-trois-journ...).

“Faute d’obtempérer à la présente citation [en qualité de témoin – ndlr], il sera fait contre eux ce que de droit”, est-il écrit dans la convocation adressée à Valery Numa et Maxime Hilaire, de Radio Vision 2000, ainsi qu’à Jean Monard Metellus et Marc Joël, de Radio Caraïbes FM. La convocation a été rendue publique le 16 avril dernier par l’avocat de Pradel Henriquez. Les quatre journalistes concernés avaient recueilli les réactions des employés licenciés. Parallèlement, une commission spéciale de trois personnes instituée le 15 avril par le ministère de la Culture et de la Communication était censée statuer dans un délai de quinze jours, à compter du 18 avril, sur le sort des cinq journalistes révoqués de la TNH : Jacques Innocent, Guemsly Saint-Preux, Stéphane Cadet, Josias Pierre et l’ancien rédacteur en chef Eddy Jackson Alexis. Ces deux derniers sont poursuivis par Pradel Henriquez pour “diffamation”.

La direction de la TNH reproche à ces journalistes d’avoir privilégié leurs préférences politiques sur leur devoir professionnel. Ceux-ci ont dénoncé, à l’inverse, de graves déséquilibres éditoriaux – voire de la propagande - lors de la campagne du second tour de la présidentielle, à l’avantage de Michel Martelly, vainqueur de l’ancienne première dame Mirlande Manigat. La mise à pied des journalistes est d’ailleurs intervenue après une visite de courtoisie à la TNH de Michel Martelly.

“L’équilibre du temps de parole en période de campagne électorale est un principe démocratique crucial, a fortiori au sein d’un média public national. La direction de la TNH doit s’expliquer sur son attitude et réintégrer des journalistes qui n’ont fait que soulever une question d’intérêt public. Le ton de la convocation adressée aux quatre professionnels de radio en dit également long sur le climat détestable provoqué par ces licenciements, très politiques. Les quatre journalistes entendus comme témoins n’ont fait que leur travail en donnant écho à l’affaire. Ils n’ont pas en s’en justifier devant l’autorité judiciaire. Utiliser des journalistes comme témoins pour faire condamner leurs collègues dans un procès en diffamation porte en soi très gravement atteinte à l’unité de la profession”, a déclaré Reporters sans frontières.

“Nous espérons que la commission du ministère de la Culture et de la Communication rendra en temps voulu – il lui en reste très peu – les recommandations adéquates sur ce dossier même si elle ne peut se substituer à la justice. Il importe surtout, dans une situation postélectorale très tendue et à la veille de l’investiture du 14 mai, que le futur président prenne la parole. Très largement élu, Michel Martelly doit d’autant plus se poser en garant, du pluralisme, des libertés publiques et des principes constitutionnels fondamentaux. Une réaction d’apaisement de sa part face à l’affaire en cours pacifierait les esprits et faciliterait même son entrée en fonction”, a ajouté l’organisation.

Radio détruite

Cette démarche s’impose d’urgence alors que la proclamation des résultats électoraux a déclenché une nouvelle vague de violences, que certains médias et journalistes ont subie comme au premier tour de la présidentielle (http://fr.rsf.org/haiti-la-presse-r...). A ce titre, Reporters sans frontières condamne l’incendie qui a réduit au silence la station communautaire Radio Tèt Ansanm, dans la nuit du 20 au 21 avril à Carice (Nord-Est). Cet acte est attribué aux partisans de l’ancien député de la plateforme Inite Jean Berthold Bastien, battu aux législatives par la candidate Fanèse Laguerre. Il appelle une enquête et des sanctions dans les meilleurs délais. Reporters sans frontières attend une évaluation détaillée des pertes subies par le média, dans la perspective de sa reconstruction.

Commentaire
Est-ce qu`une nouvelle vague de macoutisme va s`abattre sur ce pays ou est-ce que le président élu va faire un geste? En effet la seule façon de montrer a ces zélés défenseurs de son gouvernement que la délation, le chantage, les menaces ne devraient plus avoir cours dans un processus démocratique digne de ce nom. Que des journalistes soient congédiés parce qu`ils font leur travail, c`est inconcevable. Que quelqu`un veuille marquer des points dans la préférence d`un nouveau gouvernement élu, on peut le comprendre, mais qu`il décide de le faire aux dépens de ses collègues journalistes, cela ne sent pas très bon! En tout cas, on ne pensait pas qu`il pourrait y avoir une chasse aux sorcières sur pied en attendant...Ce serait terrible vu l`état du pays actuellement.

L'OEA aurait recommandé le maintien des résultats préliminaires



La mission de l'OEA chargée de vérifier les résultats controversés des élections législatives publiés le 20 avril dernier par le CEP, a remis jeudi matin son rapport au gouvernement haïtien, a confié au Nouvelliste Colin Granderson, chef de la mission. Le rapport aurait recommandé le maintien des résultats préliminaires qui signifie automatiquement l'annulation de l'élection des 18 élus dont la quasi-totalisé est proche du pouvoir en place.

Haïti: Sous couvert d'anonymat, une source diplomatique a révélé à l'AFP que le rapport de la mission d'experts de l'Organisation des Etats américains (OEA) et des pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom) aurait suggéré au Conseil électoral provisoire (CEP) d'annuler l'élection de 18 candidats soupçonnés d'avoir bénéficié de fraudes électorales dont la quasi-totalisé est membre de la plateforme présidentielle INITE.
Toutefois, il revient au gouvernement de remettre le rapport au Conseil électoral provisoire (CEP) et cela devrait se faire ce vendredi matin, a précisé au Nouvelliste Colin Granderson joint au téléphone jeudi soir. Après quoi, a-t-il ajouté, le grand public sera mis au courant des recommandations de la Mission.
« Nous avons fait une recommandation pour chacun des cas, c'est-à-dire, des recommandations pour les 17 cas à la députation et un cas pour le Sénat avec 2 candidats, a souligné l'ambassadeur Granderson sans vouloir donner plus de précisions. Une fois que l'Exécutif aurait remis le rapport au CEP, à ce moment on pourrait sortir un communiqué pour informer sur ce que nous avons vu, a-t-il dit. »
Selon le chef de la Mission de l'OEA chargée de vérifier les résultats définitifs controversés, les experts ont passé une journée au Centre de tabulation des votes dans le cadre de leur enquête.
Les résultats préliminaires étaient basés sur des informations qui provenaient du Centre de tabulation, a souligné M. Granderson. Il a, en outre, rappelé que dans un communiqué publié après les résultats préliminaires, l'OEA a souligné que dans l'ensemble le Centre de tabulation avait fait un travail vigoureux malgré que l'attention était portée plus vers les procès-verbaux relatifs aux présidentielles.
Selon une source parlementaire citée par AFP, le Conseil électoral ne serait pas enclin à suivre les conclusions du rapport de l'OEA et du Caricom et souhaiterait s'en tenir aux décisions qu'il a prises entre la diffusion des résultats préliminaires et finaux, favorables à INITE.

De nouveaux actes de violence ont été enregistrés dans plusieurs circonscriptions où les partisans de candidats élus ou malheureux ont continué d'exprimer leur colère en coupant des routes à l'aide de barricades de toutes sortes. La situation était particulièrement tendue mercredi à l'Estère dans le département de l'Artibonite où la police nationale et des casques bleus de l'ONU ont dû intervenir pour tenter de ramener le calme et favoriser la reprise du trafic routier.

« Des démonstrations violentes ont été enregistrées et continuent d'avoir lieu depuis l'annonce des résultats par le CEP, qui ont et continuent de mobiliser toute l'attention des forces de la MINUSTAH et de la police nationale », a avancé jeudi au cours d'une conférence de presse la porte-parole de la MINUSTAH, Sylvie Van Den Wildenberg. Des violences graves, inacceptables, ayant mis en danger la sécurité des citoyens, ayant causé mort d'homme, fait plusieurs blessés, et causé des dommages matériels importants et regrettables ont été observés, a-t-elle déploré.

« Il faut que ces violences cessent, a martelé Mme Wildenberg. Elles ne servent à rien sinon à créer de nouvelles souffrances et un climat de terreur. Il faut à tout prix préserver la paix et la stabilité et adopter une attitude responsable et respectueuse d'autrui et de l'ordre public, cela ne peut que contribuer à une résolution pacifique des questions en suspens. »

La grande majorité des incidents, a souligné pour sa part, la porte-parole de la force de la MINUSTAH, le lieutenant commandant Claire Berthiaume, concernent le blocage de routes et des barricades, des jets de pierres et des pneus enflammés, mais certains se sont multipliés, avec menaces de mort, incendies de maisons, de commerces, d'écoles et bureaux incendiés. Le plus grave a été des échanges de tirs entre des manifestants.

En raison des doutes sérieux qui pèsent sur les résultats finaux des élections législatives, la MINUSTAH formule le vif espoir que le CEP prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir la légitimité du processus électoral, et le respect de la voix des électeurs. Elle lance un nouvel appel pressant au calme à tous les acteurs politiques et à leurs partisans pour qu'ils utilisent des voies pacifiques, tant pour exprimer leur opinion que pour résoudre cette situation.

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91831&PubDate=2011-04-28

Commentaire
Se rend-on compte des conséquences désastreuses de l`irresponsabilité des juges du CEP et en général de tous ceux, y compris du président Préval, qui ont quelque chose à voir avec ces résultats? Les fauteurs de fraude, les politiciens corrompus, les dirigeants malhonnêtes de ce pays profitent de la misère de toute une nation, dix millions de personnes, pour satisfaire leur soif de richesse et de pouvoir. Ils auraient pu montrer un peu plus de respect pour un pays qu`ils ont eux-mêmes exposé depuis trop longtemps à toute sorte de privation. Le pire, c`est qu`ils n`ont même pas l`amour propre nécessaire pour savoir quand se retirer et surtout quand le faire sans trop s`éclabousser. Voilà que ce CEP fraudeur, mal famé - trafic des présidentiels et maintenant des législatives au profit du gouvernement en place-, au lieu de faire amende honorable et de s`éclipser en douceur, pour voir si les gens pourraient l`oublier, oublier ses atrocités, il s`impose avec arrogance. Il veut nous faire la morale. C`est vrai que chaque fois qu`un politicien de ce calibre mentionne la patrie, il faut ouvrir l`oeil, il prépare un mauvais coup. Dire qu`ils n`accepteront pas le verdict de l`OEA qu`ils ont eux-même invitée à trancher dans la situation troublante ou ils ont plongé le pays, n`est-ce pas une provocation inutile? Vouloir imposer les candidats qui ont perdu, ignorant grossièrement ceux qui ont gagné, n`est-ce pas se moquer des gens qui se respectent? Qui nous débarrassera de cette épidémie d`arrogance, de médiocrité et de sans gêne qui sévit chez certains politiciens de ce pays? Que font-ils de l`accusation d`un(e) des leurs qui n`a pas apposé sa signature au bas de ce document apparemment stigmatisé par la fraude? Ces gens connaissent-ils l`existence du concept de déontologie dans leur profession?

Au regard du futur de la CIRH

cliquez pour agrandirJean Max bellerive, Premier ministre et co-président de la CIRH

Haïti: Depuis plusieurs semaines, quelques acteurs de la société civile se sont engagés dans une analyse souvent incomplète, mal informée et parfois biaisée du travail de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH) et du contexte dans lequel cette structure évolue. Je veux croire que le caractère lacunaire de leur analyse est tout simplement le produit d'un déficit en communication, pour lequel la CIRH doit assumer au moins une partie des responsabilités. Cependant, à un moment où la Commission vient de commémorer le premier anniversaire de sa création, la population est encore en attente de changement profond de ses conditions de vie. Alors que le pays s'engage résolument dans une nouvelle page d'histoire, j'ai pensé qu'il était de mon devoir, en tant que Premier ministre sortant et coprésident de la CIRH, de restaurer la vérité et de dissiper un ensemble de malentendus qui ne peuvent que dévier des réflexions sérieuses et si nécessaires sur l'avenir de la reconstruction d'Haïti.

Dans un contexte historique très particulier, mon but dans cette tentative de réponse est d'offrir aux nouveaux décideurs politiques, à la société civile et à la population dans son ensemble une perspective objective et le fruit de l'expérience des 12 dernier mois de fonctionnement de la CIRH. Je ferai donc le choix d'ignorer les accusations fallacieuses et les critiques intéressées reprises ça et là, pour éviter d'être entraîné dans une polémique stérile et surtout incompatible avec mes attributions de chef de gouvernement. Par contre, sur les questions de fonds mon point de vue est simple : i) la CIRH a-t-elle été un instrument essentiel à l'engagement des différents partenaires de la reconstruction d'Haïti à un moment tellement critique ? Ma réponse est : Oui; ii) est-elle perfectible ? Absolument ! ; iii) quel devrait être son devenir, en tenant compte de l'évolution de la situation en Haïti ? Je propose quelques options ci-dessous.

Avant toute analyse de la performance de la Commission, il faut d'abord rappeler que la CIRH a vu le jour à un moment où le pays, déjà fragilisé par les intempéries de 2008, venait de perdre l'équivalent de 120 % de son PIB et le tiers des ses fonctionnaires publics. Le bilan des pertes en infrastructures, en archives et en mémoire institutionnelle, bien qu'incomplet au moment de la création de la CIRH, laissait déjà entrevoir l'étendu des défis qu'il fallait surmonter. Le tout exacerbé par les urgences humanitaires, les risques d'instabilité politique d'épidémies, les menaces de nouvelles catastrophes naturelles à la veille de la saison cyclonique de 2010 et la préparation des élections, tous réclamant des actions urgentes alors que les cadres de mon gouvernement n'avaient pas fini de panser leurs blessures et d'enterrer leurs morts. A ce propos, j'ai encore à l'esprit le sacrifice des nombreux cadres et membres du gouvernement qui se sont rendus à leur poste alors qu'ils venaient d'enterrer parents et amis ou recherchaient encore leurs proches disparus.

Dans ce contexte encore chaotique, mon gouvernement avec l'appui de ses partenaires a préparé et présenté à la communauté internationale un programme de refondation sans précédent. Ce programme a reçu l'aval du monde entier et a constitué le cadre programmatique pour la mobilisation de plus de 5 milliards de dollars en engagements pour les années 2010 et 2011, triplant ainsi le montant de l'assistance externe reçue pour la période 2008/2009.

Cependant, avec l'expérience d'Aceh en Indonésie en 2005 encore présente dans ma mémoire et la perception généralement acceptée que le gouvernement haïtien n'aurait pas la pleine capacité d'absorber ces fonds, je savais que pour que ces promesses se transforment en soulagement pour le peuple haïtien, il nous faudrait créer rapidement un instrument transitoire qui rassurerait nos partenaires internationaux et offrirait les garanties de transparence, d'efficacité et de cohésion, sans pour autant remplacer ou mettre en doute l'autorité de l'État et le rôle primordial de ses institutions, même fragiles. Notre objectif était d'avoir une plateforme efficace pour faire face aux besoins urgents de la population dans un contexte de quasi disparition des institutions de l'État. Il était crucial de tout mettre en oeuvre pour aider le pays à se relever. Cette idée était d'autant plus pertinente, que dans l'histoire passée de la coopération externe, chacun des partenaires institutionnels ou privés impliqués dans des programmes de développement en Haïti avaient une latitude telle, qu'ils décidaient souvent unilatéralement de la mise en oeuvre des programmes. La technique de la valse entre les administrations était couramment employée et mettait par ailleurs en conflit permanent, les directeurs de projets, les ministères, les collectivités territoriales, les ministères de la Planification et des Finances et en fin de parcours, le Premier Ministre et le Président de la République. Pour avoir travaillé pendant plusieurs années au ministère de la Planification, j'en suis le premier témoin.

Le pari se sera révélé payant. L'existence de la CIRH aura facilité en 2010 deux fois plus de décaissement de l'aide publique au développement qu'en 2009, accompagnée d'une inflexion nettement positive du flux de décaissement, au fur et à mesure que les priorités du gouvernement étaient mieux définies (voir tableau ci-dessous).

De plus, la présence de personnalités de grande envergure comme celles du Président Clinton ou du Premier Ministre PJ Patterson et la participation active de représentants des capitales étrangères ont permis de garder l'attention internationale sur le processus de reconstruction.

La CIRH constitue donc une réponse stratégique, volontaire, limitée dans le temps, modelée sur des structures similaires bien documentées qui ont fait leur preuve et bien adaptées au contexte haïtien. Elle trouve son fondement dans la loi d'urgence votée par le Parlement en avril 2010. Contrairement au BRR (la structure similaire d'Aceh en Indonésie sur laquelle elle est modelée), elle n'est pas un instrument d'exécution et ne gère pas de financement programmatique. Elle ne construit donc pas de logements, de routes, d'hôpitaux ou d'écoles. Enfin, elle ne définit pas les grandes orientations stratégiques du gouvernement haïtien.

Cette structure regroupant des représentants des secteurs nationaux et internationaux, sans précédant en Haïti, est un espace de dialogue, de transparence et de cohérence de l'aide. La Commission rassemble autour d'une table de concertation les représentants des principaux acteurs impliqués dans la reconstruction du pays et les tient imputables de leurs engagements. Dans ce rôle, la Commission soutient et amplifie le travail de coordination de l'action gouvernementale que continue à jouer (de mieux en mieux de l'avis de tous!) le ministère de la Planification et de la Coopération Externe. Celui-ci est d'ailleurs amené à prendre en main certaines fonctions de la CIRH dans le processus de reconstruction au fur et à mesure que les différentes phases du renforcement institutionnel seront achevées.

La Commission a permis au gouvernement haïtien de définir un ensemble de priorités devant aboutir à des résultats visibles et mesurables dans un temps bien défini, de participer à la sélection des partenaires de la mise en oeuvre et de mobiliser l'assistance externe centrée sur ces priorités. Les axes identifiés et les projets financés émanent directement du plan d'action proposé par le gouvernement haïtien à New York et reconfirmé, sur une base continue, par les différents ministères sectoriels. Elle s'est dotée d'instruments lui permettant de veiller à la réalisation effective de projets et programmes qui vont au-delà des capacités du gouvernement et sont essentiels à la refondation du pays.

De par ses règlements internes, la CIRH ne remplace aucune des institutions ou organismes prévus par la Constitution et les lois du pays. Au contraire, aucun projet ne peut être présenté au Conseil de la Commission sans l'aval explicite du ministère concerné. Dans ce contexte, les tables sectorielles jouent déjà un rôle central dans la coordination et la mise en oeuvre des stratégies et seront renforcées afin d'assurer i) que le gouvernement s'approprie entièrement des programmes et activités des secteurs en question, comme condition sine qua non de leur pérennité, ii) que la mise en place d'un système d'information soit accessible à tous les acteurs pour ainsi optimiser les ressources disponibles, iii) et que les parties prenantes puissent disposer d'un forum unique pour la coordination stratégique et opérationnelle du processus de reconstruction.

De ce fait, aucune des décisions prises par la CIRH ne peut aller à l'encontre de l'environnement administratif et légal haïtien et aucune des prérogatives des institutions nationales n'est déléguée à la CIRH. Ceci est garanti non seulement par les règlements internes, mais aussi par la présence d'une presse vigilante, du Premier Ministre et des représentants du pouvoir judiciaire, du Parlement, de la société civile haïtienne et de la Diaspora.

Depuis la mise en place de la CIRH, les institutions étatiques et para étatiques haïtiennes n'ont fait que gagner en participation dans les décisions sur les investissements dans le pays. Elle a aussi facilité de façon cohérente un renforcement institutionnel sur le moyen terme. Aujourd'hui, tout le monde est assis en même temps autour de la même table et l'information est transmise de façon transparente et équitable à tous les acteurs et bénéficiaires. Sur son site web, la Commission expose pour la première fois le détail des projets présentés dans le cadre de la reconstruction, le montant des financements alloués, les partenaires impliqués dans la mise en oeuvre et l'état d'avancement des projets ainsi que les zones d'intervention. Ces informations sont publiées en temps réel en vue d'assurer une plus grande transparence et participation de tous les acteurs de la reconstruction.

Le travail de la Commission couplé aux autres efforts du gouvernement auront permis en 15 mois la mobilisation de ressources et la réalisation de résultats concrets dans les domaines suivants :

- des millions de litres d'eau potable ont été distribués aux populations, notamment à travers la DINEPA et autres organisations, évitant ainsi l'accentuation de la grande cause de mortalité en Haïti que constituent les maladies hydriques. De fait, l'incidence de ces maladies a dramatiquement diminué en Haïti depuis le tremblement de terre ; - des millions de rations alimentaires ont été distribuées, limitant ainsi l'impact des conditions précaires et des conséquences du chômage sur l'alimentation des populations ; - des centaines de milliers de tentes, abris et prélats ont été distribuées dans la phase d'urgence, permettant ainsi aux victimes de se protéger contre les intempéries ; - plus d'une centaine de postes de soins et de nombreux centres de traitement du choléra ont été montés dans toutes les zones sinistrées avec le leadership du ministère de la Santé publique afin d'augmenter l'accès aux services de santé à la population ; - des centres de santé ainsi que des hôpitaux de référence sont en train d'être construits dans différentes régions du pays ; - la distribution électrique a été rétablie à près de 95% dans les zones où le courant était distribué avant le tremblement de terre et de nouvelles capacités sont en train d'être installées; - des milliers d'emplois provisoires ont été créés, permettant aux victimes de disposer d'un minimum de ressources pour subvenir à leurs besoins premiers ; - plus de 600 000 personnes ont quitté les camps, plusieurs milliers d'abris provisoires ont été construits et environ 400 logements permanents sont prêts à être distribués à la population ; - conformément au plan présenté à New-York, des investissements importants ont été réalisés dans les dix départements dans le domaine des infrastructures (routes, ponts), de l'énergie, des services de base (eau potable, écoles, centres de santé, etc.); - des investissements importants ont été consentis pour faciliter la création d'emplois en dehors de la capitale (par exemple la construction d'un important parc industriel dans la région Nord qui devra générer également plusieurs emplois indirects) ; - d'énormes efforts ont été déployés pour continuer à mieux protéger les populations contre les effets des turbulences climatiques et diminuer l'incidence du passage des cyclones (travaux de curage, protection des berges, aménagements des bassins versants, etc.) ; - des études, des plans et des terrains ont été identifiés et vont permettre rapidement de démarrer la construction de logements modernes à loyer modéré pour les populations touchées. En tout, plus de 87 projets ont été approuvés par la CIRH et plusieurs sont en cours de réalisation sous la coordination du gouvernement. L'une de mes responsabilités, à titre de coprésident de la Commission, est de m'assurer que les ministères concernés sont toujours à l'origine ou opérateurs des projets proposés à la validation de la Commission.

Au regard du futur de la CIRH, les récentes réflexions ont permis de mettre en exergue trois issues plausibles:

• La CIRH disparaît purement et simplement le 21 octobre 2011 au terme de son mandat de 18 mois;

• Conformément à la Loi votée par le Parlement, la CIRH se transforme en Agence de reconstruction avec un mandat bien défini qui prendrait la relève après le 21 octobre;

• Le mandat actuel de la CIRH est prolongé pour une période limité (un an au plus) avec des modifications à sa mission et si nécessaire à sa structure, en vue d'accommoder la nouvelle conjoncture et de redistribuer ses attributions en fonction de la vision du nouveau gouvernement.

Ces différentes options sont déjà en discussion et devront être traitées en priorité par les prochaines autorités élues.
En ce qui me concerne, la décision finale sur l'avenir de la Commission devrait être guidée par trois considérations majeures :

• L'obligation de garantir que les éléments de base de la reconstruction, particulièrement l'enlèvement des débris, les logements sociaux, la réparation/reconstruction des écoles, la mise en place de systèmes sanitaires et d'eau potable, de services de santé et la création d'emplois, etc. ne soient interrompus ou pris en otage par la transition politique. La population ne peut plus attendre ;

• Le besoin d'assurer que le gouvernement et les institutions nationales puissent assumer pleinement, directement et aussi rapidement que possible la prise en charge complète du processus de reconstruction. Ceci inclut la coordination de l'aide publique dans un cadre transparent et efficient garantissant la reddition de comptes aussi bien au niveau national que pour les citoyens des pays qui ont accepté que les fonds provenant de leurs impôts soient investis en Haïti.

• La nécessité de veiller à ce que, sur le moyen et long terme, nous ne nous retrouvions pas en train de créer une administration bancale et à deux vitesses.

En tout état de cause, la disparition de la CIRH le 21 octobre prochain mettrait tout un ensemble d'acquis en danger et obligerait le gouvernement à envisager une nouvelle structure de coordination. Il est clair que le retour au statut d'avant le séisme ne faciliterait en rien le processus de reconstruction. En effet, il est certainement facile pour les détracteurs de la CIRH d'oublier que ce nouvel instrument repose sur un partenariat efficace entre la communauté internationale, le gouvernement haïtien et les intervenants locaux pour d'assurer un flux continu de ressources, une cohérence des déboursements et une gestion transparente du financement. Par contre, ceux qui ont la responsabilité de gouverner doivent s'assurer que ces différents éléments s'articulent de manière harmonieuse pour soulager les souffrances de la population.

La deuxième option exigerait une plus grande réflexion et une meilleure compréhension de la vision et des grandes orientations que proposera le nouveau gouvernement au parlement. Le cadre légal, la relation de cette nouvelle structure avec les différents ministères, les lignes de communication, les ressources nécessaires, la valeur ajoutée de ce modèle par rapport à d'autres, autant de questions qui devront être largement débattues tant par les techniques que les politiques avant d'engager le pays dans cette voie.

La troisième option offrirait aux décideurs le temps et l'espace nécessaire pour définir une vision et une approche commune pour le court, moyen et long terme. Cette option permettrait de définir les structures permanentes, préparer et mobiliser les ressources pour la pleine appropriation des fonctions par le gouvernement. Elle permettrait enfin à la communauté internationale d'accompagner le processus, de partager ses soucis et de s'ajuster au besoin.

La reconstruction d'Haïti ne peut se concevoir sans un vrai partenariat entre les différents intervenants des communautés internationales, de la société civile et des pouvoirs de l'état. J'affirme sans réserve que si ses missions sont bien comprises et ses attributions bien remplies, la CIRH est un instrument incomparable pour faciliter une meilleure prise en charge par les Haïtiens de leur propre développement. La présence de « blancs » sur la table ne doit pas être vue comme un handicap à l'atteinte de cet objectif. Au contraire. Nous avons un plan et nous voulons construire les capacités nationales. Afin de le mener à bien, nous travaillons avec ceux qui le financent pour assurer une parfaite transparence dans la gestion des fonds reçus en évitant les chevauchements.

Comme le démontrent les faits ci-dessus établis, la CIRH a entrainé un changement significatif en Haïti. Des progrès s'opèrent par exemple au niveau des modalités d'intervention des innombrables petites agences. Auparavant, il suffisait d'être présent sans pour autant être efficace. Des millions de dollars ont été dépensés par plusieurs petites organisations à Mapou, aux Gonaïves après le passage du cyclone Jeanne, sans que la réalité sur laquelle elles prétendaient agir ait réellement évolué. Le contexte actuel exige de la transparence et des actions concrètes. Nombre d'organisations réclamant la disparition de la CIRH ont leur budget de fonctionnement en augmentation depuis le séisme, sans pour autant articuler des actions concrètes au sein de la population. Le déplacement du débat, accompagné de la stigmatisation de la CIRH et orchestré par divers groupes, n'est donc certainement pas dû au hasard.

Pour terminer, tout en souhaitant que le présent éclairage facilite la compréhension de l'authentique mission de la CIRH, je vous prie toutes et tous de croire en mon dévouement dans l'intérêt de la nation.

N.B. À ceux et celles que la question intéresse, de nombreuses informations spécifiques peuvent être trouvées sur le site de la Commission: www.cirh.ht.
Jean-Max Bellerive
Premier ministre d'Haïti
Coprésident de la CIRH

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91830&PubDate=2011-04-28

Commentaire
Nous consulterons religieusement ce site et ferons nos commentaires après. En attendant, que chacun y puise les elements nécessaires à une mure réflexion sur le sujet.

jeudi 28 avril 2011

Les sénateurs élisent leur président ce jeudi


Aucune séance n'a eu lieu hier au Parlement haïtien 24 heures après l'entrée en fonction des nouveaux élus.

Les membres des deux blocs au grand corps ont mis la journée à contribution afin de réaliser les ententes et compromis préalables avant la formation du nouveau bureau.

Le bloc majoritaire de l'Inité devra designer son candidat pour la présidence qui est assuré de l'emporter. De sources dignes de foi on indique que le sénateur élu dans le Nord Est, Roudolph Joasil, pourrait bénéficier de l'appui du bloc majoritaire. D'autres personnalités dont Wesner Polycarpe, Francky Exius et Anacacis Jean Hector pourraient également occuper des postes au sein du prochain bureau.

La séance consacrée à l'élection des membres du nouveau bureau devrait se tenir ce jeudi, 48 heures après la validation des pouvoirs des 9 nouveaux élus. Seuls deux sénateurs ont pu conserver leurs postes, Andrice Riché (Grand Anse) et Fritz Carlos Lebon ( Sud).

A la chambre basse le président Sorel Jacinthe a reporté la séance consacrée à la formation des commissions permanentes arguant qu'il faut au préalable constituer les blocs parlementaires. Il soutient que les commissions seront formées en tenant compte des sensibilités idéologiques à la chambre basse.

Dans le même temps plusieurs élus ont fait valoir que les députés ne peuvent tenir une séance sans l'ouverture de la session ordinaire par une réunion en assemblée nationale. L'élection du président du sénat, également président de l'assemblée nationale, permettra la tenue de cette séance qui lancera les activités de la 49 eme législature.

LLM / radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19058

Commentaire
Souhaitons au pays que les sénateurs et les députés élus, correctement élus, adoptent une attitude différente de celles qui ont marqué leur prestation durant le dernier mandat présidentiel ou nous avons vu de tout!

La face cachée de la lutte pour les législatives

EDITO

Haïti:
Le scandale provoqué par la publication des résultats définitifs des législatives du 20 mars 2011 pourrait avoir de lourdes conséquences sur le fonctionnement du Parlement. A la Chambre des députés aussi bien qu'au Sénat, les groupes parlementaires seront à couteaux tirés, comme ce fut le cas au cours des 45e et 46e législatures. Le bloc Constitutionnaliste s'opposait à toute initiative de l'Alliance pour la Cohésion parlementaire de 1991 à 1994. Il en est de même entre le groupe Anti-néolibéral face au bloc parlementaire OPL de 1996 à 1999. Les deux législatures étaient dysfonctionnelles pendant plusieurs sessions, ce qui paralysa les travaux législatifs.

A la Chambre des députés, l'élection d'un nouveau bureau mardi a déjà provoqué des gorges chaudes au sein d'un groupe minoritaire. Après avoir remporté les différents postes avec ses alliés au sein du bureau de la Chambre basse, le groupe parlementaire pour le Renouveau (INITE) va sans nul doute disposer de tous les postes au niveau des présidents des Commissions permanentes. Ce groupe majoritaire va devoir s'affirmer à la Chambre haute lors de l'élection des membres du bureau. Si le GPR parvient à dominer les bureaux des deux Chambres, il sera en mesure de faire des exigences dans la formation du prochain gouvernement.
Cependant, les résultats de l'enquête de la commission de l'Organisation des Etats américains sur les 19 parlementaires contestés peuvent changer la donne quant au rapport entre le président élu et le parti majoritaire dans les deux Chambres. Si l'enquête confirme que les résultats publiés par le Conseil électoral provisoire ont été trafiqués au Bureau du Contentieux électoral national (BCEN) en faveur du parti politique INITE, cela peut contribuer à détériorer les rapports entre le nouveau président et le parti majoritaire. Le parti INITE perdra tout son prestige et ne pourra faire aucune exigence dans la formation du prochain gouvernement. La plupart des députés alliés pourraient tourner le dos à INITE qui sera dans l'impossibilité d'honorer ses promesses. Si c'est le contraire, INITE sortirait renforcé et engagera une difficile cohabitation avec Michel Martelly qui avait appelé le président sortant à prendre ses distances avec les résultats controversés du Conseil électoral provisoire.

La démission de la conseillère Ginette Chérubin en signe de contestation à ces résultats et la neutralité affichée par le directeur général, Pierre-Louis Opont comme quelqu'un qui s'en lave les mains, enfoncent davantage le couteau dans la plaie.

La lutte engagée par le parti au pouvoir pour remporter par tous les moyens les législatives, après son échec dans la présidentielle au premier tour, s'explique en fonction des engagements du parti avec ses alliés sur le terrain et au Parlement et en prélude à l'organisation à la fin de l'année des élections des collectivités territoriales qui devront probablement déboucher sur la formation du Conseil électoral permanent.

Que deviendra INITE sans une présence significative au prochain gouvernement ?

Lemoine Bonneau
bonneau@lenouvelliste.com

Commentaire
Il deviendra ce qu`il mérite de devenir compte tenu des manipulations. Il disparaîtra. Comme d`autres partis ont disparu avec leur fondateur ou leur chef. C`est la norme en Haiti. Exception faite des très rares partis ayant survécu à la retraite ou au décès de leur chef. Le parti de Madame Mirlande Manigat peut se compter parmi ces exceptions.








Haïti-Parlement : Une grande première ratée…

mercredi 27 avril 2011

P-au-P., 27 avril 2011 [AlterPresse]--- La séance – fixée pour ce mercredi 27 avril – devant aboutir à la mise en place d’un nouveau bureau au Sénat de la République n’a pas eu lieu, a constaté AlterPresse.

Au lendemain de la séance de validation de 9 des 11 nouveaux sénateurs, aucun sénateur n’a été remarqué au Sénat jusqu’en fin de journée lorsque des employés du Parlement s’apprêtaient à quitter l’enceinte du bureau vers 16 :00 (heure locale).

Une séance a pourtant été fixée 11:00 (heure locale) et les sénateurs devaient spécifiquement mettre en place un bureau définitif.

Aucune information n’a été communiquée non plus sur ce qui a empêché la tenue de la séance.

Toutefois, sous couvert d’anonymat, un sénateur joint au téléphone par AlterPresse informe que les membres du grand Corps sont en concertation pour pouvoir déterminer au préalable les membres éligibles à des postes au sein du nouveau bureau.

Une grande majorité de sénateurs de la Plate-forme Inite (au pouvoir) sont pressentis pour occuper plusieurs fonctions dans le nouveau bureau, a-t-on appris. Une situation qui tend à provoquer la tourmente au sénat.

Le bureau de la Chambre basse fait le point...

Le nouveau président de la Chambre des députés, Sorel Jacinthe, accompagné des six autres membres du bureau, a fait le point, ce mercredi lors d’une conférence de presse, sur la position de 22 députés qui ont contesté l’élection du nouveau bureau.

« La décision de nos 22 collègues qui se constituent en groupe d’opposition n’est pas juste. Avec 77 députés qui ont répondu présents, puis réduits à 54 sur 79 lors de l’appel nominal pour la séance, le quorum nécessaire a été confirmé », précise Sorel Jacinthe.

Les sept membres élus pour un mandat d’un an pour diriger l’Assemblée des députés ont rejeté les propos de leurs 22 collègues qui qualifient d’ « illégitime » le bureau.

Par ailleurs, le député Sorel Jacinthe informe que « la Chambre basse avec la mise en place du nouveau bureau attend pour le moment l’établissement du bureau du Sénat pour la tenue de la première Assemblée nationale avec la 49e législature, avant de fixer une prochaine séance qui devrait être consacrée au vote des amendements de la Constitution. »

Il a aussi informé que le bureau envisage de créer une commission spéciale pour enquêter sur les cas des 17 députés élus qui sont interdits jusqu’à nouvel ordre de gagner leur poste.[sfd gp apr 27/04/2011 19 :30]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10962

Commentaire
Dans ce chaos appelé la politique à l`haïtienne, le déshonneur associé au manque de sérieux, à la bouffonnerie, et à la corruption tend à tout confondre. On ne sait plus qui fait quoi ni quand ni comment ? On est cloué sur place en attendant un miracle. Et c`est précisément ce qui n`arrivera jamais; car en politique, les miracles sont rares sinon inexistants. Seule la planification intelligente est susceptible de porter des fruits. Les politiciens haïtiens dans leur grande majorité détestent la planification. Voilà dans quelle obscurité nous évoluons. Et pourtant, il doit avoir encore des hommes et des femmes recommandables dans ce pays! Il y en a certainement mais...

mercredi 27 avril 2011

Martelly veut constituer une nouvelle force armée

Le président élu haïtien, Michel Martelly, réitère sa détermination à former une force armée en vue de renforcer le climat sécuritaire. Même si l'appellation de cette nouvelle force publique n'est pas encore définie, M. Martelly juge que son rôle sera crucial dans le cadre des efforts visant à attirer les investisseurs étrangers. En plus des avantages fiscaux le président élu a compris qu'un environnement sécuritaire est une condition indispensable pour la création d'emplois et la relance de l'économie.
Le budget de la nouvelle force publique avoisinera les 25 millions de dollars annuel affirme M. Martelly nullement effrayé par l'insuffisance des ressources financières nationales. Il mise sur un appui de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah) qui dispose d'un budget de 864 millions de dollars par an.
On ignore si les pays contributeurs de la Minustah s'engageront à appuyer l'effort de restauration des forces armées d'Haïti. Parallèlement à la mise en place de la nouvelle force publique, le conseil de sécurité de l'ONU devra réaliser le plan de retrait de la Minustah. Une mission d'évaluation de l'ONU est attendue en Haïti à la mi-mai afin de définir le calendrier du plan de retrait des troupes onusiennes.
Le gouvernement Préval avait fait peu de cas des recommandations d'une commission présidentielle chargée d'évaluer l'opportunité de la création d'une nouvelle force publique. Plusieurs parlementaires de l'opposition dont Youri Latortue avaient plaidé pour la formation d'une nouvelle force publique et la définition d'un plan de retrait de la mission de l'ONU.

LLM / radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19053

Commentaire
Preval appartient a une autre époque. Une commission qualifiée, formée de professionnels de différents horizons : politologues, historiens, psychologues, spécialistes du droit et bien d`autres encore devront étudier cette possibilité. N`a-t-on pas donné une constitution valable à ce pays après Duvalier? Qu`elle ne soit pas respectée, c`est une autre question. Cependant il faudra agir avec beaucoup de prudence. Car ce serait lamentable de ravoir un Namphy, un Michel François, un de ces individus qui ne conçoivent la société que comme un fief ou tout le monde doit répondre à leur caprice. Ces gens qui appartiennent à un monde désuet, dépassé depuis des siècles.

Opont comme Ponce Pilate

« Ma mission s'arrête après la proclamation des résultats préliminaires, a avancé le directeur général du CEP. Je n'ai aucune implication dans la phase contentieuse du processus électoral. La loi est claire. Je donne les résultats au CEP pour publication, après quoi vient la phase contentieuse. A ce stade-là, mes remarques ne comptent pas, a soutenu Pierre-Louis Opont. » Dans une interview accordée mardi soir au Nouvelliste, il s'est dit prêt à fournir des explications sur le processus électoral avant la phase contentieuse. Pour ce qui concerne les résultats définitifs, c'est l'affaire des juges électoraux.
Haïti: Comme Ponce Pilate, Pierre-Louis Opont se lave les mains dans ce nouveau scandale qui secoue le Conseil électoral provisoire (CEP). Il se veut clair et précis là-dessus. Après les auditions au BCEN, se sont les juges électoraux qui décident de celui qui a tort ou raison. « Au niveau du Bureau de contentieux électoral national (BCEN), il s'agit de deux avocats et de trois conseillers électoraux qui se sont prononcés. Maintenant, on peut toujours questionner ce qui était à la base de leur décision, leur argumentation, les articles qu'ils ont fait valoir... » a-t-il expliqué. Sur ce point, il a souligné qu'il n'a pas d'opinion à émettre.
Le directeur général du CEP est conscient des nombreuses accusations et critiques dont fait l'objet l'institution électorale. Naturellement, il a des idées et des explication plus avisées que Monsieur tout le monde. « J'ai une maîtrise du processus électoral qui me permet d'avoir une position éclairée sur ce qui s'est passé, a-t-il dit. Les conseillers électoraux sont des juges qui se sont prononcés dans la phase du contentieux électoral qui leur donne le droit de décider qui a remporté ou pas les élections. C'est une attribution que leur accorde la loi électorale. Maintenant, toute la question est de savoir quelle est l'argumentation des juges, ce qui leur a permis de requalifier les résultats... »
Il revient, a-t-il renchéri, à ceux qui étaient concernés par la phase du contentieux électoral d'apporter de preuves s'ils sont lésés ou pas « à ce point je n'ai aucune opinion. »
Pierre-Louis Opont a soutenu qu'il n'avait aucune attente personnelle des résultats. « Après la production des résultats préliminaires que j'avais la possibilité de donner, le reste était l'affaire du contentieux électoral... », a-t-il répété à plusieurs reprises.
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Selon lui, il n'y pas d'accusations de fraudes contre le CEP. « Il y a des accusations de fraudes au niveau du contentieux électoral qui ne respecte pas les résultats préliminaires publié le 4 avril. Mais, le contentieux électoral n'est-il pas sous la responsabilité du CEP ? a questionné Le Nouvelliste. Non, a répondu M. Opont. « Il est sous la responsabilité des juges électoraux qui prennent les décisions en toute conscience et en toute liberté. Le contentieux électoral est une juridiction de jugement qui se prononce sur des contentieux que la loi prévoit. Après la publication des résultats, quelqu'un peut le contester mais avec des preuves... »
« Je n'aurais aucun mérite si cela s'était bien passé, de même si cela c'est mal passé », a-t-il poursuivi. Si des membres d'une quelconque commission veut avoir des explications sur les procédures de transfert des résultats avant la phase du contentieux, M. Opont est disponible. En tout cas, c'est-ce qu'il a déclaré à Le Nouvelliste.
En outre, Pierre-Louis Opont a avancé qu'il n'a aucun état d'âme sur les résultats définitifs des élections publié le 20 avril. D'ailleurs, il n'était même pas dans le pays le jour de la publication des résultats. Il est rentré en Haïti dimanche dernier.
Pour le directeur général du CEP, cette partie est plutôt politique. « Toutefois, j'ai constaté que contrairement aux résultats préliminaires, au niveau des contestations, il y a eu des revirements confirmés par le BCEN...J'ai aussi constaté qu'il y a eu beaucoup de dénonciations et des accusations dans la presse. Pour moi, il faudra qu'on puisse clarifier qui a tort ou qui a raison... »
Par ailleurs, huit sénateurs déjà en fonction et quatre autres nouvellement élus ont exigé vendredi que des sanctions soient prises contre les conseillers électoraux et le directeur général du CEP. « Nous exigeons une interdiction de quitter le territoire national pour l'ensemble des membres du CEP, ainsi que pour son directeur général, jusqu'à ce que la lumière soit faite », ont-ils réclamé.
A ces parlementaires, Pierre-Louis Opont a répondu ceci : « Je n'ai aucune implication dans la phase contentieuse du processus électoral. La loi est claire. Je donne les résultats au CEP pour publication, après quoi vient la phase contentieuse. A ce stade-là, mes remarques ne comptent pas... »

Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

Commentaire
Eh bien, le pays va d`improvisation en improvisation. Car qui doit donner des explications sur les élections sinon l`organisme payé par la société pour réaliser ce travail? Si les membres du Conseil Électoral sont surs de leur fait, pourquoi n`interrogent-ils pas avant tout le monde le revirement dramatique de tout ce qu`ils avaient réalisé avant les résultats préliminaires? Cela aussi fait partie de leur travail. Etre sur que ce qu`ils disent avoir bien fait l`a été. Sinon, à qui doit-on demander des comptes? Ils doivent des explications d`autant qu`ils ont été les premiers à nous faire douter de la validité des votes des gens après la comédie du premier tour. C`est dans leur intérêt que les choses devraient se passer plus clairement que jamais. Si ce raisonnement ne tient pas, alors pourquoi avoir accepté de changer les résultats du premier tour? N`est-ce pas un aveu clair de fraude? Ils n`ont pas renoncé. C`était Michel Martelly au lieu de Jude Célestin? Alors?







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La diaspora ne peut-elle faire un pas plus qualitatif ?

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Samuel Colin
Des Haïtiens de la diaspora en Europe s'accrochent fermement à l'idée que les quelques quatre millions de compatriotes vivant à l'extérieur du pays doivent être partie prenante dans la reconstruction d'Haïti. A l'occasion de la journée nationale de la diaspora le 20 avril 2011, une quinzaine d'entre ceux - qui vivent en Suisse et en France - se sont réunis à Genève pour discuter de la question. Ils ont la volonté. Mais comment faire pour ne pas marquer le pas ?
Haïti: De la nécessité d'une reconnaissance de la diaspora dans l'exercice de ses droits civils et politiques, en passant par la problématique de la double nationalité, le poids des migrants dans la balance économique du pays, les Haïtiens présents à la rencontre du 20 avril 2011 ont fait du coq-à-l'âne pendant deux heures sur l'intégration de la diaspora dans la reconstruction d'Haïti. « La reconstruction de notre pays ne peut être pensée sans les Haïtiens, sans la diaspora », croit dur comme fer Yasmina Tippenhauer, responsable de projets pour Haïti au Centre culturel latino-américain Tierra Incognita de Genève.

Autour d'elle, sous une sorte de charmille en plein air, quelques amis d'Haïti et compatriotes ayant laissé le pays depuis plus d'une vingtaine d'années. Sur la table, chacun garde en main un exemplaire de la « Charte pour la reconstruction d'Haïti », un cadre analytique mis en place au lendemain du séisme qui a dévasté le pays par la société civile haïtienne de Suisse. Tous, ils partagent la même opinion : que les migrants haïtiens puissent monter à bord du train de la reconstruction et commencent à investir autrement !

La diaspora pèse lourd dans la balance...mais !

C'est une évidence. L'aide financière de la diaspora est une planche de salut pour les familles haïtiennes. Les transferts financiers des Haïtiens d'outre-mer, selon les données disponibles, représenteraient plus de 20 % du produit intérieur brut.

Cependant, aussi importante que cette contribution puisse paraître, notamment après la tragédie du 12 janvier 2010, elle n'a pas permis la création d'investissements productifs dans le pays. La manne venue de l'Amérique du Nord, de l'Europe ou des Caraïbes est souvent utilisée pour les dépenses immédiates : achat de nourritures, paiement de loyer ou de quelques mois de scolarité, cérémonies religieuses, etc.

« Nous ne faisons que des transferts pour des membres de la famille ou des amis. C'est généralement pour la consommation des services et biens de base. Nous ne pouvons pas espérer grand-chose de l'utilisation de nos fonds », regrette un participant. « Existe-t-il des secteurs d'activités dans lesquels les Haïtiens de la diaspora pourraient concrètement investir dans ce nouveau départ que va connaître le pays ? », rétorque un autre, l'air perplexe.

Un fonctionnaire international d'origine haïtienne travaillant à Genève croit que les Haïtiens de l'étranger pourraient investir dans de nombreux domaines tels que l'hôtellerie, le tourisme, l'agro-alimentaire ou dans l'industrie d'assemblage. Mais, souligne-t-il, faudrait-il que la diaspora soit vraiment orientée vers des filières porteuses, capables de contribuer effectivement au relèvement du pays.

Le Nouvelliste en Haiti - Nouvelles d'Haiti: actualités politique, nationale, économique, société, culture, sport. Haitian news: Politics, economy, society, culture and entertainment, sports.
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La « Charte pour la reconstruction d'Haïti », initiée par la société civile haïtienne de Suisse, ne mentionne pas concrètement ces filières porteuses. Ce corpuscule, signé déjà par une soixantaine d'Haïtiens travaillant dans des associations et organisations nationales et internationales, résume tout au moins quelques points stratégiques que le nouveau gouvernement devrait prendre en compte dans le cadre de la reconstruction et du développement du pays. Des idées que même l'Haïtien le plus ordinaire connaît sur le bout des doigts, mais qui, apparemment, semblent avoir échappé à l'attention de nos gouvernements.

Economie sociale et solidaire... !

Dans la liste des propositions, on retient la question de la relance économique. La société civile haïtienne de Suisse encourage l'Etat haïtien à promouvoir le commerce équitable, la redistribution des ressources selon des principes de décentralisation et de proportionnalité. Entre autres, elle invite les nouveaux dirigeants du pays à explorer l'économie sociale et solidaire.

Cette politique économique s'asseoit sur des activités économiques génératrices de biens et de services, exercées par des associations, des coopératives, des mutuelles. Cette forme d'économie priorise la solidarité, le partage des bénéfices collectifs et le développement durable.

Education dans toutes ses composantes

Si le président élu Michel Martelly rêve et clame déjà l'éducation gratuite pour tous les enfants, les signataires de la « Charte pour la reconstruction d'Haïti » croient qu'il faut: « repenser, redéfinir et restructurer le système éducatif pour améliorer sa qualité et son adéquation aux besoins du pays ». Il ne faut pas seulement voir le côté classique et professionnel, l'éducation citoyenne dans le contexte actuel est aussi une nécessité.

Elle doit passer par la formation et le renforcement de l'apprentissage des valeurs et principes démocratiques, lit-on dans le corpuscule. Bref, pour cette frange de la diaspora haïtienne, mises à part les questions d'ordre économique, environnemental et sécuritaire, l'Etat doit penser aussi à la reconstruction morale, à l'aide psychologique aux victimes du séisme, à la sauvegarde et la promotion du patrimoine historique et culturel du peuple haïtien.

Finie cette considération « Haïtiens du dehors »

Tous les Haïtiens, sans distinction aucune, doivent être impliqués de près ou de loin dans la reconstruction matérielle et morale d'Haïti. « Je ne sais pas trop comment les nouveaux dirigeants vont s'y prendre pour mettre le pays sur les rails du développement, mais ce serait dommage s'ils n'utilisent pas cette force que représente la diaspora haïtienne par son savoir et son avoir », estime Casimir Jean Mary, jeune médecin haïtien étudiant au Centre d'enseignement et de recherche en action humanitaire de l'Université de Genève.

« Les Haïtiens de la diaspora doivent cesser d'être considérés comme des ''Haïtiens du dehors''. On ne peut pas continuer à considérer les Haïtiens vivant à l'étranger comme des observateurs par rapport aux affaires de leur propre pays », ajoute un migrant haïtien de Suisse

Samuel Colin, un représentant de la Fédération diaspora haïtienne d'Europe, basée en France, a la même opinion. Pou lui, il faut penser à un nouvelle Haïti où tous ses enfants mettent la main pour donner, redynamiser le pays et contribuer à son développement dans tous les sens du terme.

Jean Max ST FLEUR
lemaxner@yahoo.fr
Genève

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91687&PubDate=2011-04-26

Commentaire
Plus que marquer le pas, nous autres de la diaspora, nous risquons de manquer le train. Le monde avance à grands pas. Et nous? On nous oblige à piétiner. Ce nous ne vise pas directement la diaspora qui, dans l`ensemble, accomplit très bien son devoir. C`est de l`intérieur que devrait clignoter une lumière de bonne volonté. Et là, nous visons directement les dirigeants. Ils ont conscience de la valeur de la diaspora mais que font-il pour mettre fin à son exclusion au moment des grandes décisions? C`est la réponse à cette question qui va nous indiquer dans quelle direction avance la barque. Et nous avons tous intérêt à ce qu`il aille vers l`avant. Nous avons passé trop de temps à marquer le pas ainsi que le déplore si justement notre ami St Fleur. La réaction que nous souhaitons ne devrait pas se limiter a des mots. Des mots nous en avons toujours eu et à profusion. Cela suffit-il pour autant?




mardi 26 avril 2011

Ginette Cherubin démissionne et dénonce les résultats définitifs



Après avoir pris ses distances avec ses collègues la conseillère électorale, Ginette Cherubin, a démissionné de son poste afin de prouver son désaccord avec les responsables de l'organisme électoral. L'architecte qui avait refusé de siéger au Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN) révèle des accrocs à la procédure qui justifiant son désaccords avec ses pairs. Mme Cherubin cite au moins 7 motifs pour lesquels elle n'a pas signé les résultats définitifs du 20 avril.
Selon Mme Cherubin des procès-verbaux mis à l'écart pour les présidentielles et (ou) les sénatoriales ont été comptabilisés, selon les intérêts, par le BCEN. En outre elle rapporte que des cas non considérés au CTV pour absence de Liste Électorale Partielle (LEP), faux numéros de cartes d'identification nationale ou remplissage avéré – le nombre de votants étant supérieur au nombre de signatures enregistrées sur la feuille d'émargement - ont été comptabilisés au niveau du BCEN.
En analysant un échantillon de jugements rendus la conseillère électorale dit avoir constaté un manque d'équité pour usage arbitraire et fantaisiste des critères d'analyse et une absence de motifs ou incohérence dans certains dispositifs de jugement. Dans une note à l'attention de ses collègues Mme Cherubin indique que les grandes modifications dans les résultats préliminaires constitue un désaveu au travail du Centre de Tabulation dont la rigueur obtenue à partir des recommandations de la Commission de l'OEA a été reconnue et saluée, publiquement, par la plupart des concernés : partis politiques, candidats, électeurs, observateurs nationaux et internationaux.

LLM / radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19048

Commentaire
Tant de mascarades et aucune sanction? Le pays est-il abandonné aux mains d`un petit clan de mafieux sans scrupule et coiffés d`une légitimité bien douteuse? Ces délinquants à cravates ne devraient-ils pas être jugés? Voyons ce qui va se passer après l`installation du nouveau gouvernement! Ce sera probablement le premier geste qui va nous indiquer l`objectif vers lequel nous avançons.

Contre la « privatisation sauvage de l'ED'H »

Le directeur général de l'ED'H, l'ingénieur Serge Raphael est contre la « privatisation sauvage » mais pour un contrôle de l'Etat dans la modernisation de ses entreprises. L'ED'H qui perd plus de 50 % de sa production et englouti, rien qu'en 2010, 150 millions de dollars de subvention compensation du trésor public,a fait quelques bonds en avant, a confié M. Raphael dans une interviews au journal Le Nouvelliste.
Haïti: L'ingénieur Serge Raphael est contre la « privatisation sauvage » de l'ED'H. Il le dit haut et fort en citant l'échec de l'expérience de la République Dominicaine où l'Etat, après avoir privatisé ses installations de fourniture d'énergie électrique, s'est trouvé dans l'obligation de les racheter à prix fort. Et, en Haïti où l'ED'H est dans le viseur du Centre de modernisation des entreprises publiques (CMEP), l'ingénieur Serge Raphael prévient : « il est important que l'Etat haïtien contrôle la modernisation de ses entreprises ». « Il n'y a pas assez d'ouverture sur le secteur privé », a relevé Serge Raphael, favorable,en revanche, à « un changement du cadre légal en vue d'ouvrir l'entreprise ».
Malgré la perte de plus de 50 % de la production de l'ED'H résultant de vol d'électricité, de problèmes techniques (vétusté du réseau) et une subvention/compensation de l'Etat ayant atteint 150 millions de dollars américain en 2010, l'ingénieur Serge Raphael a, à ses yeux, des indicateurs encourageants qu'une modernisation responsable et des législations contre la fraude pourraient aider à fructifier. « A mon arrivée en septembre 2006, l'ED'H avait 40 mégawatts de puissance. Actuellement, on a réalisé 82 mégawatts avec des pics de 115 mégawatts », a-t-il dit, satisfait d'une alimentation de 17 à 18 heures sur Port-au-Prince, sans oublier quelque 80 communes ayant désormais accès à l'électricité.
Cette augmentation de puissance sur le réseau de l'ED'H est due à l'installation de trois centrales thermiques à Port-au-Prince (30 mégawatts), aux Gonaïves (15 mégawatts), au Cap-Haïtien (15 mégawatts) et à l'achat d'électricité de producteurs indépendants. Sogener fournit 20 mégawatts et E-power 30 mégawatts, a expliqué l'ingénieur Serge Raphael qui a rejeté les allégations selon lesquelles l'ED'H achète le kilowatt/heure à un prix élevé comparativement à la tarification en cours sur le marché international.
Le prix du kilowatt/heure acheté par l'ED'H varie de 20 à 26 centimes (us). Et cela dépend du combustible utilisé par le producteur privé, l'état de ses installations et sa distance par rapport au réseau, a expliqué l'ingénieur Raphael qui garantit la production du kilowattheure dans les installations de l'ED'H coûte plus chère. Le kilowatt/heure acheté par l'ED'H est revendu à ses clients à 13 gourdes en moyenne. Les petits consommateurs paient 6 gourdes par kilowatt/heure et le commerce et l'industrie,entre 12 et 13 gourdes.

Faut-il s'attendre une hausse du kilowatt/heure à cause de la flambée des cours du pétrole consécutive aux mouvements de protestation populaire contre des régimes dictatoriaux au Moyen orient ?

A l'avenir, il faut s'attendre à une augmentation du prix du kilowatt/heure si les coûts des produits pétroliers continuent de grimper. Mais, a assuré Serge Raphael, le passage au mazout pour produire de l'électricité dans plusieurs centrales repousse cette probabilité. 20 % de la production thermique se fait à base de mazout à la centrale de Port-au-Prince, des Gonaïves, de Cap-Haïtien et à E-power, a-t-il expliqué en pointant du doigt l'autre problème majeur de l'ED'H : un système d'information fiable permettant de facturer les clients même si entre-temps le nombre d'agences commerciales a doublé passant de 15 à 31 et la légère augmentation de la clientèle passant de 187 500 à 211 500 abonnés en 2011, sans compter l'installation en cinq ans de plus de 75 000 compteurs.
« Malgré tout, les indicateurs commerciaux sont à la baisse à cause principalement d'un système d'information adéquat », a reconnu Serge Raphael en pourparlers depuis des années avec la Banque mondiale en vue d'établir un système d'information capable d'aider à résoudre les problèmes de facturation des clients.
Si le directeur général de l'ED'H attend toujours la Banque mondiale pour monter ce système d'information et sur un autre front 38 millions de dollars us pour fiabiliser le réseau vétuste, il a indiqué avoir des acquis au niveau du fonctionnement interne de l'entreprise. « La trésorerie pratiquement nulle en 2006 a été reconstituée et se situe maintenant à un niveau adapté aux exigences de fonctionnement d'une telle société », s'est réjoui Serge Raphael. « Les dette envers nos fournisseurs ont été grandement réduites. Les redevances légales et fiscales sont désormais régulièrement payées aujourd'hui », a-t-il ajouté,fier également du renforcement des moyens techniques de l'ED'H.
Le parc véhicules est passé de 80 à 217 véhicules de travail dont 169 sont en parfait état de marche. A cela s'ajoutent 12 véhicules lourds spécialisés, tels que nacelles élévatrices et des grues pour l'implantation des poteaux et l'installation de transformateurs, a confié l'ingénieur Serge Raphael. « Toutes ces évolutions ont été conduites avec une totale maîtrise des effectifs, puisque le nombre d'agents rémunérés, égal à 2416 en 2006 a été ramené à 2316, bien que la quasi-totalité des agents temporaires ait été régularisés au cours de cette période », a-t-il dit, heureux de la réduction du nombre de jours de travail dus à des débrayages d'employés.
« Les résultats financiers et techniques des dernières années sont des signaux intéressants qui appellent l'apport d'investissement importants, l'appui d'un Etat fort et la sensibilisation citoyenne pour permettre aux acteurs du secteur électrique de remplir pleinement leur mission et jouer leur rôle de moteur du développement économique et social d'Haïti », soutient le directeur général de l'ED'H qui dit attendre les choix de développement et de reconstruction en vue de mieux peaufiner la politique énergétique, sans négliger le développement de l'hydroélectrique avec, outre Peligre (54 mégawatts), le barrage Artibonite 4 C dont la capacité, une fois construite sera de 32 mégawatts.

Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=91682&PubDate=2011-04-25

Commentaire
L`expérience dominicaine est réellement celle dont Haiti peut apprendre le plus. En effet, cette compagnie qui a appartenu tour a tour a l`état puis a des compagnies privées, a fait l`affaire de plus d`un politiciens de ce pays. Tout dépend de quelle compagnie est liée à quelle clientèle politique. Et le reste peut être deviné. Ces derniers temps, certaines améliorations bien localisées surtout à la capitale et dans les grandes villes ont été observées, ces derniers temps. Cela constitue-t-il une solution définitive? Il faut hésiter avant de le prétendre. Le plus important, c`est que le coût d`une erreur dans ce sens en Haiti est plus élevé qu`en R.D. Ce pays, malgré tout, est beaucoup mieux gouverné qu`Haiti. Tout au moins, jusqu`au dernier gouvernement sortant.


lundi 25 avril 2011

La communauté internationale s'insurge contre les résultats des législatives


Les principaux partenaires d'Haïti refusent d'accepter les résultats des législatives communiqués par le Conseil Electoral Provisoire (CEP). Les ambassadeurs du Brésil, du Canada, de l'Espagne, des Etats-Unis, de la France et de l'Union européenne notent 17 changements dans les résultats préliminaires en faveur du parti au pouvoir.

Les représentants de la communauté internationale jugent que les résultats préliminaires publiés le 4 avril semblaient conformes aux observations faites le jour du scrutin aussi bien par les observateurs haïtiens que par les observateurs internationaux.

Dans une déclaration conjointe les diplomates étrangers rappellent que le Centre de Tabulation des Votes (CTV) avait réalisé un travail méticuleux en corrigeant des fraudes et irrégularités identifiées dans les procès verbaux. Dans au moins 18 cas les conseillers électoraux ont ignoré les décisions du CTV.

"Les résultats définitifs ont suscité des doutes sérieux par rapport à la transparence et la légitimité du processus qui a abouti à leur publication", signalent les Nations Unies et les principaux donateurs. Dans le même temps les représentants de la communauté internationale lancent un " appel pressant à tous les acteurs politiques et à leurs partisans pour qu'ils demeurent calmes et utilisent des voies pacifiques pour résoudre cette situation".

LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19040

COMMENTAIRE
La communauté internationale, les organismes d`observation électorale, le président élu Joseph Michel Martelly, le gouvernement américain, tous sont outrés des résultats des élections législatives. Préval sait-il que s`il persiste à défier tous ceux qui ont quelque chose à voir avec Haiti y compris les bailleurs de fonds, il met le pays tout entier en danger? Ou bien le fait-il exprès? Est-ce inévitable qu`après lui vienne le déluge? Un tribunal devrait répondre à cette question. Sinon ou va ce pays? Il est définitivement évident de qui le président sortant tient son héritage politique. Sauf qu`il refuse de mûrir pour admettre que les temps changent.

dimanche 24 avril 2011

Martelly dénonce des manipulations des résultats des législatives

Le président élu haïtien, Michel Martelly, a demandé officiellement hier a la communauté internationale de ne pas reconnaître les résultats des législatives. Il soutient que ces résultats ont été " étrangement manipulés ", estimant que des sénateurs et députés élus qui étaient largement en tête au premier tour sont " systématiquement écartés ". La veille Michel Martelly avait exigé une enquête sur de possibles fraudes lors des législatives.
Environ 18 classements ont été renversés par les conseillers électoraux qui faisaient office de juge électoraux. Plus d'une douzaine de candidats de l'Inité ont bénéficié des décisions favorables des conseillers électoraux.
Les deux chambres du Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN) ont rendu des verdicts sur plus d'une soixantaine de cas de contestation. Le président du CEP, Gaillot Dorsainvil, avait siégé en tant que président de l'une des deux chambres. De nombreux dirigeants de partis ont dénoncé les manipulations des résultats par les conseillers électoraux en connivence avec les membres du directoire de la plateforme Inité.
Quelques heures après la publication des résultats définitifs des manifestations violentes ont éclaté dans plusieurs villes, notamment Léogane et Grand Goave.

LLM / radio Métropole Haïti

Commentaire
Preval et Gaillot Dorsainvil auront-ils le courage de reconnaître publiquement la gifle qu`ils ont appliquée à la démocratie en commettant de manière évidente autant de fraudes? Sinon, n`existe-t-il aucune instance capable d`intervenir pour l`obliger a répondre de ses actes devant un tribunal? L`absence de justice, c`est l`éclipse de la démocratie.

La conseillère Chérubin se désolidarise de ses pairs au CEP

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Manifestement, les résultats définitifs des élections législatives scandalisent presque tout le monde. Après la communauté internationale qui a formellement demandé des comptes au BCEN, le président élu qui a souhaité de l'OEA l'envoi d'une Mission d'urgence pour faire la lumière sur les législatives, la conseillère électorale, Ginette Chérubin enfonce le clou. Elle désapprouve les décisions de ses pairs au CEP et n'a pas signé les résultats.

Haïti: « Suite à la réunion extraordinaire du Conseil Electoral Provisoire tenue, le 20 mars 2011, en préalable à la publication des résultats des élections présidentielles et législatives (2010-2011), je tiens à signaler d'entrée de jeu, que je désapprouve le caractère informel et hâtif de ladite séance », s'insurge Ginette Chérubin dans une prise de position rendue publique samedi. Selon la conseillère électorale, elle ne désapprouve pas la totalité des résultats publiés puisque, « dès la publication des préliminaires du second tour des élections, certains candidats avaient réussi sans qu'aucun recours ne soit exercé contre eux et que certains jugements ont été rendus en toute équité. »
Cependant, poursuit Mme Chérubin, « en dépit de ma volonté de respecter la décision majoritaire par observance des principes démocratiques, il ne m'a pas été possible de parapher les résultats pour les raisons suivantes :
« L'absence d'un rapporteur pour la rédaction du procès-verbal de séance, en dépit de mon insistance, le principe d'endos des résultats sans connaissance des jugements qui n'ont pas été présentés en séance, le constat fait au niveau d'un échantillon de jugements rendus : manque d'équité pour usage arbitraire, fantaisiste des critères d'analyse et absence de motifs ou incohérence dans certains dispositifs de jugement », explique la conseillère pour justifier sa position.
En outre, Ginette Chérubin dénonce le fait que des procès-verbaux mis à l'écart pour les présidentielles et (ou) les sénatoriales aient été comptabilisés, selon les intérêts, par le BCEN. « Dans un cas relaté, les membres d'un Bureau de Vote ont également signé pour d'autres BVs et les PVs correspondants ont tous été comptabilisés. Des duplicata dûment signés présentés au BCEN en vue de prouver l'erreur d'une mise à l'écart commise par le Centre de Tabulation de Votes (CTV) pour prétendue insuffisance de signatures - selon données postées sur le site du CEP - ont été rejetés, d'un revers de main, par des Juges électoraux », dénonce encore la conseillère électorale.
Selon Mme Chérubin, sans vérification au Centre de Tabulation par avant dire droit (Article 174.1 alinea 2 et 190), des cas non considérés au CTV pour absence de LEP, fausses CINs ou remplissage avéré - le nombre de votants étant supérieur au nombre de signatures enregistrées sur la feuille d'émargement - ont été comptabilisés au niveau du BCEN...
« Enfin, conclut Ginette Chérubin, compte tenu de la satisfaction quasi générale manifestée par les électeurs après les résultats préliminaires, il est impensable que le BCEN ait conduit à des changements aussi significatifs qu'il apparaît dans le tableau des résultats. »
Environ 72 heures après la proclamation, le 20 avril, des résultats définitifs des élections, les réactions pleuvent et le BCEN est mis face à ses responsabilités. Le président élu a sollicité vendredi soir de l'OEA pour l'envoi d'une mission d'urgence en vue de la création dans l'immédiat d'une Commission indépendante de révision pour évaluer et faire la lumière sur ces résultats avec le support des autres organismes internationaux déjà engagés dans le processus. En outre, Michel Martelly a invité le président sortant, René Préval à ne pas entériner la publication de ces résultats avant la publication d'un rapport de cette commission.

Robenson Geffrard

Commentaire
Doit-on encore commente un tel désastre? Y a-t-il un autre acte, un autre geste nécessaire pour comprendre que nous nageons dans l`arbitraire, dans le manque d`éthique et surtout dans l`irrespect des électeurs d`un pays qui ne demande qu`a s`affranchir de plusieurs décades de lourdeur et de corruption?