Les conseillers électoraux Ginette Chérubin, représentante du secteur des Femmes au sein du CEP, Jean Thélève Pierre-Toussaint, désigné par la Fédération des CASEC/ASEC, Jacques Belzin du secteur syndical et Ribel Pierre, désigné par le Conseil National du Centre Démocratique (CONACED), n'ont pas signé les résultats du premier tour des élections du 28 novembre. Ce qui n'a pas empêché au président de l'institution électorale de publier les résultats sous sa seule signature.
Haïti: « Non. Je ne l'ai pas signé. J'étais la première à laisser la salle, bien avant la fin des discussions », a confié au Nouvelliste la conseillère Ginette Chérubin, qui n'a pas encore annoncé sa démission de l'institution électorale. Sans vouloir préciser les motifs de son refus de parapher les résultats du premier tour des élections du 28 novembre, la conseillère a préféré souligner qu'elle est en désaccord avec le verdict et a promis de donner bientôt des explications à la nation.
En outre, Ginette Chérubin a affirmé qu'ils sont 4 conseillers sur 8 qui n'ont pas signé ces résultats. « Je sais que Jean Thélève Pierre-Toussaint n'a pas signé. Je viens tout juste de lui parler, et il m'a autorisée à citer son nom. Cependant, je sais que nous sommes 4 à ne pas avoir paraphé ces résultats », a expliqué la conseillère jointe au téléphone par Le Nouvelliste vendredi après-midi.
Pour sa part, le représentant du Conseil National du Centre Démocratique (CONACED) au sein du CEP, Ribel Pierre, a reçu des instructions formelles de ne pas signer les résultats. « Des instructions ont été passées à notre représentant de ne pas se lier à tout ce qui peut porter atteinte à la souveraineté du pays », a avancé au Nouvelliste le responsable du Conseil national des partis politiques, Me Osner Févry, qui a défendu au BCEN le candidat de la plateforme INITE, Jude Célestin, écarté de la course.
De plus, Le Nouvelliste a appris que le représentant du secteur syndical, Jacques Belzin, n'a pas signé les résultats du premier tour des élections du 28 novembre publiés le 3 février dernier. Sans succès, le journal a tenté de rentrer en contact avec l'intéressé pour confirmation.
Ce qui porte à 4 sur 8 conseillers qui n'ont pas signé les résultats. Le neuvième membre du CEP, Jean Enel Désir, étant écarté de l'institution électorale depuis des mois.
Selon le calendrier électoral, le second tour des élections est prévu pour le 20 mars prochain. Parallèlement, plusieurs organisations politiques, des sénateurs en fonction et des personnalités continuent de réclamer l'annulation des élections et la formation d'un gouvernement de transition. Faut-il rappeler que dans les résultats rendus publics par le CEP il n'y a aucune statistique ni pourcentage pour justifier les classements des candidats aux fonctions de président, sénateurs ou députés.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=88742&PubDate=2011-02-04
Commentaire
Ces héros de dernière heure, où étaient-ils au moment de la fraude? Pourquoi n'ont-ils pas réclamé avec le même zèle la transparence des élections truquées de Préval? Pourquoi se sont-ils tus? Y avait-il un enjeu si important qu'ils ont jugé plus prudent de rester cois? Quel est cet enjeu? Avantage personnel ou quoi? Ont-ils donné, donneront-ils les raisons (valables)* de cette abstention? Sinon, qu'attendent-ils pour renoncer? « L’intérêt parle toutes sortes de langues et joue toutes sortes de personnages. Même celui du désintéressé.» (La Rochefoucauld)
* L'alibi trop souvent galvaudé de la souveraineté? Vous nous fatiguez, Messieurs-Dames. Un peu plus de décence!
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