Haïti: "Quelque soit le gagnant de l'élection présidentielle, la BID est engagée auprès d'Haïti, auprès du peuple haïtien. Cet engagement est déterminé par le conseil des gouverneurs, la plus haute instance de la banque", a confié le président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) Luis Alberto Moreno.
Signe de cet engagement, le conseil des gouverneurs, a rappelé Moreno, a autorisé l'octroi d'un don de 200 millions de dollars par an sur dix ans à Haïti et a voté l'annulation de 500 millions de dollars de dette que le pays avait envers cette institution bilatérale.
La banque consacre des financements sous forme de don au gouvernement haïtien dans six domaines dont l'éducation, l'agriculture et la création d'emplois à travers des programmes offrant non pas des dons mais des prêts aux entreprises privées en partenariat avec des banques locales.
Dans ce partenariat l'objectif n'est pas de se substituer au système financier local mais de trouver des ressources pour aider les PME et les grandes entreprises à créer des emplois, a par ailleurs expliqué Moreno dont l'institution a été critiquée par certains dans le passé à cause de l'éclatement et l'éparpillement de ses financements dont les impacts sont peu perceptibles.
La banque a un système d'évaluation des projets. Les projets sont évalués avant, au cours de leur exécution et après leur réalisation pour en vérifier leurs impacts, a répondu le président de cette institution dont la coopération avec Haïti a toujours été constante.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89698&PubDate=2011-02-26
Commentaire
La BID, le FMI, la BM et bien d'autres encore ne peuvent être utiles que dans les pays où les normes sont claires et les citoyens savent où se dirigent l'argent emprunté en leurs noms. Car quand une institution de cette envergure renonce à une dette (ne pas le faire est déjà irresponsable), deux questions sont à se poser: a. Depuis quand la dette a-t-elle été remboursée ? (Car généralement, ces dettes sont payées plusieurs fois avant leur annulation) et b. Qui en a vraiment profité? Ces organismes ont tous les mécanismes nécessaires pour savoir quel patrimoine individuel grandit comme conséquence de l'allocation de ces fons, sans véritable contrôle, à des gouvernements comme celui que nous avons le malheur de nourrir...à nos dépens en Haïti. Les services de la dette rognent constamment les budgets des pays en développement et les gouvernements corrompus y trouvent régulièrement leur compte. En d’autres termes, la minorité profite et la majorité paie.
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