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mercredi 16 février 2011

Haiti-Reconstruction : La Cirh rencontre les candidats à la présidence et les acteurs internationaux impliqués dans la reconstruction

P-au-P, 15 fév. 2011 [AlterPresse] --- La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haiti (Cirh), organise ce 15 février à Juvénat (périphérie est), une rencontre avec les deux candidats à la présidence, Mirlande Manigat et Michel Martelly, arrivés en tête dans les résultats du premier tour des élections, et des représentants de la communauté internationale engagés dans le processus de reconstruction du pays.
Cette réunion sera l’occasion pour la commission d’aborder avec les deux candidats la question de la continuité du processus de reconstruction et le fonctionnement de la Cirh à l’avènement du nouveau gouvernement, selon des informations communiquées à la presse.
Elle doit permettre également de réfléchir sur le renforcement institutionnel, l’éducation et la capacité d’entreprendre des initiatives avec les supporteurs internationaux de la reconstruction d’Haiti.
Les personnalités invitées pour l’occasion sont Felipe González et Lionel Jospin respectivement ancien premier ministre d’Espagne et de la France pour le Club de Madrid, l’envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haiti, Michaëlle Jean, puis le représentant spécial du CARICOM, Perceval Patterson.
Co-présidée par l’ancien président américain William Clinton et l’actuel premier ministre haïtien Jean Max Bellerive, la Cirh est créée par décret présidentiel en avril 2010.
Sa mission consiste fondamentalement à coordonner la reconstruction du pays, en déterminant les priorités, en développant et approuvant les projets et les programmes de fonds des donneurs bi et multilatéraux. [rh gp apr 15/02/2011 10 :40]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10654

Commentaire
Excellente initiative! Mais des questions extrêmement importantes (et même douloureuses) devront être posées. Michel Martely est-il à même de comprendre l'enjeu de cette rencontre? A-t-il le calme, la lucidité, l'information, la formation qu'il faut pour gérer un pays? On parle beaucoup de la réappropriation par le peuple de ses moyens d'existence (a-t-on jamais donné des moyens au peuple ?). Tous ceux qui veulent aider le pays, leur pays, doivent-ils obligatoirement (s’ils sont sincères) être élus présidents de la république? Aristide, sans expérience politique, improvisant sans gêne, se rabattant sur d'anciennes méthodes duvaliéristes pour compenser son manque de compétence, n'a-t-il pas fait plus de tort au pays que de bien? Par omission avant et par commission après le coup d'état, il a enfoncé le pays dans un trou d’où l'obscurité nous empêche encore de voir la sortie. Préval, après les Cedras et Namphy a été tout simplement la continuité d'Aristide avec la différence que la présence des troupes internationales l'a obligé à faire montre de plus d'ouverture. Cela veut-il dire quelque chose? Bien sûr! Que nous devons cesser d'improviser. Il ne s'agit plus d'un simple choix idéologique, d’un simple jeu ou l’on va essayer de fonctionner POUR VOIR. Il s'agit de la survie d'un peuple. Jusqu'a quand plaisantera-t-on avec l'avenir de ce pays? Que les acteurs nationaux et internationaux aient fait participer AUSSI Michel Martely à une telle réunion s'explique politiquement. Car comment convaincre le peuple que celui qu'il a placé en deuxième position au cours d'élections pourtant frauduleuses, ne se trouve pas parmi les auditeurs de discussions qui joueront certainement sur l'avenir du pays? N’est-ce pas un accroc à la démocratie ? Comment dire au peuple que son choix n'est pas des meilleurs pour l'avenir de ce pays car il ne répond pas aux exigences des temps modernes, MODERNISSIMES que nous vivons? Difficilement! Alors, ce choix AUSSI se justifie. Mais ne faudrait-il pas commencer à préparer la prochaine génération des maintenant à prendre de meilleures décisions en lui proposant des écoles, des emplois pour les besoins primaires, un environnement tranquille pour qu'ils puissent concevoir l'avenir avec optimisme, des investissements pour que ces emplois soient durables, la paix, l'éradication des kidnappeurs, la reconstruction réelle (non pas la traditionnelle mascarade de semer pêle-mêle des morceaux de carton, de tôle, de bois ou des blocs mais) conforme à des normes d'urbanisme claires respectées par ceux qui ont déjà amassé des fortunes mais aussi par les autres, tous les autres. Je sais, on ne peut ne pas être essoufflé après avoir lu cette réflexion, mais l'essoufflement causé par la situation réelle, est-il plus facile à surmonter? Car si après deux siècles d’indépendance, Haïti n’a que Michel Martely à nous présenter comme candidat à la présidence, qui refuserait de convenir que notre situation est gravissime ? Mais le pire, c’est qu’il risque de devenir président. Dans cette éventualité, sachons d’avance que le développement d’Haïti n’est pas pour demain ! A moins que quelqu’un ne daigne m’aider à comprendre les arguments qui vont dans le sens contraire.

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