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vendredi 4 février 2011

Rosny Desroches rejette la proposition de sortie de crise

Le directeur exécutif de l'Initiative de la société civile (ISC), rejette la proposition de sortie de crise des organisations politiques de l'opposition et de certains sénateurs en fonction. Rosny Desroches a estimé que cette proposition a un problème de « timing ». Invité ce mercredi à l'émission Panel Magik, sur les ondes du 100.9, le responsable de l'ISC a souligné que le pays ne peut pas rentrer à nouveau dans un long processus électoral alors que les conditions de vie de la population se dégradent de jour en jour.
Haïti: Formation d'un Conseil d'Etat de 30 membres, annulation des élections du 28 novembre, départ de René Préval le 7 février, formation d'un nouveau CEP pour la réalisation de nouvelles compétitions électorales, le Sénat, tel qu'il est constitué, continue d'exercer ses prérogatives constitutionnelles, formation d'un gouvernement de transition, tels sont, entre autres, points de la proposition de sortie de crise des organisations politiques de l'opposition, des sénateurs en fonction, des organisations de la société civile et le Groupe des 12.
Le directeur exécutif de l'ISC, Rosny Desroches, a estimé que cette proposition n'est pas à l'ordre du jour. « Je me demande si cette proposition répond encore à la conjoncture que nous vivons aujourd'hui », a déclaré ce mercredi à radio Magik 9, M. Desroches. Selon lui, cette proposition aurait mieux sa place après le tremblement de terre du 12 janvier, où le gouvernement avait une déficit de légitimité et capacité de fonctionnement.
Malgré les nombreuses irrégularités et cas de fraudes enregistrés dans les élections du 28 novembre, le professeur Desroches croit que la population s'était de toute façon exprimée. « La population a exprimé premièrement un rejet du pouvoir en place qui ne répond pas à ses attentes et qui ne s'est pas montré à la hauteur des grandes préoccupations de l'heure. Elle s'offre deux options : Mirlande Manigat, soit Michel Martelly », a-t-il dit aux micros du journaliste Roberson Alphonse tout en rejetant l'idée de l'annulation des élections.
Pour le responsable de l'ISC, cette proposition est venue bien trop tard dans une crise trop vieille. « Je ne crois pas qu'aujourd'hui le peuple haïtien est d'humeur à rentrer dans un processus électoral qui peut durer encore une année à travers un gouvernement de transition. Je crois que la population a plutôt besoin d'un gouvernement légitime, qui a gagné sa confiance et qui soit capable d'apporter une réponse aux problèmes de la reconstruction, aux sinistrés encore sous des tentes, à l'épidémie de choléra... Je crois qu'on ne peux plus attendre, il faut que l'on passe à l'action sérieusement », a expliqué Rosny Desroches.
Ce n'est pas que la proposition ne soit pas valable, a-t-il précisé, mais c'est le ''timing'' qui fait problème. Le professeur Desroches ne croit pas que le pays a besoin pour le moment d'un gouvernement de transition.
Il a dénoncé chez les Haïtiens ce qu'il appelle une culture de l'informel. « Nous n'aimons pas faire les choses selon les règles... », a-t-il dit, tout en rappelant que depuis 1987 le pays s'était fixé les modalités d'organiser les trois pouvoirs qui régissent le fonctionnement de la nation.
Selon M. Desroches, un gouvernement de transition peut occasionner plus de confusion, plus d'incertitude et peut aggraver la situation socio-économique du pays déjà fragile.
Le directeur exécutif de l'ISC a rappelé que les calculs de certaines organisations, dont celle qu'il dirige, impliquées dans l'observation des élections du 28 novembre ont présenté les mêmes recommandations que la Mission de l'OEA sur la participation de Mirlande Manigat et Michel Martelly au second tour.

Robenson Geffrard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=88610&PubDate=2011-02-03

Commentaire
Il est clair qu`une telle proposition n`est pas viable car où trouver l`argent pour reprendre des élections qui ont mobilisé cette population à une période où l`attention devrait être concentrée sur l`emploi, le logement, l`alimentation, le choléra et la reconstruction dans un sens plus large...? Assez de gaspillage d`énergie et d`argent dans un pays où l`on meure de faim!

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