P-au-P, 1 mars 2011 [AlterPresse] --- L’ambassadeur français en Haiti, Didier Le Bret, considère mal venue l’idée d’un retour de l’ancien président Jean Bertrand Aristide en Haiti avant le second tour des élections législatives et présidentielles du 20 mars prochain.
« Ce n’est pas une très bonne idée … il ne faut pas ajouter des problèmes aux problèmes », déclare le diplomate, dans un bref entretien accordé à AlterPresse.
Les partisans de l’ancien chef d’État, réfugié en Afrique du Sud depuis sa chute en 2004, se mobilisent sans relâche en faveur de son retour au pays.
L’ambassadeur Le Bret estime qu’un éventuel retour au pays de l’ancien président serait, pour l’instant, une source de tension et néfaste à la tenue du second tour du scrutin.
Une position qui rejoint celle des États-Unis qui ont qualifié de « diversion regrettable » toute rentrée (avant le 20 mars) de l’ancien président Aristide en Haiti, selon une déclaration faite au début du mois de février par Philip Crowley, porte parole du département d’État.
Le Bret précise par ailleurs, qu’ « il ne faut pas parler de bannissement définitif … mais il y a beaucoup de problèmes à gérer maintenant ».
« Sans retour pas de deuxième tour », clament les partisans d’Aristide, qui ont manifesté à plusieurs reprises ces dernières semaines devant des bureaux publics ou des locaux de l’ambassade américaine.
Ils ont également manifesté pour le même motif dans la ville de Hinche (Est d’Haiti).
Le premier ministre haïtien, Jean Max Bellerive, avait affirmé, le 15 février, que « le président Aristide est actuellement en possession de son passeport diplomatique … qu’un haïtien peut rentrer chez lui quand il le veut ». [rh gp apr 01/03/2011 15 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10707
Commentaire
Ceux qui prônent le retour (rapide ou pas) d'Aristide au pays devraient être interroges sur les bénéfices monétaires qu'ils en tirent. Car il est absolument impossible qu'un individu lucide, capable de la moindre analyse et connaissant très bien les antécédents de leur Messie, veuille vraiment son retour dans les circonstances que nous savons. Répondra-t-il devant la justice des accusations graves qui pèsent contre lui? Assassinats, drogue, disparition des deniers publics, etc., etc. Si oui, n'aurait-il pas intérêt, pour le bien même de son avenir politique, s'il en a encore un, que cela se fasse dans un climat de paix, de justice et de respect des autorités établies? Pourquoi alors vouloir troubler l’eau avant d’aller pêcher ? Faut-il, après les ravages des destructions inutiles, des applications religieuses du "père Lebrun", des intimidations et des sévices corporels dont ont souffert plusieurs professionnels du pays, l'un(e) des candidat(e)s actuel(le)s, le pays retourne à ce qu'il a vomi? Quels sont ceux qui appuient ce retour? Qu'ont-ils à gagner ou à perdre avec un geste qui difficilement pourrait ne pas paraitre scandaleux? Heureusement que ce n'est pas le cas de la majorité des citoyens car les étrangers se demanderaient avec raison comment un peuple peut-il être si masochiste! Si du moins il existait un moyen de fournir un roi à ces grenouilles, sans affecter le reste de la population !
Talking like a diplomat: From both sides of his mouth. No problem with Duvalier's return you see.
RépondreSupprimerTo be honest, Duvalier, right now can harm less the country than Aristide. Duvalier was 19 when he took the power from his father and Aristide was an old man. Is that to say that he had no responsability in the crimes? I won't ever say that! But He at least didn't wait anybody to push him to go after the death of the three students. The Messiah had to be ousted. That would cost a lot of blood in the country if I wasn't so. You know what I mean. Because the criminality of the act is not in the number but in the behavior, both are criminals. But..."In the kingdom of the blind, the one-eyed is king".
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