Nombre total de pages vues

vendredi 4 mars 2011

L'ACDI met un frein à un projet de construction en Haïti

Haïti: Radio-Canada a appris que l'Agence canadienne de développement international (ACDI) a retiré un appel d'offres sur la construction d'une académie de police en Haïti qui devait contribuer à réduire l'insécurité au pays.
L'ACDI affirme que le projet n'est pas abandonné pour autant, mais aucune décision n'a été prise au sujet d'un nouvel appel d'offres.
Ce projet de 18 millions de dollars avait été annoncé en grande pompe en Haïti par la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda. Il prévoyait la reconstruction des infrastructures pour abriter l'académie de police qui devait approfondir la formation du corps policier.
En ce moment, les cadres sont formés sur le terrain, et les besoins en matière de sécurité sont criants. « On parle de criminalité transnationale organisée, et laisser un maillon faible en plein coeur des Caraïbes, ce ne serait pas à l'avantage de nous-mêmes, Haïtiens, et de nos autres partenaires », explique le porte-parole de la Police nationale d'Haïti, Franz Lerebours.
Un programme de formation appuyé par le Canada ira tout de même de l'avant d'ici le début de l'an prochain, mais sans l'espace promis, trois fois moins de personnes pourront être entraînées.
L'ACDI se contente de dire que l'appel d'offres a été retiré parce que les soumissionnaires n'ont pas respecté ses exigences, mais n'explique pas pourquoi elle n'en a pas fait un autre.
Et ce n'était pas le premier appel d'offres qui était lancé. Le premier remonte à 2007. Pour le député libéral Denis Coderre, le processus traîne en longueur.
« Il va falloir qu'on redéfinisse ce qui se passe au niveau de l'ACDI parce que, si on met des projets sur la glace, ça veut dire que ceux qu'on a annoncés, on a coupé le ruban, on est bien fiers, puis quatre ans plus tard, on n'a rien fait encore. Ça ajoute au cynisme, je dirais, de la situation haïtienne », affirme M. Coderre.
Même si l'ACDI se décide à aller de nouveau de l'avant avec le projet, la population haïtienne devra encore une fois faire preuve de patience parce que le dernier appel d'offres prévoyait que la construction des infrastructures prendrait trois ans.


http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89916&PubDate=2011-03-03

Commentaire
Ce silence peut être interprété de tant de façons différentes. La première idée qui nous vient: y aurait-il quelque indélicatesse du coté haïtien, si habitué aux magouilles, dont la diplomatie conseillerait de ne pas faire mention? Car un pays comme le Canada ne mettrait pas fin aussi abruptement à un projet de cette nature sans donner d`explications.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire