Mardi, 1 mars 2011 05:59
Les chefs d'Etats et de gouvernement de la Caricom expriment leurs préoccupations en raison du retard dans le décaissement des fonds promis par la communauté internationale. Dans un communiqué diffusé après la 22 eme réunion des chefs de gouvernement à Grenade, les dirigeants de la Caricom ont exhorté les pays donateurs à honorer leurs engagements en faveur de la reconstruction d'Haïti.
Les membres de la Caricom indiquent que le support tangible de la communauté internationale est indispensable pour renforcer la capacité des institutions haïtiennes. Les chefs d'Etats et de gouvernement de la Caricom font valoir que l'insuffisance des ressources financières et le changement drastique dans une approche bilatérale pour utiliser ces ressources n'ont pas permis de répondre aux principales priorités du gouvernement haïtien.
Ils appellent la communauté internationale à décaisser des ressources importantes en faveur de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) ainsi qu'à synchroniser des activités bilatérales avec le plan d'action du gouvernement haïtien. L'efficacité des contributions est également une préoccupation des leaders de la Caricom qui exhortent les donateurs à respecter leurs engagements selon les termes prévus. Il s'agit entre autre d'améliorer le sort de plusieurs centaines de milliers de personnes regroupées dans des sites d'hébergement au cours des 18 mois de la CIRH.
Les dirigeants de la Caricom émettent également des réserves sur le fonctionnement de la Commission Intérimaire. Ils croient que les projets approuvés ne reflètent pas les priorités immédiates alors que leur mise en œuvre est incertaine.
Les chefs d'Etats recommandent une révision des méthodes de travail afin de garantir que les priorités du gouvernement haïtien soient prises en compte dans un contexte d'urgence.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18841
Commentaire
Et pourtant les ONG en trouvent, des fonds, et très considérables! (Qu’on ne me demande pas où, mais ce sont des millions qu’elles disent avoir dépensés) Cela semble indiquer deux faits importants. D'une part, les ONG sont une claire concurrente de l'Etat peu fonctionnel d'Haïti. Car si l'Etat était suffisamment solide et organisé pour recevoir ces fonds, s'il y avait suffisamment de projets sérieux, moins de corruption et plus de volonté réelle de travailler avant de penser (chaque fonctionnaire) à sa propre commission, rien ne pourrait empêcher la communauté internationale de répondre à des promesses apparemment faites de bonne foi. Il faut reconnaitre aussi que plusieurs pays amis, pour donner du travail à leurs propres ressortissants (paradoxale, non ?), se moquent de la qualification de ceux qui sont sur le terrain. Si en plus, ils ont le prétexte d'un gouvernement qui ne l'est que nominalement, cela ne peut que faire leur affaire.
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