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vendredi 19 novembre 2010

Aucun lien entre Elisabeth Préval et la Sanco S.A

Haïti: « Je ne connais pas les responsables de la Sanco S.A.. Je ne suis pas actionnaire de cette entreprise. Je n'ai jamais eu aucune relation d'affaires avec la Minustah, non plus ».
C'est en ces termes que Madame Elisabeth Débrosse Préval a catégoriquement récusé un article d'un journal mexicain en ligne.
Dans son édition du 12 novembre dernier, sur le site www.ultimapalabra.mx un article avait fait état de liens entre la Première dame de la République et cette entreprise d'assainissement responsable de l'évacuation des fosses septiques du camp des soldats népalais de la Minustah dans le département du Centre.
L'article non signé de cette publication en ligne assurait reprendre des rumeurs dans un pays de rumeurs.
« Je nie toute connaissance des propriétaires et responsables de la Sanco. Je ne connais pas ses gens. Je ne suis actionnaire en aucune sorte de cette compagnie », a indiqué au Nouvelliste la Première dame au cours d'un entretien téléphonique accordé au journal ce jeudi 18 novembre.
Quelques jours auparavant sur les ondes de Radio Caraïbes, l'un des responsables de la compagnie Sanco S.A avait déjà démenti tout lien entre l'entreprise et la Première dame.
Contactée ce jeudi par Le Nouvelliste, Marguerite Léonie Jean Louis, Vice-présidente de la Sanco S.A a aussi affirmé qu'il n'existe aucun type de rapport entre Elisabeth Préval et son entreprise.
« Tout ce que dit le site www.ultimapalabra.mx est faux. Non, non, non, nous n'avons rien à voir avec Madame Préval », a martelé celle qui détient 43% des actions de la Sanco et qui est en première ligne dans les médias depuis que des accusations contre son entreprise et le camp népalais circulent au sujet de la source d'introduction et du point de propagation du choléra en Haïti à partir de la contamination du fleuve Artibonite par des déchets humains issus du camp de la Minustah.
« Nous sommes en consultations avec nos conseillers pour préparer une mise au point officielle et un communiqué sera publié dans les prochaines heures pour démentir correctement les déclarations de ce site internet», affirme Madame Jean Louis.
Ces mises au point de Madame Préval et de la vice-présidente de Sanco font suite à un article publié sur le site internet du Nouvelliste.
Dans une première version de «Le choléra et la loi de l'Omerta » un article signé de Nancy Roc sur le sujet, les rumeurs relayées par le site mexicain avait été reprises. Dans la dernière version, ces rumeurs ont été enlevées et ne sont pas dans la version papier du journal.
« De concert avec le Rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval, et après vérification, j'ai enlevé de mon texte les allégations du journal mexicain qui n'étaient étayées d'aucune preuve et ne citaient aucune source. C'est une erreur informatique qui a provoqué leur publication», a indiqué Nancy Roc, grand reporter qui collabore avec Le Nouvelliste.
« Je présente mes excuses et celles du journal pour cette malencontreuse erreur infographique. Le devoir du Nouvelliste est de faire la lumière sur les informations et de se rétracter quand il le faut », a déclaré de son côté Frantz Duval, Rédacteur en chef du Nouvelliste depuis Santo Domingo.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=85790&PubDate=2010-11-18

Commentaire
Quoi qu'on dise, c'est là une accusation sérieuse. Si les medias n'ont aucun droit de publier des rumeurs sur qui que ce soit, ils sont obligés néanmoins de faire des recherches (le feront-ils dans ce cas ?) pour bien informer le public. Et ils ont là une belle occasion d’aller de l’avant afin de dissiper tout doute sur la vérité de cette affaire dont tout le monde nous dit, et c'est cela le grave problème, "nous n’en découvrirons peut-être jamais l'origine". Comment peut-on le savoir d'avance? Voilà la grande question! En tout cas, nul n’ignore que plus d’un s’enrichissent avec la misère et les fléaux qui s’abattent sur Haïti. Ce n’est tout de même pas une invention que la nourriture qui y est envoyée pour nourrir ces victimes de tous les maux se vend sur le marché dominicain. Nous-mêmes avons publié des nouvelles à ce sujet.

1 commentaire:

  1. Voici l'une des facettes de la problématique d'Haïti. Les déclarations de Madame Préval ne permettront surement pas de dissiper les doutes sur ce sujet brûlant.
    Ses paroles auront peu d'importance dans la mesure ou des pratiques de ce genre sont courantes dans le milieu haïtien.
    Nous le savons déjà, personne n'osera se prononcer sur cette affaire qui reste très grave pour une petite nation comme Haïti.
    Il n'y aura pas de jugement ni de procès contre l'ONU et ses acolytes.
    Haïti est un pays trop insignifiant pour traduire sur les bancs des accusés un organisme mondial de l'envergure de l'ONU. Mais nous autres les haïtiens nous demeurons convaincus que nous ne saurons jamais la vérité sur cette histoire dramatique.

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