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lundi 22 novembre 2010

Haïti/Post-Séisme : La Cidh recommande un moratoire sur les expulsions forcées dans les camps

lundi 22 novembre 2010

P-au-P, 22 novembre 2010 [AlterPresse] --- La commission interaméricaine de droits humains (Cidh), une instance au sein de l’organisation des États américains (Oea), appelle le gouvernement haïtien à mettre un terme aux expulsions forcées qui ont cours dans les camps de personnes déplacées après le séisme du 12 janvier 2010, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Cette décision est intervenue la semaine écoulée, suite à une requête déposée le 2 novembre 2010 par le centre pour les droits constitutionnels, l’institut pour la justice et la démocratie, le bureau des avocats internationaux, la clinique internationale des droits humains à la faculté de droits de l’Université de Washington et le centre You.Me.We
La Cidh recommande au gouvernement haïtien de fixer un moratoire aux expulsions forcées. Les autorités haïtiennes sont appelées à fournir des abris adéquats aux personnes expulsées et assurer une formation pour la police nationale et les agents du gouvernement sur les règles de droits humains interdisant les expulsions forcées.
La Cidh demande également que les femmes et les filles soient protégées contre la violence et les autres types d’abus liés aux expulsions illégales, et que l’accès aux camps soit garanti aux organisations internationales.
40,000 personnes sinistrées ont déjà été expulsées des camps et 144,000 autres sont sous la menace d’expulsion, selon les organisations internationales.
Les organisations, ayant soumis la requête auprès de la Commission, disent espérer que le gouvernement haïtien prendra rapidement en compte ces recommandations pour assurer le respect des droits des personnes sinistrées. [kft rc apr 22/11/2010 9 :10]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article10278

Commentaire
Tremblement de terre, érection de camps de fortune, survie difficile. Voilà simplement le tableau. Mais dans les camps, quel service offre-t-on, peut-on offrir aux occupants? La réponse est simple. Même quand la ville existait encore, il n'y avait aucun service. L'eau, l'électricité, la collecte des déchets, la réfection des rues dévastées depuis des décennies, rien a part la distribution des salaires mensuels de fonctionnaires inutiles! Quelle réponse un tel gouvernement, incapable de se situer par rapport aux ONG, aux organismes internationaux en général méfiants à son égard, à la population qui soupire après le jour de son éviction, pourrait-elle offrir maintenant? On n'a pas besoin de répondre. Comme il existe un organisme qu'on appelle Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) au sein de laquelle nous savons qu’il y a des gens au dessus de tout soupçon, ne pourrait-on pas lui fournir l'aide requise afin d'amorcer vraiment, en attendant un gouvernement constitutionnel, responsable, le processus de reconstruction tant souhaité? Ce serait une manière intelligente d'asseoir sur des bases durables l'aide qui serait fournie aujourd'hui. La fondation du prince Charles assume la reconstruction de pratiquement l'essentiel de cette capitale détruite. Elle s'est dite prête à coopérer avec la Commission en question. Qu'attend-on pour répondre à cette invitation et permettre que quelque chose de positif sorte de cette calamité?

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