Le syndicaliste Miguel Saint-Louis assassiné à Port-au-Prince
La police appréhende l’un des trois présumés meurtriers de la victime connue pour ses positions politiques anti-gouvernementales
mardi 16 novembre 2010,
Radio Kiskeya
Le syndicaliste Miguel Saint-Louis, dirigeant de SOS Transport, une organisation opposée à la politique du pouvoir, notamment en matière de transport, a été tué mardi peu après avoir été la cible de trois motards armés.
Selon Me André Michel du Groupe 77 auquel appartenait la victime, St-Louis, qui était dans la quarantaine, a été mortellement atteint de plusieurs balles au carrefour de l’aéroport (nord-est de Port-au-Prince) où il vaquait quotidiennement à ses activités syndicales.
Transporté d’urgence à un centre hospitalier de Médecins sans Frontières (MSF) à Delmas 31, il devait succomber à ses blessures.
L’un des présumés meurtriers, avec qui la victime s’était battue, a été arrêté par la police arrivée rapidement sur les lieux.
Le leader du Groupe 77, lui-même allié de Mirlande Manigat, favorite des sondages portant sur les présidentielles du 28 novembre, a confié à Radio Kiskeya que Miguel Saint-Louis s’apprêtait à endosser également la candidature de la secrétaire générale du RDNP.
A couteaux tirés avec les syndicalistes proches de l’administration Préval et chargés de la gestion controversée de la compagnie d’Etat SONI, le disparu s’était signalé ces derniers mois par des mots d’ordre de grève anti-gouvernementaux peu suivis.
La disparition brutale de M. St-Louis intervient à moins de deux semaines des élections présidentielles et législatives et coïncide avec une menace de retour en force de l’insécurité.
Pour la seule journée de lundi, plusieurs personnes, dont certaines revenant à peine de l’étranger, ont été tuées ou blessées, lors de plusieurs attaques armées menées à Port-au-Prince. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7238
Commentaire
La responsabilité du président Préval, maintenant plus que jamais, doit être clairement établie face à ces actes qui annoncent un niveau d'intimidation qui n'est plus acceptable dans une société qui voudrait finalement dire son mot face à tant de médiocrité gouvernementale. Et dire qu’on lui accordait le bénéfice du doute sur son niveau de tolérance ! Va-t-il s’en aller avec le seul petit bilan positif de son long règne de 20 ans, si l’on considère son association avec Aristide ?
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