Haïti: La souche de choléra en cause dans l'épidémie en cours en Haïti paraît "plus virulente que la normale", et pourrait rester présente à l'état endémique pendant des années, ont estimé jeudi des responsables américains de santé publique.
"Cette souche de choléra semble plus virulente que la normale", a déclaré à la presse Thomas Adams, coordonnateur spécial pour Haïti au sein de l'administration Obama.
Le spécialiste a observé que le choléra avait été absent d'Haïti depuis "au moins cinquante ans, et peut-être un siècle", ce qui pourrait expliquer en partie la rapidité de sa diffusion actuelle.
L'étude de la corrélation entre le taux de mortalité infantile et la vitesse de propagation de la maladie, considérée comme un indicateur de la force de l'épidémie, donne à penser que "la transmission va continuer pendant un certain nombre d'années", a indiqué de son côté Manoj Menon, chargé de la liaison entre le Centres de contrôle des maladies (CDC) et USAID, l'agence américaine de l'aide publique au développement.
"Le fardeau le plus lourd se fera sentir tôt dans l'épidémie --et c'est ce que l'on voit maintenant--, mais nous nous attendons à ce que les cas continuent et à ce que l'organisme soit présent dans l'environnement pendant plusieurs années", a-t-il expliqué.
Des manifestations violentes ont éclaté sur l'île, une partie de la population accusant les Casques bleus de l'ONU d'être à l'origine de la catastrophe.
Mais selon M. Menon, il est impossible de retracer l'origine de la souche. "Nous ne saurons probablement jamais d'où ceci est venu", a-t-il insisté en réponse à une question.
Washington a mis en place un plan de riposte à l'épidémie, fournissant des millions de comprimés de purification d'eau et de sachets de solution de réhydratation.
Les Etats-Unis ont également investi dans des centres de traitement décentralisés pour les cas les plus sévères, ainsi que dans une campagne d'éducation aux mesures d'hygiène et dans le suivi épidémiologique de la maladie.
L'épidémie de choléra en Haïti a déjà fait 1.110 morts et touché quelque 18.000 personnes. Elle sévit depuis la mi-octobre dans le pays le plus pauvre du continent américain, qui avait été frappé en janvier par un séisme faisant 250.000 victimes.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=85788&PubDate=2010-11-18
Chaque fois qu'un fonctionnaire haïtien ou étranger nous dit que l'origine du mal « ne sera peut être JAMAIS découverte », cela ravive nos soupçons que quelque chose doit être caché aux citoyens haïtiens et d’ailleurs. C'est dommage qu'il en soit ainsi dans un pays où la démocratie devrait enfin s'exercer avec transparence! Du moins dans ce domaine où la survie de tout un peuple est en jeu. C’est paradoxal, mais sans sortir du contexte des problèmes sanitaires, j’y vois un terrible contraste avec Cuba, pays communiste pourtant.
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