Vous n’êtes pas tannés d’entendre parler d’Haïti? Haïti qui demande de l’aide, Haïti qui sen va en élections pour élire son nouveau président qui sera aussi corrompu que les précédents, Haïti qui pleure ses morts à la suite du tremblement de terre, Haïti qui s’enlise un peu plus tous les jours dans la misère noire, Haïti qui est frappée encore et toujours par des nouveaux ouragans, cyclones ou tempêtes tropicales, Haïti en proie à une épidémie de choléra, etc.
Haïti chérie qui n’arrive pas à se gouverner, jamais, et qui est, en fait, sous la gouverne des ONG qui font la loi et l’ordre et, en même temps, leur fonds de commerce très lucratif. Haïti, nouvelle plaque tournante du trafic de cocaïne...
Haïti toujours incapable de se relever, de faire face au déchaînement de la nature et qui sollicite sans arrêt l’aide internationale. Sans qu’on sache vraiment où va cette aide, qui la reçoit et à qui elle profite.
Comment se fait-il qu’Haïti n’arrive jamais à s’en sortir, beau temps mauvais temps, et qu’on a l’impression très nette que le pays régresse plutôt que d’avancer? Avec les milliards de dollars que lui envoient les puissances occidentales parmi les plus riches, comme le Canada, les États-Unis, la France, l’Allemagne, entre autres? Et pourquoi ne conclut-on pas tout simplement à l’échec du capitalisme, ce qui me semblerait raisonnable et évident?
N’est-ce pas de cela qu’il s’agit lorsqu’on voit, comme cette semaine, les gens marcher dans la boue et dans l’eau souillée à mi-jambe, lorsqu’on les voit combattre maintenant l’épidémie meurtrière de choléra, ou vivre dans des campements de misère depuis des mois voire des années? Est-ce une simple question de circonstance, de cyclones, de fatalités, comme si Haïti se trouvait toujours au mauvais endroit au mauvais moment? Trop facile à conclure. On esquive ainsi les vrais problèmes.
Ça ne se peut tout simplement pas! Si on regarde juste à côté, à quelques kilomètres des côtes de Port-au-Prince, l’île de Cuba, toute voisine qu’elle est, ne présente jamais un spectacle aussi catastrophique et désolant, malgré le blocus de la plus grande puissance économique et militaire, les États-Unis. Jamais, la valse des milliards de l’aide internationale n’a atteint l’île communiste. Jamais! Et pourtant, Cuba, sans être un «paradis tropical» comme certains imbéciles se plaisent à la décrire pour mieux la ridiculiser, s’en tire dignement, avec une espérance de vie de 78 ans, au même niveau que les grandes puissances occidentales, et exporte même ses médecins et sa méthode d’alphabétisation dans cette Haïti où ni les soins de santé ni même l’éducation sont gratuits.
En 2004, lors du passage du puissant cyclone Ivan, le plus redoutable à frapper les Caraïbes, le gouvernement communiste a pu déplacer, sans heurts, sans problème majeur, quelque 1 million 600 000 personnes, dont 7000 touristes, pour parer à tout danger. Faut le faire! On a réquisitionné tout ce qu’il y avait de transport motorisé sur l’île pour le faire: trains, autobus, autos, motos, camions, tracteurs et sans aucun doute des charrettes à bœufs et des bicyclettes. C’est ce qu’on appelle gouverner, assumer ses responsabilités, en ne comptant que sur ses propres moyens, avoir à cœur de protéger sa population. C’est ce qu’on appelle une vraie révolution populaire!
Alors quand j’entends cette blogueuse cubaine devenue une star internationale en se faisant du capital à même les difficultés de ses concitoyens à cause du blocus économique et commercial ignoble, déblatérer contre son propre pays et alimenter de sa haine et de son ressentiment toute la mouvance terroriste de Miami et de Madrid, je souhaiterais simplement qu’on l’envoie dans l’île voisine d’Haïti, avec un droit de retour dans un an seulement. Afin qu’elle connaisse ce qu’est la réalité d’un pays sous-développé capitaliste, sans révolution socialiste et sans gouvernement, qui reçoit des milliards de dollars en aide internationale mais qui ne permet pas à ses habitants de vivre et de mourir dans la dignité.
Agence QMI
Jacques Lanctôt
http://www.caraibesfm.com/index.php?id=7048
Commentaire
Des mots durs? Oui, mais c'est vrai!
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