Haïti: Le chancelier français Bernard Kouchner effectuera une visite officielle de 48 heures en Haïti les 25 et 26 septembre 2010. « C'est sa troisième visite en un an. Cette fois il vient seul afin de voir où on en est dans la mise en oeuvre des engagements et se rendre compte de la situation plus de huit mois après le tremblement de terre du 12 janvier et deux mois avant les élections présidentielles et législatives », a confié au Nouvelliste l'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret.
Le chef de la diplomatie française, selon l'ambassadeur Le Bret, participera le samedi 25 septembre à la pose de la première pierre de la construction de l'HUEH. « C'est une manière symbolique de marquer le début de la réalisation d'un grand projet. Un accord de partenariat de 50 millions de dollars a été signé lundi dernier à New York entre le Premier ministre Jean-Max Bellerive, le secrétaire d'État américain, Hillary R. Clinton, et le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, pour reconstruire cet hôpital en vue d'accueillir le plus vite possible les nouvelles promotions de médecins et d'infirmières. La contribution de France est de plus de 30 millions d'euros (plus de 34 millions de dollars américains) », a-t-il dit.
« On va extraire une partie de ces fonds qui sera consacrée à la formation du personnel médical (infirmières, sages-femmes », a-t-il ajouté en indiquant que M. Kouchner sera sur le site où doit être construite la nouvelle école des infirmières. « M. Kouchner s'entretiendra avec le président René Préval sur comment lancer une réflexion sur la couverture des maladies », selon M. Le Bret.
Un appui budgétaire important
« En début 2011, on aura atteint 40 millions d'euros d'appui budgétaire à l'Etat haïtien. C'est un appui considérable, car il y a très peu de pays au monde à bénéficier récemment d'un appui budgétaire de cette ampleur de la France », a indiqué l'ambassadeur. « C'est, a-t-il souligné, presqu'une marque de fabrique de la coopération française de traiter directement avec l'Etat haïtien pour financer les politiques publiques nationales. L'utilisation de ces fonds dépendra de l'Etat haïtien. Il peut faire de l'appui à la balance des paiements, acquérir du matériel dans le cadre de la reconstruction, acheter des semences, payer des fonctionnaires, financer des programmes scolaires s'il le souhaite », a dit Didier Le Bret, satisfait du rapprochement et de la bonne santé des relations entre Paris et Port-au-Prince.
Outre la visite du président français Nicolas Sarkozy le 17 février - premier chef d'Etat de l'Hexagone à visiter Haïti depuis son Indépendance - cinq autres ministres français sont venus en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier.
Roberson Alphonse
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83975&PubDate=2010-09-24
Commentaire
Que continue la coopération puisque les Haïtiens n'arriveront jamais à s'entendre pour adopter une position unanime au sujet de la restitution. En attendant, que les concessions que la France sera certainement prête à faire, pour mitiger les réclamations, ne soient pas une occasion de plus d'enrichir une minorité aux dépens de la majorité. Ce serait dommage!
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