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dimanche 12 septembre 2010

Haiti-Élections :

Le Cep franchit d’autres étapes du calendrier
Avec quelle confiance ?
samedi 11 septembre 2010


Par Carl Édouard Régis

P-au-P, 10 Septembre 2010[AlterPresse]--- Le tirage au sort pour recruter les membres des bureaux de vote (Mbv) aura lieu du 12 au 23 septembre au siège des différents Bureaux électoraux départementaux (Bed) du pays, conformément à la loi électorale en vigueur, confirme à AlterPresse Richard Dumel, porte-parole du Conseil électoral provisoire (Cep).
Entre-temps, le processus d’évaluation sécuritaire des Centres de vote à travers le pays touche à sa fin, selon Vicenzo Pugliese, porte-parole de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation en Haiti (Minustah).
Cette opération, conduite par l’institution électorale, de concert avec des agents de la Force onusienne et de la Police nationale d’Haiti (Pnh), ne met toujours pas en confiance le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies (Onu), Ban Ki Moon, qui craint « un danger que pourrait provoquer l’implication de trafiquants de drogues dans la campagne électorale » prévue du 27 septembre au 26 novembre.
Outre la sécurisation des Centres de vote, le Cep s’active à rendre disponibles les maquettes des bulletins de vote à la Direction des opérations électorales, et quant aux Centres d’opération et de vérification (Cov), ils poursuivent les activités devant aboutir à la mise à jour du registre électoral, assure Richard Dumel.
Les opérations de modification du registre électoral en cours dans les dix départements géographiques du pays prendront fin au plus tard le 29 septembre prochain, apprend AlterPresse auprès de l’Unité électorale de la Minustah.
Lancées le premier septembre dernier, les opérations des Cov ont pour objectif de permettre à un électeur de vérifier son nom sur la liste électorale du centre de vote le plus près de sa résidence ou de se faire inscrire sur la liste du centre de vote le plus près de son lieu d’hébergement, s’il s’est déplacé. Les Cov peuvent également fournir des informations sur les formalités à remplir pour obtenir une carte d’identification nationale (cin) à l’Office national d’identification (Oni), rappelle Vicenzo Pugliese.
Dans un communiqué en date du 9 septembre, l’organisation des Etats-Américains (Oea), un autre partenaire international engagé dans le processus électoral, a renouvelé, avec le soutien financier de l’Agence canadienne de développement international (Acdi) « sa volonté d’appuyer l’Oni dans une action d’urgence pour assurer la participation de tous les citoyennes et citoyens au prochaines élections présidentielles et législatives avec la carte d’identification nationale en main (cin) ».
Le communiqué de l’Oea intervient vingt-quatre heures après des doutes émises par le Centre oeucuménique de défense des droits humains (Cedh) sur la possibilité d’identification des électeurs suite au séisme du 12 janvier, qui a fait trois cent mille morts et 1,5 millions de personnes déplacées.
Le directeur du Cedh, Jean Claude Bajeux, croit que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue de bonnes élections en novembre prochain.
Des dirigeants des principaux partis et regroupements politiques de l’opposition continuent d’exprimer leur refus de participer aux élections du 28 novembre et mettent en garde contre toute utilisation d’emblème.
Les formations politiques ainsi que les candidats, opposés au Conseil électoral provisoire (Cep), n’ont jamais officiellement renoncé aux élections, soutient dans la presse le directeur général du Cep, Pierre-Louis Aupont. [cer apr 11/09/10 15:00]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article9974

Commentaire

Le CEP, le président et les partis de l'opposition qui refusent de prendre part aux élections sont tous les trois responsables du désastre qui pourrait résulter de l'état actuel des choses. On ne les renvoie pas dos à dos juste pour s'amuser.

Observons. Ce corps qui se veut respectable, pourrait à l'unanimité, expulser de son rang quiconque est soupçonné de corruption. Moins parce que c'est son rôle de juger ses membres, que pour faciliter les choses au pays qui en a tellement besoin ces jours-ci.
Le président, celui que la constitution prévoit pour le choix des membres du CEP avait toutes les possibilités du monde de faire un choix concerté. Il a refuse! Que cache-t-il? Même quand on ne dispose d'aucune preuve concrète de mauvaise foi, on a le droit de le soupçonner car pourquoi ne pas faire ce qui favorise la concertation?
Quand à l'opposition, si elle savait jouer son rôle, le gouvernement agirait autrement, de peur de s'aliéner la collaboration ou, tout au moins, l'approbation d'une frange importante de cette opposition pourtant si importante pour la démocratie.
Que chacun assume ses responsabilités dans le désastre collectif!

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