samedi 11 septembre 2010
P-au-P, 11 sept. 2010 [AlterPresse] --- La Plate-forme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) a bouclé, ce 11 septembre à Port-au-Prince, un atelier de réflexion de 3 jours autour du thème « L’actualité de la pensée de Frantz Fanon en Haiti ».
Cet atelier de réflexion s’inscrit dans la perspective d’inviter les jeunes Haïtiens, particulièrement les universitaires, à prendre conscience du nouvel état de colonisé que connait actuellement le pays en rendant visible les nouvelles formes de colonisation, déclare le professeur Camille Chalmers, coordonnateur de la Papda.
Psychiatre et essayiste martiniquais du 20e siècle, Frantz Fanon, est un penseur engagé, qui a analysé les conséquences psychologiques de la colonisation sur le colonisé et sur le colonisateur.
Pour Camille Chalmers, « la présence de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haiti (Minustah), sur le sol national, l’intervention des puissances impérialistes dans la gestion de la crise (née du séisme du 12 janvier), sont carrément la trace d’une nouvelle colonisation ».
« Il ne faut pas être prisonnier de l’histoire, il faut la comprendre pour avancer tout en rendant visible le colonisé et les formes de colonisation », avance-t-il.
Il soutient que le discours de la communauté internationale évoquant un État haïtien en faillite et incapable de gérer la situation de crise du pays, n’est qu’un « prétexte pour établir de nouvelles formes de colonisation ».
L’atelier a été animé par Sonia Dayan-Herzburn, professeure de sciences sociales à l’université Paris 7, Mireille Fanon-Mendès, fille de Frantz Fanon, présidente de la fondation Frantz Fanon, en France et Demba Dembele , économiste et président du forum des Alternatives au Sénégal.
La Papda compte reprendre cette activité chaque année en vue d’inviter les haïtiens à s’engager dans une militance pour vaincre toutes nouvelles formes de colonisation. [rh gp apr 11/09/10 09 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9975
Commentaire
Monsieur Chalmers, j'en suis sur, aime son pays et voudrait le voir faire autre chose que végéter sur place, et même pire, décliner à grands pas. Mais c'est là le problème, une hirondelle n'a jamais fait le printemps. Et puis, soyons sérieux, demander aux Américains, aux Brésiliens de s'en aller, demander aux membres des forces des Nations-Unies de retourner chez eux, c'est priver des gens qui n'ont rien à faire chez eux d'avoir un emploi à nos dépens, parfois même des parias de la société où ils sont nés. Pour cela aussi, il faut un minimum de force morale qui n’existe pas en Haïti en tout cas pas au sein de la classe politique. Et ce n'est pas encore le vrai problème, le véritable spectacle pitoyable, le plus honteux, c'est que les dirigeants haïtiens qui sont -a 95 ou 99%- des prédateurs nés ou qui s'entrainent à le devenir, ne pardonneraient pas au peuple d'être seul. Ils pilleraient tout comme Aristide l'a fait et comme d'autres, tapis dans l'ombre attendent leur tour pour le faire, si l'on n'y prend pas garde et si le peuple vote une nouvelle foi pour un loup déguisé en agneau.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire