• Des heurts entre des ouvriers haïtiens et des habitants de la station balnéaire de Punta Cana en République dominicaine ont fait deux morts, a indiqué dimanche la police qui a déployé des patrouilles.
Les incidents ont éclaté samedi après la mort d'un ouvrier haïtien, abattu par un contremaître sur un chantier de construction lors d'une dispute à propos d'une question de salaire, a précisé la police dominicaine.
Des ressortissants haïtiens, armés de bâtons et de pierres, se sont alors heurtés à des habitants tuant l'un d'entre eux et en blessant un autre.
Punta Cana est une célèbre station balnéaire des Caraïbes située à la pointe orientale de l'île, à environ 275 km de la capitale Saint-Domingue.
Plus d'un million d'Haïtiens vivent et travaillent dans la République dominicaine, la plupart étant ouvriers dans le bâtiment ou employés dans l'agriculture.
Ce nombre s'est sans doute fortement accru depuis le tremblement de terre du 12 janvier qui a frappé Haïti dévastant Port-au-Prince et ses environs.
http://www.caraibesfm.com/index.php?id=6858
Commentaire
Connaissant très bien la République Dominicaine où j'ai vécu pendant 23 ans (prof à l'Université Autonome de Santo Domingo, mais je visitais les bateys aussi), où j'ai rencontré des habitants d'une noblesse indubitable, je sais qu'il y a aussi des voyous. Des gens qui font travailler les Haïtiens et qui ne les rémunèrent pas. Dans toute autre circonstance, ces gestes seraient impensables. Mais dans le cas des Haïtiens, c'est normal. Ils sont seuls face à des gens qui ont profité d'eux pendant des décennies. La situation en Haïti devenant de plus en plus précaire, le traitement subi par les Haïtiens se relâche de plus en plus aussi. L'une des causes est évidemment le fait que le gouvernement haïtien ne va pas demander des comptes sur des ressortissants déjà sur le terrain quand il cherche à obtenir des faveurs du gouvernement dominicain. Mais en plus, il y a le sentiment que les Haïtiens n'ont aucune valeur aux yeux du gouvernement haïtien dont les représentants sont des "diplomates de fin de semaine". Des diplomates qui le sont quand ils se présentent à leurs collègues croisés dans les boites de nuit ou au restaurant les fins de semaine et les jours fériés. Avant leur rôle était d’épier les ressortissants pour orchestrer la persécution depuis Haïti. D’ailleurs il y a eu des opposants enlevés en R.D. et retrouvés assassinés en Haïti. Exemple : Samuel Roche. Dans de telles conditions, les Haïtiens en général y compris ces personnes qui souffrent dans les champs agricoles ou sur les chantiers de la République Dominicaine, ne font que payer pour un service qu'ils n'auront jamais tant que ces corrompus auront le premier violon dans la politique haïtienne. Votez pour un changement!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire