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lundi 27 septembre 2010

Bras de fer entre la Minustah et la justice haïtienne

Vendredi, 24 septembre 2010 11:06

Le juge instructeur Eddy Fortuné a émis un mandat d'amener à l'encontre de l'interprète de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d'Haïti (Minustah), Joëlle Rosefort, le 22 septembre dernier.
Mme Rosefort, soupçonnée de complicité pour homicide volontaire, avait refusé de répondre à une demande de comparution du juge d'instruction. L'employée de la base des casques bleus népalais devrait répondre aux questions relatives à l'assassinat de Gerald Jean Gilles le 18 août 2010. Cet jeune homme de 16 ans avait été pendu dans le baraquement des népalais du Cap Haïtien.
Les autorités judiciaires haïtiennes ont décidé d'ignorer la mise en garde du chef de la Minustah, Edmond Mulet arguant que Mme Rosefort jouit de l'immunité de juridiction. M. Mulet avait rappelé aux autorités gouvernementales et judicaires haïtiennes qu'en raison des termes de références entre l'Etat haïtien et l'ONU l'employée ne pouvait comparaître avant la levée de son immunité. Il avait indiqué avoir sollicité du secrétaire général de l'ONU la levée de l'immunité de Mme Rosefort.
Les autorités gouvernementales haïtiennes ont observé un profond mutisme sur ce dossier. On ignore si la ministre des affaires étrangères, Marie Michelle Rey, avait répondu à la correspondance de M. Mulet.
Le mandat d'amener autorise les policiers haïtiens à interpeller Mme Rosefort. Plusieurs personnalités, dont les sénateurs Kelly Bastien (Unité) et Edmonde Supplice Beauzile (Alternative) ont exigé la poursuite de l'enquête sur l'assassinat de Gerald Jean Gilles.

LLM / radio Métropole Haïti

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18276

Commentaire
De l'effronterie, il n'en manque pas à M. Mulet. Car comment demander à une nation d'appliquer ses propres lois, de les respecter pour les faire respecter, comment avoir la force morale nécessaire pour intervenir quand il le faut en tant qu'organisme international, si l'on estime pouvoir violer impunément les lois des pays membres? Quelqu'un devrait répondre à cette question et dans le cas d'Haïti, c'est le travail d'Edmond Mulet, le représentant spécial de l'ONU en Haïti!

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