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mercredi 15 septembre 2010

Ni épidémie ni troubles sociaux !

L'édito

Haïti: Le rapport du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet, révèle qu'il n'y a en Haïti ni épidémie ni troubles sociaux, huit mois après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Devant le Conseil de sécurité, le lundi 13 septembre en cours, le diplomate a pris le soin de mentionner les défis auxquels fait face le pays à court et à long terme. Il s'agit, entre autres, de l'organisation des élections, du maintien de l'ordre dans les camps, de la reconstruction liée à la gestion des débris et de la relocalisation des personnes déplacées.
S'il faut s'en tenir à ce rapport, l'organisation des élections présidentielle et législatives représente à court terme le plus grand défi de l'ONU en Haïti. Pourquoi le scrutin du 28 novembre fait-il peur à l'Organisation des Nations unies, alors que la date des élections a été rendue publique par Edmond Mulet, chef civil de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ? Deux missions de l'ONU et de l'OEA arrivées respectivement en avril et en mai de cette année à Port-au-Prince, ont affirmé que ces élections sont techniquement réalisables en novembre 2010.
Les interventions répétées des experts de l'ONU sur l'émission de nouvelles cartes d'identification nationale pour les électeurs qui les ont perdues lors du séisme du 12 janvier, et l'identification annoncée par la MINUSTAH de plus de 70% centres de vote fonctionnels, sont des indices qui font croire que le scrutin du 28 novembre est sur la bonne voie.

Qu'est-ce qui a donc changé la donne ?

Si les problèmes de cartes et de listes électorales ne présentent aucun inconvénient pour la réalisation des élections de novembre prochain, alors, quelle autre opération électorale pourrait-elle constituer le défi en question aux yeux de la MINUSTAH ?
En aucun cas, le refus de la plupart des partis politiques de l'opposition de participer aux élections du 28 novembre ne saurait constituer un obstacle majeur. Les différentes personnalités de l'ONU et de l'OEA ont toujours minimisé les critiques de l'opposition sur le Conseil électoral provisoire.
Selon toute vraisemblance, le dernier maillon dans la réalisation des élections pourrait être les électeurs sous les tentes, soit 1, 3 million de personnes dans le département de l'Ouest. Sans espoir.

N'y a-t-il pas là de quoi s'inquiéter ?

Lemoine BONNEAU

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83593&PubDate=2010-09-14

Commentaire
En effet, il y a de quoi s'inquiéter. Ces déclarations presqu'optimistes pour ne pas dire triomphalistes de l'intéressé montrent jusqu'a quel point certains fonctionnaires des organismes internationaux construisent leur petit capital politique et diplomatique, quand ce ne sont pas les deux en même temps, sur le dos des citoyens les plus fragilisés de ce pays en panne. Panne de leader s’entend !

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