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jeudi 23 septembre 2010

La Fondation Prince Charles s'en charge officiellement

200 hectares. C'est le périmètre du centre-ville qui sera pris en compte dans le plan de reconstruction que présentera la Fondation Prince Charles en février 2011. Ce plan est financé par le trésor public à hauteur de 295 000 dollars américains.

Haïti: Un protocole d'accord a été signé entre le ministre de l'Economie et des Finances, Ronald Baudin, et le représentant de la Fondation Prince Charles, Peter Quintanilla, le mardi 21 septembre dernier. Ce contrat entre dans le cadre de la reconstruction d'une partie du centre-ville de la capitale détruite par la catastrophe du 12 janvier. Le plan de la Fondation Prince Charles prévoit un périmètre d'environ 200 hectares que le gouvernement entend transformer en un centre administratif et financier. Ce périmètre en question est bordé au Nord par la rue des Césars, au Sud par la rue St Honoré, à l'Est par la rue Capois et à l'Ouest par le bord de mer.
Le rôle de la Fondation Prince Charles qui est responsable du plan de reconstruction a été élucidé au cours de cette conférence de presse. En effet, cette fondation doit, selon Ronald Baudin, fournir une série de propositions sur l'organisation spatiale du périmètre qui a été déclaré d'utilité publique en septembre dernier par décret présidentiel. Avant la publication du plan de reconstruction prévue pour février prochain, probablement sous un autre gouvernement, la Fondation Prince Charles conduira plusieurs missions et rencontrera tous les acteurs haïtiens impliqués dans la reconstruction du centre-ville.
Ce contrat signé entre le gouvernement haïtien et la Fondation Prince Charles spécifie également, selon le ministre de l'Economie et des Finances, le type de plan que le gouvernement attend et les conditions financières de la coopération. Ce projet du plan de reconstruction d'une partie du centre-ville s'élève en fait à un coût de 295 000 dollars américains qui seront tirés du trésor public.

Les grands chantiers devront attendre l'indication du plan de la Fondation Prince Charles. « Dès qu'ils nous diront où il est souhaitable d'installer les bureaux de l'administration publique, si nous sommes d'accord, nous prendrons les dispositions pour faire démarrer les chantiers », a indiqué le ministre Baudin qui est aussi le président du Comité de facilitation pour la reconstruction du centre ville de Port-au-Prince. Aux dires du ministre, la Fondation Prince Charles soumettra des documents intérimaires au gouvernement, qui vont lui permettre d'etre actif dans l'intervalle de la préparation du plan de reconstruction.
Ronald Baudin a profité des micros de la presse pour annoncer, selon l'agence en ligne Alter Presse, la phase active de la reconstruction de Port-au-Prince. Les travaux de démolition et de déblaiement des sites sévèrement endommagés lors du tremblement de terre du 12 janvier au centre-ville ont commencé en début de ce mois avec l'implication de spécialistes de l'Institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN) chargé d'inventorier et d'évaluer les immeubles du centre-ville. Car la priorité, selon le Grand Argentier de la Nation, est que Port-au-Prince conserve son âme, son patrimoine. Seuls les immeubles ayant une valeur patrimoniale seront sauvegardés au centre-ville, selon M. Baudin.
Ces travaux font l'objet de controverses par rapport au respect de la propriété privée. Nombre de voix se sont élevées surtout dans des émissions de libre tribune de la capitale pour condamner le non-respect de la propriété privée dans la phase de démolition du centre-ville.
Rappelons que l'Etat haïtien avait accordé un délai de quinze jours francs aux propriétaires dont les terres et bâtiments sont compris dans la zone déclarée d'utilité publique par le gouvernement dans le cadre de la reconstruction du bas de la ville. « Les propriétaires d'immeubles seront appelés à déposer les copies de leurs titres de propriété dans le cadre de la procédure d'expropriation », avait dit le ministre de l'économie et des Finances le mois dernier.
Selon les chiffres cités par le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Jason, le centre-ville abrite en outre 310 000 sans-abri au Champs de mars, l'un des plus grands centres d'hébergement du pays. « Ce que nous allons faire au centre-ville malheureusement est une goutte d'eau devant ce que représente le problème d'habitat et de logement en Haïti », admet le Grand Argentier de la nation.


Carlin Michel
michelcarlin@yahoo.fr
cmichel@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83866&PubDate=2010-09-22

Commentaire
Ces ministres qui avouent leur impuissance sont honnêtes (jusqu'à un certain point). Mais il y a un moyen de l'être davantage: on est nommé à un poste, on n'a pas les moyens d'accomplir sa mission; on démissionne. Un autre mieux préparé à accepter le défi prend la relève! Soyez sérieux, messieurs! Ce peuple qui meure de faim ne vous paie pas pour que vous ayez le droit de vous plaindre.

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