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vendredi 8 octobre 2010

27.9 millions de dollars déjà disponibles

Sur les 28.9 millions de dollars nécessaires pour la tenue des élections dans le pays, 27.9 millions sont pratiquement déjà disponibles, selon les responsables du CEP. Pour le moment, il n'y a plus qu'un million de dollars de déficit à couvrir, puisque le Japon vient de promettre 1.5 million. L'annonce en a été faite ce jeudi par le directeur général du CEP, Pierre-Louis Opont au cours d'une rencontre avec les partis, groupements, regroupements politiques et des candidats à laquelle ont pris part quelques leaders politiques connus, un candidat à la présidence et environ deux cents représentants de divers secteurs de la société.
Haïti: L'invitation à cette réunion avait pourtant été lancée à tous les partis, groupements, regroupements politiques et aux candidats à la présidence. Si les la quasi totalité des leaders politiques connus et les candidats à la présidence ont boudé la rencontre, les responsables du CEP ont, par contre, pris le temps de discuter avec les participants sur l'état d'avancement du processus électoral et sur le fonctionnement de certaines entités du CEP comme le COV, le centre de tabulation, les bureaux de vote, entre autres.
Selon le directeur général du CEP, Pierre-Louis Opont, il reste pour le moment à trouver un million de dollars pour couvrir la totalité du budget électoral. Le Japon vient d'accorder 1.5 million pour couvrir à un déficit de 2.5 millions de dollars sur les 28.9 millions de dollars nécessaires à la réalisation des élections sur le territoire. « Nous avons déjà des engagements pour 27.9 millions. Le million de dollars qui reste à trouver ne pourra pas entraver la bonne marche du processus », a souligné M. Opont.
Pour le président du CEP, Gaillot Dorsinvil, le bon déroulement du processus électoral est une garantie que les compétitions du 28 novembre seront une réussite. « Je lance cet appel aux organisations politiques et aux candidats : de grâce arrêtez de salir les murs. Il y a trop de graffitis dans les rues, a-t-il martelé. La loi peut à n'importe quel moment sévir contre les fautifs. La loi est là et le CEP saisira les instances judiciaires pour forcer les acteurs politiques à respecter les règles du jeu. Nous considérons comme une délinquance ce qui se fait dans les rues. »
Pour sa part, le directeur général du CEP, Pierre-Louis Opont, a nommément pointé du doigt le leader de l'organisation politique Reconstruire Haiti, du candidat écarté de la course à la présidence Pierriche Olicier, qui met ses photos dans les rues de la capitale en dépit de son évincement. « Nous avons déjà envoyé une lettre de mise en garde. Si le concerné persiste nous allons mettre l'action publique en mouvement contre lui », a déclaré M. Opont; en réponse à un représentant de Reconstruire Haiti qui voulait contester l'éviction de son candidat.
Par ailleurs, Pierre-Louis Opont a souligné le fait que malgré que certains responsables d'organisations politiques se réclamant de l'opposition refusent de participer aux élections, le CEP n'a enregistré aucun désistement en ce sens. « Pour le CEP, il n'y a pas de confusion en dépit du fait que tous les jours il y a des organisations politiques qui continuent à entretenir le flou parmi leurs candidats. Aujourd'hui, la totalité des candidats inscrits aux législatives du 28 février 2010 avant le 12 janvier, tous ces candidats sont inscrits pour les élections du 28 novembre 2010 », a-t-il déclaré.
Il n'y a, a-t-il ajouté, aucun désistement à la connaissance du directeur général, ni à la connaissance de l'institution électorale. « La loi électorale précise que seul le candidat lui-même peut se en produisant un acte notarié au CEP. Le temps pour le faire est totalement épuisé et c'était pendant la période de dépôt de candidatures », a rappelé Pierre-Louis Opont en réponse à une question du candidat au Sénat pour le département de l'Ouest, Steven Benoît, qui entendait exprimer ses appréhensions sur les élections.
Cette rencontre boudée par les principaux concernés a été l'occasion pour le CEP de faire le point sur le bien fondé de la création des Centres d'Opération de Vérification (COV). « L'objectif principal de l'opération COV est de permettre aux électeurs déplacés d'identifier le Centre de Vote le plus proche de leur nouvelle adresse et de s'y inscrire pour les prochaines élections. De même, elle offre à tous ceux qui le désirent, la possibilité de choisir, eux-mêmes, le Centre de Vote où ils souhaiteraient Voter », ont les dirigeants du CEP ce jeudi à l'hôtel Ritz Kiman II.
Certains participants candidats aux législatives ont vivement critiqué le fait que certains candidats de la plateforme présidentielle INITE se servent du programme social ''Cash for work'' pour faire campagne dans diverses régions du pays. Comme pour se dédouaner de toute responsabilité dans cette affaire, les conseillers électoraux ont dans un premier temps dit ne pas être au courant de cette pratique, pour ensuite promette de soumettre le dossier au gouvernement.
Une séance de simulation sur le fonctionnement d'un bureau de vote a permis aux conseillers électoraux d'expliquer que les magouilles enregistrées lors des votes ne dépendront pas du CEP. « Le jour des élections le CEP se retirera pour laisser la place aux candidats, aux observateurs et aux composants des bureaux de vote », a déclaré le président du CEP, Gaillot Dorsinvil.
Le 28 novembre 2010, 30 000 présidents, vice-présidents et secrétaires désignés exclusivement par les partis politiques occuperont les 10 000 bureaux de vote de la République. « Les partis politiques et les candidats sont présents dans les bureaux le jour du vote à travers les membres des bureaux et les mandataires, la population est présente à travers les observateurs nationaux, la communauté internationale est présente à travers les observateurs étrangers. Le CEP, lui est absent. Autrement, les acteurs politiques ont accès aux résultats avant le CEP.


Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84404&PubDate=2010-10-07

Commentaire
La première grande question qu'on devrait se poser, où ce candidat qui gaspille cet argent l'a-t-il trouvé? Quel trafic le lui a procuré et dans quelles conditions? Car comment comprendre que dans un pays où les gens meurent de faim, une telle arrogance soit tolérée sans que la loi puisse intervenir? Ou sommes-nous retournés au stade où nous étions à l'âge de la pierre? Faut-il une expertise spéciale pour comprendre qu'un tel argent ne peut pas être sain ?

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