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dimanche 17 octobre 2010

Les enseignants protestent

Des dizaines d'enseignants et d'étudiants ont tenu un sit-in ce vendredi devant les locaux du ministère de l'Education nationale pour continuer de réclamer justice pour leur camarade et ami, Jean Filbert Louis, tué après avoir été atteint d'une grenade lacrymogène à la tête lors d'une manifestation le vendredi 8 octobre 2010.
Haïti: Munis de pancartes et d'une gerbe de fleurs, les camarades, amis et proches de l'enseignant syndicaliste Jean Filbert Louis ont défilé dans des rues de Port-au-Prince et tenu un sit-in devant le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) où ils ont réclamé justice pour le jeune enseignant tué lâchement par une policière vendredi dernier. Alors que la victime prenait part à une manifestation organisée par la Coalition des syndicats d'enseignants en faveur de la scolarisation de tous les enfants du pays.
« Nous exigeons des autorités du pays l'ouverture de plus d'écoles publiques pour que davantage d'enfants aient accès à l'éducation; « Vive un Etat sans violence » ; « Nous réclamons de réelles subventions pour les parents » ; « Justice pour Filbert Jean-Louis » ; « Arrêtez Francine Desruisseaux et ses complices » ; « L'Etat doit donner des moyens aux sans-abri pour désoccuper les établissements scolaires » ; sont, entre autres, des messages qu'on pouvait lire sur les pancartes des manifestants qui intervenaient au lycée Anténor Firmin en vue de trouver l'appui des élèves.
Brandissant une photo tragique de l'enseignant, les protestataires ont déposé symboliquement une gerbe de fleurs devant la barrière principale du ministère où Jean Filbert a été mortellement atteint de la grenade lacrymogène lancé par Francine Desruisseaux, une policière de l'Unité départementale du maintien de l'ordre (UDMO).
A en croire les protestataires, ce mouvement sera intensifié afin de forcer les autorités à rendre justice à la victime et réparer sa famille.

Valéry Daudier

Commentaire
Un nouvel accroc à la justice! Jusqu'à quand les autorités continueront-elles de faire fi de la voix des pacifistes quand on sait que les autres ont recours à des méthodes peu orthodoxes? Depuis Duvalier en passant par les militaires et Aristide, les victimes ont toujours été du même côté, au sein du peuple ou d'associations de professionnels qui croient que la démocratie en Haïti a cessé d’être un vain mot. Quelle manière tragique de leur prouver le contraire!

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