Le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) et le Fonds d'assistance économique et sociale (FAES) ont procédé jeudi dernier à l'inauguration de l'école nationale de Puilboreau, quatrième section communale d'Ennery. Ce bâtiment flambant neuf, qui remplace une tonnelle servant d'école nationale, représente enfin la fierté des Puilboriviens. Il permettra d'améliorer l'accès à l'éducation tout en facilitant à plus d'enfants de cette communauté d'avoir une place au sein de l'école.
Haïti: Les Puilboriviens ont raison d'être fiers du nouveau bâti de l'école nationale de Puilboreau qui a débuté sous une tonnelle. Auparavant, et surtout en temps de pluies, les élèves ainsi que les professeurs avaient toutes les peines du monde pour travailler sous cette hutte construite pour former des centaines d'enfants de la zone. Maintenant, avec 10 salles de classe, des espaces de jeu, un bloc sanitaire, un réfectoire, un bloc administratif et un réservoir de 45 000 gallons d'eau, les élèves, les professeurs et toute la communauté s'en réjouissent. Ainsi, l'établissement peut accueillir près d'un millier d'élèves provenant de Bas-Plaisance, Nan-Mercredi, Chemin-Neuf, Nan-Jumeau, Nan-Dwa et d'autres communautés avoisinantes.
Selon le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), Joël Desrosiers Jean-Pierre, la construction de l'école est non seulement un acte de la volonté du gouvernement d'oeuvrer à travers le MENFP, à l'amélioration de l'accès à l'éducation, mais également de contribuer à l'amélioration des conditions d'apprentissage dans un meilleur environnement.
Pour renforcer le système éducatif, le ministre a encore appelé à un partenariat actif impliquant la contribution de tous les acteurs. « L'initiative du jour (jeudi), fruit d'un partenariat entre la BID, le FAES et le MENFP nous offre une idée concrète des résultats possibles quand on se met ensemble pour des causes nobles telles que l'éducation », a déclaré le ministre, demandant aux parents, aux élèves, aux enseignants et à toute la communauté de Puilboreau de faire de leur mieux pour protéger le nouveau bâti construit par la firme Expert Concept qui doit servir, a-t-il dit, plusieurs générations d'élèves.
Le directeur de l'école, Jean Philippe Dieudonné Mosar, n'est pas passé par quatre chemins pour exprimer son contentement pour la nouvelle construction éblouissante en temps ensoleillé. Après avoir passé en revue plusieurs citations des grands philosophes sur l'éducation, le directeur qui a aussi sollicité des subventions pour les élèves a estimé que cet acte constitue quand même la fin d'un calvaire. « Nous sommes en train d'apaiser notre soif d'éducation. Si l'argent rend l'homme maître, l'éducation le rend seigneur », a indiqué M. Mosar.
A écouter le directeur, outre de meilleures conditions de travail que favorise cette nouvelle infrastructure scolaire en comparaison du hangar qui abritait toutes les classes durant l'année académique écoulée, la direction de l'établissement dispose désormais davantage de capacités de contrôle de la qualité de l'enseignement dispensé et de l'apprentissage reçu.
« Le niveau architectural de l'école nationale de Puilboreau veut marquer un tournant décisif dans notre manière de concevoir le bâti scolaire haïtien où le FAES entend s'écarter de l'école traditionnelle classique connue depuis des années et surtout dans le milieu rural. L'infrastructure scolaire d'aujourd'hui, appelée à accueillir nos chers enfants, doit pouvoir favoriser l'ouverture d'esprit de nos futurs gestionnaires et futurs dirigeants », a déclaré, pour sa part, le directeur général du Fonds d'assistance économique et sociale (FAES), Harry Adam. Il s'est dit réjoui de la joie manifestée par les écoliers qui couraient ça et là dans la cour en signe de satisfaction pour le nouveau bâti construit par l'Etat haïtien, grâce à un financement de 20 millions de gourdes de la Banque interaméricaine de développement (BID).
A en croire M. Adam, la construction de l'école nationale de Puilboreau est donc venue concrétiser le « voeu cher » adressé au FAES par plusieurs élus locaux, notables, parents et professeurs de voir leur localité disposer d'une nouvelle infrastructure scolaire moderne, équipée et répondant à de meilleures conditions d'enseignement et d'apprentissage.
Appelant à la surveillance et à la bonne garde du magnifique établissement qui constitue d'ailleurs le meilleur investissement de l'Etat à Puilboreau, le directeur général du FAES en a profité pour remettre au directeur de l'établissement un lot de 617 ouvrages offerts par la Bibliothèque nationale d'Haïti.
Valéry DAUDIER
vdaudier@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=85000&PubDate=2010-10-25
Commentaire
Signe on ne peut plus positif de la valeur que doit prendre l'éducation au sein d'une population qui n'a jamais caché sa soif dans ce sens! L'Etat haïtien devrait en profiter pour prendre la température des villes de province qui n'attendent que la bonne volonté du gouvernement central pour prendre part activement à ce processus de décentralisation si nécessaire pour que la situation chaotique de la nation change. Construction de dizaine voire de centaines d'écoles dans le même sens à travers tout le pays? A la bonne heure! Le chemin du progrès ne se construit pas autrement.
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