La situation risque d’être explosive dans les camps, craint le MSPP
mardi 26 octobre 2010
P-au-P, 26 oct. 2010 [AlterPresse] --- Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) annonce un premier cas confirmé de choléra à Port-au-Prince et se dit une fois de plus préoccupé par rapport au risque de propagation de l’épidémie dans les camps de déplacés, lors d’une conférence de presse ce mardi 26 octobre.
« Si nous avons une épidémie dans le bas Plateau et dans l’Artibonite, dans Port-au-Prince et ses environs nous aurons quelque chose de beaucoup plus explosif en raison de la promiscuité et du contact rapproché entre les individus dans les camps », déclare Roc Magloire, responsable de la direction d’épidémiologies, laboratoires et recherches.
5 cas suspects ont été recensés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince dont un cas avéré de cholera. Le ministère de la santé affirme avoir établi qu’il s’agit d’une personne issue de St Marc (Artibonite/Nord) qui a abouti à Matheux puis à la capitale (Ouest).
273 personnes sont mortes à date de l’épidémie de cholera dans le département de l’Artibonite où 3612 victimes de la maladie sont hospitalisées, selon le MSPP. 4 nouveaux décès sont dénombrés dans le département du Centre (Est) qui comptabilise une centaine de cas hospitalisés.
Les autorités sanitaires poursuivent la mise en place de Centres de Traitement de Cholera (CTC). Environ 4 sont déjà en fonction dans le département de l’Ouest notamment à Tabarre (périphérie nord de la capitale).
Le MSPP rappelle par ailleurs à la population de bien faire la différence entre des cas de diarrhée aqueuse, maladie courante en Haïti, et le cholera. Selon Roc Magloire la diarrhée arrive en tête des pathologies les plus courantes depuis le séisme du 12 janvier.
En outre les autorités maintiennent l’hypothèse de départ qui veut que le cholera ait été introduit dans le pays à partir de la contamination du fleuve Artibonite. Cette hypothèse n’est toujours pas vérifiée. [kft gp apr 26/10/2010 14 :20]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10176
Commentaire
Le travail à faire est immense. Les autorités sanitaires ont à faire face à la plus grande des difficultés, l'absence d'éducation. Mais cela ne vaut pas que pour la population en général, mais aussi et surtout pour les politiciens à la tête desquels se trouvent les fonctionnaires du gouvernement. Des exceptions, comme toujours il y en a, mais elles sont si rares!
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